tag:blogger.com,1999:blog-23405935056939545252024-03-21T14:30:22.596+01:00Les gambettes de JulietteLe blog d'une coureuse de montagnesJuliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.comBlogger77125tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-59170031304739776362019-10-04T21:00:00.000+02:002019-10-21T11:06:57.086+02:00100 miles Sud de France - clap de fin!Alors celle-là elle n'était pas prévue. Mais après être passé à côté de l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/09/utmb-2019-coup-de-bambou.html" target="_blank">UTMB</a>, je sais que j'ai besoin de vite me remettre en selle pour ne pas trop gamberger. 5 semaines après l'UTMB, me voici donc au départ du <a href="https://www.agence-pmd.com/evenements-sportifs/100-miles/" target="_blank">100 miles Sud de France</a>, une course que j'avais <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2015/10/100-miles-family.html" target="_blank">déjà faite en 2015</a>. Ce n'est peut-être pas très raisonnable d'enchainer deux 100 miles si rapprochés mais les chronos sur mes derniers entrainements sont plutôt bons et la tête en a envie alors c'est parti. Et puis ce 100 miles c'est un peu de la triche parce qu'il est globalement descendant. Bon d'accord, il faut quand même se coltiner 174km 8200+ et 10000-...<br />
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[<a href="https://tracedetrail.com/trace/trace/97460" target="_blank">voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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Nous sommes environ 250 au départ à 10h du mat à Font Romeu. Bon, c'est sûr, ça me change de l'UTMB! Un petit tour de stade sera suffisant pour étirer le peloton. Je me doute que je risque de piocher sur la fin de course, pourtant je pars à un rythme correct de "aller au bout sans vendre des cravates". Je suis en tête de la course féminine dès les premiers mètres. C'est facile à voir puisqu'il n'y a qu'une vingtaine de gars devant moi. Ah le plaisir des courses intimistes!<br />
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Les 13 premiers km sont sympa et permettent de s'échauffer en douceur puisque c'est globalement descendant. Je trouve que les jambes sont plutôt bonnes, ça c'est déjà un bon point.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXaXMPra7LTMQnrrh_AdQTSvCZJ8BpPu5Htr64ZPvS36Jor-od9QeOI7Y3Dv2Jqp06_1AVVyOLLXoHEQhbYfksacjjBg2iVR8WqJETx_pa-g_IP1wI2dJaiSB9iCMtbBTvPitTtzzgoho/s1600/montee_orga.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXaXMPra7LTMQnrrh_AdQTSvCZJ8BpPu5Htr64ZPvS36Jor-od9QeOI7Y3Dv2Jqp06_1AVVyOLLXoHEQhbYfksacjjBg2iVR8WqJETx_pa-g_IP1wI2dJaiSB9iCMtbBTvPitTtzzgoho/s640/montee_orga.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: organisation</td></tr>
</tbody></table>
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C'est à Planès (km13) que la course commence vraiment avec les premières montées. Mais là c'est un sketch: je suis bien sur le GR10 mais je ne vois plus aucune rubalise. Je veux faire demi-tour mais un coureur derrière moi me dit qu'il a fait la reco et que si, c'est par là car il faut suivre le GR jusque Arles. OK donc, va pour le GR mais c'est quand même assez déroutant car sur les 10 prochains km je verrai peut-être 2 rubalises... Heureusement qu'il y a la peinture rouge et blanche du GR!<br />
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En tout cas le sentier en lui-même est vraiment canon. Jusqu'au col Mitjà (km25) on n'a presque que des monotraces, souvent techniques. C'est très sauvage et "pyrénéen". La vue du col de Mitja vaut le détour. Je me dis que j'ai bien fait de craquer et de la faire cette course!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixnw4CI8m5RZIzdzi9v1aQ4hBFojfd7orM8haP1Uk-UPf-svCzfyFpiKdoGENhDIByZgxA0OqPlDMpTmh9458B8eamkc4fVPK_icAg2prD3AP76dNIemmHE7Pw06qqXsW_Z8TOsyG8vks/s1600/descnte_mantet_olivier_jeantet_resized.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1250" data-original-width="737" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixnw4CI8m5RZIzdzi9v1aQ4hBFojfd7orM8haP1Uk-UPf-svCzfyFpiKdoGENhDIByZgxA0OqPlDMpTmh9458B8eamkc4fVPK_icAg2prD3AP76dNIemmHE7Pw06qqXsW_Z8TOsyG8vks/s640/descnte_mantet_olivier_jeantet_resized.png" width="376" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: Olivier Jeantet</td></tr>
</tbody></table>
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Le festival pyrénéen continue avec le joli col de Pal (km33) puis une longue descente entrecoupée de quelques bosses jusque Vernet les bains (km55). Là je retrouve mon assistant du jour, en la personne de Denis (également organisateur du <a href="https://www.ceventrail.org/" target="_blank">Ceven'trail</a>). J'ai un peu honte car cela fait des heures qu'il m'attend et je ne reste que quelques minutes, sans décrocher un mot en plus! Ah si, j'ai quand même le culot de lui faire remarquer que ces chaussures qu'il a sorties du sac, elles n'ont rien à faire là puisque c'est seulement à mi-course que je lui ai demandé de les préparer. C'est que mamie a ses manies et en l'occurrence c'est qu'il y ait le minimum de choses sur la table d'assistance. Comment ça, je suis psycho-rigide en course? Dans la vie aussi peut-être en fait... ;)<br />
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Je repars du ravito malheureusement 5' après le départ du 120km. Mauvais timing car ce qu'y m'attend, c'est 10km 1500+ de sentier étroit sur lequel je vais devoir beaucoup doubler. Les coureurs sont très sympas, beaucoup se poussent et préviennent devant pour qu'on s'écarte. J'ai droit à beaucoup d'encouragements, ça me motive, mais ce rythme de "doubler vite-reprendre ma respiration derrière" est épuisant. Je laisse pas mal d'énergie dans la bataille. Au refuge des Cortalets (km65) c'est la cohue et comme je n'aime pas ça, je repars aussi vite que possible. Venez pas m'embêter, je veux être seule! De toute façon, mieux vaut ne pas trop s'attarder car la nuit est tombée et il commence à faire frais (nous sommes au point culminant, 2180m).<br />
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Peu après le brouillard fait son apparition. D'abord léger puis tellement épais que je peine à voir quelques mètres devant. Je jardine plusieurs fois car je ne vois pas le balisage, pourtant irréprochable, mais la visibilité est telle que même le chemin devant mes pieds est difficile à discerner. En plus je suis seule, je ne vois pas une frontale ni devant ni derrière. Un bon coup de flippe quand même! Autant vous dire que je suis bien soulagée d'en sortir peu avant Batère. En plus cerise sur le gâteau, je retrouve mon grand frère et Céline qui me font la surprise d'être là. Mon frère me dit "le ravito est juste en bas, il y a un groupe de 4-5 féminines qui font une pause". Je souris car je comprends qu'il ne sait pas qu'elles sont sur le 120km. Devant moi sur le 100 miles il n'y a que 6 gars...<br />
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Le ravito de Batère (km80) est bien trop bondé à mon goût. Je leur dit que je vais juste remplir les flasques et repartir. A quoi mon frère répond: "quoi, on a fait toute cette route, on t'a attendu dans le froid, dans la bruine et toi à peine tu arrives et tu repars?". C'est une pâle imitation de ma mère sur le ravito de Cilaos sur la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2014/10/folle-diagonale.html" target="_blank">diag 2014</a> sauf que elle le disait tout à fait sérieusement! :) Je repars en ne pensant ne plus les revoir. Mais c'est mal connaitre mon frère puisque cerise sur la cerise sur le gâteau, je les retrouve 10km plus loin, juste avant Arles sur Tech (km92). On rejoint ensemble le ravito où Denis nous attend. Je suis bien et je prends le temps de leur dire au moins deux phrases en me ravitaillant (purée pommes de terre-lentilles-curry). En repartant j'ai quand même droit de la part de mon frère à un "quoi déjà? tu repars sans même m'avoir demandé comment j'allais". Tout cela évidemment avec un grand sourire! :)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjF3Yg7r8rOAbYRZ404z1OLrxsLCFp5Y7vduthCHci3v5M3wxP0GzAuF6RzIm82TlZjcmAfo2Z7gmPfFU18jOvZdT3uSwwsJoClfdwkWrK_4RKA3wk5AyWR0jd25Re7vQZqeOYMb_gbrY/s1600/ravito_arles_orga.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjF3Yg7r8rOAbYRZ404z1OLrxsLCFp5Y7vduthCHci3v5M3wxP0GzAuF6RzIm82TlZjcmAfo2Z7gmPfFU18jOvZdT3uSwwsJoClfdwkWrK_4RKA3wk5AyWR0jd25Re7vQZqeOYMb_gbrY/s640/ravito_arles_orga.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au ravito d'Arles sur Tech. Photo: organisation</td></tr>
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Les deux bosses suivantes ne paient pas de mine sur le papier mais elles sont trompeuses. Il y a beaucoup de cailloux, voire de rochers à enjamber, notamment le puit à glace qui est une tuerie pour ceux qui aiment le roulant. Plus sauvage, tu meurs! Mais ça tombe bien, j'aime ça! On a passé les 110km et je me sens bien, je prends du plaisir et suis vraiment contente d'être là. Mais dans la descente suivante changement de scénario car une douleur à l'épaule gauche se déclare. C'est le mouvement de balancier du bras qui me fait souffrir, lorsque le coude passe derrière le corps. Cette douleur, je ne l'ai pas vue venir et à ce jour je ne l'explique toujours pas (quelque chose de coincé?). La solution que je trouve, c'est de bloquer mon bras gauche sur mon ventre ou dans ma poche pour l'empêcher de bouger quand je cours. Mais mon équilibre s'en trouve affecté et je pers du temps, notamment sur les descentes techniques que je dois faire en marchant. Oui, tout le monde ne s'appelle pas Kilian Jornet (cf sa hardrock en 2017)!<br />
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J'avance mais ça doit quand même me faire gamberger car dans la descente vers le Perthus, je rate une bifurcation à droite (certes pas très bien indiquée). Je continue quelque temps la piste forestière avant de comprendre mon erreur. Je perds une quinzaine de minutes dans l'histoire. Pas très grave mais je suis en colère contre moi. Surtout que je suis un peu sur les nerfs avec cette foutue épaule qui me fait de plus en plus mal. Ce n'est pas une douleur insurmontable mais autant je résiste bien à la douleur de fatigue musculaire, autant je suis très faible face à la blessure. Je gamberge en espérant que ça n'empire pas.<br />
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Au Perthus (km135), je retrouve Denis pour une assistance encore parfaite. Je lui dis que j'ai mal à l'épaule et que je risque de perdre du temps en descente sur mon plan de course (marche!). Je repars pour la dernière grosse bosse. La montée au col de l'Ouillat se passe bien mais juste au dessus, un vent glacial souffle. C'est dingue, j'étais en tshirt juste avant et en quelques minutes, je dois mettre les manchettes et sortir la veste. Les gants n'auraient même pas été de trop! C'est de loin l'endroit le plus froid de la course, pourtant il fait beau, il est midi et on n'est qu'à 1200m d'altitude. Il y a un micro-climat assez hallucinant car à peine passé le Puig Neulos, je crève de chaud et dois tout enlever!<br />
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Je fais la descente vers la Vallée Heureuse en marchant. Il y a l'épaule évidemment mais il faut aussi avouer que mes cuisses sont gorgées de lactate depuis quelque temps. Probablement un souvenir de l'UTMB que je n'ai pas entièrement récupéré. Je retrouve Denis au ravito de la Vallée Heureuse (km155). J'ai le visage fermé et probablement marqué. Je ne sais plus si je lui parle, en tout cas je n'ai pas du dire grand chose d'autre que le "j'ai mal à l'épaule" qui tourne en boucle dans ma tête. Je vais finir mais je sais qu'avec cette douleur je ne vais plus beaucoup m'amuser. Il faut aussi dire que cette dernière partie de course est moins fun car il y a beaucoup de pistes et moins de vue qu'au début.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL9wkBidq0aF_oggEeF2n5fqltl_hxpdJDxouch-we-DguYGr6xhL0O656VBPnXL7L1nlKntg69zcVG_ci9Z1wJdfFp_15eZ_Tv1FJujTN5pyIp-tCxIl51PPoiHuKXaVr7kp349DbpiY/s1600/denis_campigna_resized.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1204" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL9wkBidq0aF_oggEeF2n5fqltl_hxpdJDxouch-we-DguYGr6xhL0O656VBPnXL7L1nlKntg69zcVG_ci9Z1wJdfFp_15eZ_Tv1FJujTN5pyIp-tCxIl51PPoiHuKXaVr7kp349DbpiY/s640/denis_campigna_resized.png" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: Denis Campigna</td></tr>
</tbody></table>
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Peu de temps après, je me fais doubler par un coureur du 100 miles. Il est d'une fraicheur d'une autre dimension par rapport à moi. Je n'envisage même pas d'essayer de le suivre. Je le suis quelque temps des yeux et le trouve très beau avec sa foulée légère. Une antilope qui double un éléphant, voilà l'image que je m'en fais. Je perds avec cela ma place sur le podium scratch (j'étais 3ème au général).<br />
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Je passe tant bien que mal le Puig de Sant Miquel (km160) et Lavail. C'est avec une joie intérieure non dissimulée que je retrouve le bitume, synonyme de presque arrivée. "Presque" parce qu'il me faut encore parcourir près de 5km de route pas très rigolos. Heureusement je retrouve Olivier qui finira avec moi ces dernières minutes. J'ai aussi la surprise et le joie de retrouver mes beaux-parents qui sont en vacances dans la région et sont venus me voir. Je franchis la ligne en 29h13, 1ère femme, 4ème scratch/141 (3%).<br />
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Ainsi s'achève ma saison 2019 puisque c'était mon dernier dossard de l'année (normalement...). Le bilan de la saison viendra plus tard mais une chose est sûre, je suis extrêmement contente d'avoir fini sur cette course familiale qui fait du bien au coeur. J'avais besoin de tourner la page de l'UTMB et quelque soit le résultat, c'était de toute façon une bien belle façon de le faire! Merci à l'organisation de nous avoir concocté ce beau 100 miles de fin de saison, merci aux bénévoles qui sont toujours extras mais qui le sont peut-être même encore un peu plus sur cette course! Et une énormissime merci à Denis qui a assuré une assistance en or! On remet ça quand tu veux chef! ;)<br />
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A l'an prochain pour de nouvelles aventures!<br />
Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-608110847008655052019-09-08T12:24:00.003+02:002019-09-09T20:46:57.719+02:00UTMB 2019 - Coup de bambou!Pour la 4ème fois en 4 ans, je suis au départ de l'<a href="https://utmbmontblanc.com/fr/page/20/utmb%3Csup%3E%C2%AE%3C-sup%3E.html" target="_blank">Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB)</a>, 171km, 10140+. Cette année, contrairement aux autres années où je doublais avec la diag', l'UTMB est mon unique objectif. Voici donc le jour J avec un grand J arrivé. Je ne me sens pas stressée mais sereine. La prépa s'est très bien passée, je n'ai pas eu un seul bobo de l'année. J'ai battu tous mes chronos sur mes derniers entrainements. J'ai fait le job, normalement tout devrait bien se passer... sauf si.... Je suis consciente que c'est la course d'un jour et que tout peut se passer. J'en ai déjà fait l'expérience en <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2017/09/utmb-2017-badaboum.html" target="_blank">2017</a>!<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/96182" target="_blank">voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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La stratégie aujourd'hui est un peu différente des autres années. Car j'ai déjà fini 3 fois l'UTMB et à chaque fois je trouve que je pioche sur les 50 derniers km. Aujourd'hui l'objectif sera d'arriver relativement fraiche à Champex, quitte à un peu plus temporiser avant. Je sais que si je suis bien pour les 3 dernières bosses, je peux reprendre plus de temps que je n'en aurai perdu avant.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7c-l1dOaNCQEEdn0JGfH4HP2nSzIJTHOmg23Tf-PinUTbNmO3vRutgUms8WI-J0JG-sR9NSOECHzIVHjwMVlGLAk-Rk3gwbpIQmXsyD0cRWruKfhewltY939cQ9VSawezKn5aqdDh1Yk/s1600/team_depart_remi_fabregue.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7c-l1dOaNCQEEdn0JGfH4HP2nSzIJTHOmg23Tf-PinUTbNmO3vRutgUms8WI-J0JG-sR9NSOECHzIVHjwMVlGLAk-Rk3gwbpIQmXsyD0cRWruKfhewltY939cQ9VSawezKn5aqdDh1Yk/s640/team_depart_remi_fabregue.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec les copains du team du départ. Photo: <a href="https://www.facebook.com/remifabregue" target="_blank">Rémi Fabregue</a></td></tr>
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Sur la ligne de départ, l'ambiance est chaque année un peu plus grandiose. Ludo et co hurlent au micro, des milliers de spectateurs font le clapping islandais, la musique de Vangelis retentit. Que d'émotions! J'en ai la chaire de poule. On pourra dire ce que l'on veut sur la politique expansionniste de l'UTMB et co, ce départ mérite d'être vécu!<br />
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<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/qRykTogJ-S0/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/qRykTogJ-S0?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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Top départ. Je stresse toujours un peu sur les premiers mètres suite à ma désaventure de 2017 mais tout se passe bien et 100m plus loin je peux souffler un grand coup. UTMB 2019, c'est parti! Je sais que les 35 premiers km sont roulants et monotones. Il faut tenir dans la tête car ce début n'est pas très fun. Mis à part la montée au col de Voza avec une jolie vue sur les aiguilles de Bionnassay, presque tout se court en forêt. Vivement Notre Dame de la Gorge que la montagne commence vraiment.<br />
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Aux Houches j'ai la surprise de voir mes beaux-parents, Robert et Nicole, descendu du chnord pour me voir courir. C'est super sympa de les voir là surtout qu'ils ne m'avaient rien dit les cachotiers! Ils sont accompagnés de Cyril, mais ça ce n'est pas une surprise (mais toujours un plaisir ;)). Un peu plus tard les rejoindra mon frère venu de Toulouse. L'UTMB, c'est des émotions, de la sueur, et aussi il faut le dire une bonne dose de carbone...<br />
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Après une vingtaine de km de course on m'annonce quelque chose comme 25ème femme. Ah ouais carrément! C'est parti très vite devant, comme tous les ans mais c'est encore plus flagrant cette année. Néanmoins je trouve que je suis dans mon rythme avec de bonnes jambes donc je ne m'inquiète pas. Je me dis que tôt ou tard ça va craquer devant.<br />
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A Saint Gervais, l'ambiance est hallucinante. Il faut presque se faufiler un passage parmi les spectateurs. Le tour de France ne fait pas mieux! Il y a des centaines de mains d'enfants à taper. Une ambiance incroyable! Aux Contamines, je suis un peu en retard sur mes temps de 2018 mais pas d'inquiétude puisque j'avais dit que je voulais temporiser.<br />
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Ah voilà enfin Notre Dame. Je souffle un grand coup. C'est parti pour une très belle portion très alpine de 70km jusqu'au Grand Col Ferret avec, pour ouvrir les hostilités, 1300+ jusqu'au col du bonhomme. J'apprécie énormément cette 1ère nuit. Il fait bon, le ciel est étoilé, sans un nuage à l'horizon. Je me retourne plusieurs fois pour voir la farandole de lumières derrière moi. Des km de loupiotes, long filament d'or au milieu des montagnes (instant poésie).<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMfEBfJumPqP7vCnKuPbn3KvIu6o1tHSB-OsgeL8H5BEfK_-3-QAiTXUf8rWO6TMNM74esmtUZGXqkEe8pAWIksxmpZ3YQk6NaRvH-BnnSL4FHf-N1qnP5Xxxfo7msalPCvoiUp-xMC9Y/s1600/nuit_remi_fabregue.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="552" data-original-width="960" height="368" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMfEBfJumPqP7vCnKuPbn3KvIu6o1tHSB-OsgeL8H5BEfK_-3-QAiTXUf8rWO6TMNM74esmtUZGXqkEe8pAWIksxmpZ3YQk6NaRvH-BnnSL4FHf-N1qnP5Xxxfo7msalPCvoiUp-xMC9Y/s640/nuit_remi_fabregue.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: 12.8px;">Photo: </span><a href="https://www.facebook.com/remifabregue" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">Rémi Fabregue</a></td></tr>
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Aux Chapieux, j'ai la surprise de retrouver Mathieu et Maud qui m'encouragent. Je leur dit que c'est parti vite devant mais que je me sens bien. Maud me dit "fais ta course, il n'y a que toi pour savoir à quel rythme tu peux aller". Cette phrase résonnera souvent dans ma tête les prochaines heures. Car contrairement à ce que je pensais, ça ne craque pas devant, du moins pas encore. Je continue sur le rythme que je pense correcte pour les gambettes, sans me soucier du classement. On verra bien à Champex.<br />
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A Courmayeur, je retrouve les deux hommes de ma vie, en la personne mon frère et Cyril. Je me ravitaille bien, change de chaussettes et chaussures, échange la NAO contre un bindi plus légère puisque le jour va se lever. Je suis 22ème femme mais je repars sereine.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit5JE3ob4gbia_oJEGr0Ho5w96-wyrXZ1owZWmxe2bLNeXyKiZFLrb8GIJiOKZhyaz1jWywH9y0f-AWCF1hdeBR13BLZPPhi7D86GAIegdqi719V5JdJPYdY0Pa5dyZQdWDgFFnV4CU_A/s1600/courmayeur_puree_remi_fabregue.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="617" data-original-width="1024" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit5JE3ob4gbia_oJEGr0Ho5w96-wyrXZ1owZWmxe2bLNeXyKiZFLrb8GIJiOKZhyaz1jWywH9y0f-AWCF1hdeBR13BLZPPhi7D86GAIegdqi719V5JdJPYdY0Pa5dyZQdWDgFFnV4CU_A/s640/courmayeur_puree_remi_fabregue.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Petit dej purée-lentilles sous les yeux de Cyril. Photo: <a href="https://www.facebook.com/remifabregue" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">Rémi Fabregue</a></td></tr>
</tbody></table>
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La montée aux balcons du val Ferret est raide mais arrivée là haut: Houah! C'est le 4ème fois que je passe ici mais c'est peut-être la plus belle. La lumière au petit jour est magnifique. Il n'y a pas un nuage, le ciel est bleu azur. Les 20 prochains km offrent une vue imprenable sur les glaciers (ou ce qu'il en reste) du Mont Blanc côté italien. C'est roulant et il faut constamment relancer, ce n'est pas le terrain sur lequel j'excelle le plus, néanmoins ça passe presque vite tellement je trouve ça beau.<br />
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Je baisse un peu de régime dans la montée au Grand Col Ferret mais rien d'alarmant pour l'instant. Néanmoins je commence à avoir mal à la tête. C'est la première fois que ça m'arrive en course. Altitude ou déshydratation? Je penche pour la 2ème. Je me dis qu'il faut que je me force à boire plus. C'est vrai qu'il a fait chaud depuis le départ, j'ai pas mal transpiré, ce qui est très inhabituel pour moi et je n'ai pas pensé à m'hydrater plus que les autres années.<br />
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Arrivée au somment, je sais qu'à partir d'ici il va falloir serrer les dents. M'attend la partie que je redoute le plus. Sans difficulté aucune mais d'une grande monotonie: 20km de descente, en partie sur de gros chemins ou de la la route, surtout après la Fouly. J'ai toujours eu du mal à courir lorsque je ne m'amuse pas. Il ne faut plus réfléchir pour arriver le plus vite possible en bas. Surtout qu'à temporiser sur cette première partie de course, j'ai un peu grillé mes jokers, il ne faudrait pas que je perde trop de temps ici.<br />
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A mi-descente, je suis contente de trouver le ravito de la Fouly pour remplir mes flasques qui sont vides depuis quelque temps. J'ai de plus en plus mal à la tête. La chaleur augmente, je transpire. Au ravito est projetée une vidéo d'encouragement hilarante de la famille Nini battant des pieds. Elle tourne en boucle pendant que je me ravitaille. Tous les bénévoles sont morts de rire et moi avec.<br />
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Je repars juste devant Elisabet, une concurrente islandaise, qui me rejoint peu après. On fait toute la descente jusque Issert ensemble. On papote un peu, c'est plus motivant ainsi. Je me dis que c'est chouette d'être avec quelqu'un, ça me permet de garder un bon rythme. Seule, il est clair que j'aurais un peu plus marché.<br />
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Pourtant, je sens bien que quelque chose commence à dérailler. D'abord ma tête tambourine à chaque pas. Il est vrai qu'il fait très chaud et qu'on vient de faire plusieurs km de route. Entre les chocs et le goudron noir qui réverbère la chaleur, mon mal de crane augmente. Mais surtout je me sens de plus en plus faible, comme vidée. En fait je suis cuite au sens propre comme au figuré. Alors qu'on aborde la montée vers Champex, je dis à Elisabet d'y aller car je ne me sens pas bien. J'ai toutes les peines du monde à faire les 500m+. Plusieurs filles me doublent. Je me sens faible, nauséeuse, avec la tête qui tourne et tambourine.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSXIOMryD4XdIwjMfpil9PyYi0EGoZfc8ZxhSDG6u4IcCNDGzuA9J3O1xRDtJFSs5Nl-KGOL1MCpfCO60xD-SOc-v6DDrQzhjZgL4NcY1liXHvcKVTViZXJ_AEG3tuGqgcoMgMX0ZFPSM/s1600/champex_jesuismal_adrien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1328" data-original-width="747" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSXIOMryD4XdIwjMfpil9PyYi0EGoZfc8ZxhSDG6u4IcCNDGzuA9J3O1xRDtJFSs5Nl-KGOL1MCpfCO60xD-SOc-v6DDrQzhjZgL4NcY1liXHvcKVTViZXJ_AEG3tuGqgcoMgMX0ZFPSM/s640/champex_jesuismal_adrien.jpg" width="360" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En pleine forme à Champex! Photo: mon frère</td></tr>
</tbody></table>
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J'arrive au ravito de Champex dans un état pitoyable. C'est impressionnant de voir comme tout est parti en cacahouète en l'espace de 45'! Un vrai coup de bambou! Je dis à Cyril et mon frère que je ne vais pas bien, je me sens très faible et je ne me vois pas finir. Cyril insiste pour que j'essaie de me ravitailler. Ils me motivent en me disant que je suis au pied du top 10. C'est gentil mais vu mon état, si j'arrive à finir ce sera déjà bien.<br />
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Je repars en me disant que j'essaie la prochaine bosse et on verra à Trient si je continue ou non. Trop faible pour courir, je marche ou plutôt je marchote. Je cogite beaucoup: j'arrête à Trient ou j'arrête pas? Mon esprit oscille entre les deux décisions. Tout de suite, oui, j'ai envie d'arrêter. Il n'y a aucun plaisir à souffrir pour souffrir et j'ai toujours dit que je courais pour le plaisir. Seulement je sais pertinemment que si j'abandonne, je vais m'en vouloir demain. Ne vaut-il pas mieux peiner 12h (le temps qu'il me faudra pour rejoindre l'arrivée) que de ressasser ça des semaines, des mois? Car c'est un peu facile d'abandonner dès qu'on n'atteint pas son objectif. Ce n'est pas l'état d'esprit que je prone. Dans la balance pèse aussi le fait que je participe à l'étude médicale de <a href="https://www.facebook.com/chaireActiFS/" target="_blank">Chaire ActiFS</a> et je sais qu'ils ont besoin de sujets féminins à l'arrivée. Enfin cette année je suis marraine de coeur de la <a href="https://fondation-maladiesrares.org/" target="_blank">Fondation des Maladies Rares</a>. Qu'est ce que 12h de galère, toute relative en plus, quand certains sont malades toute leur vie? A mettre les pour et les contre dans la balance, il n'y a pas photo, ma décision est prise: puisque j'arrive encore à avancer et que je ne me mets pas en danger, je vais le finir ce foutu UTMB. En marchant, certes, mais je vais finir. A partir de là, je passe dans une autre dimension: mon objectif était de finir avec un bon chrono, il est maintenant de finir quel que soit le chrono. Je me sens mentalement libérée d'un poids. Malheureusement ce n'est que mental puisque les gambettes sont à chaque pas un peu plus lourdes. Je suis vidée, mon corps est en ébullition.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXuJVNGJzSEaSEoDbQNn_7qrOE0cTMzmKgsphZbonHdJ6yLV3vAz0YlDldRFY7PtudiUHYVOjonVmZuFGz9R3P7wa_iqs6yiQoG2vRvixyVRvmO1DfCIuUgXPIm2MNxkijW71wd3DvaU/s1600/trient_eponge_adrien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1328" data-original-width="747" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXuJVNGJzSEaSEoDbQNn_7qrOE0cTMzmKgsphZbonHdJ6yLV3vAz0YlDldRFY7PtudiUHYVOjonVmZuFGz9R3P7wa_iqs6yiQoG2vRvixyVRvmO1DfCIuUgXPIm2MNxkijW71wd3DvaU/s640/trient_eponge_adrien.jpg" width="360" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rafraichissement à Trient. Photo: mon frère</td></tr>
</tbody></table>
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C'est ainsi que j'arrive à Trient. J'y retrouve mon frère et Cyril, accompagnés de Ram et d'Ingo qui me fait la surprise d'être ici. Ingo, c'est mon collègue suisse que je n'ai pas vu depuis 6-7 ans. Eh ben j'aurais aimé le voir dans un meilleur état! Je leur apprends que je vais finir en marchant et leur demande de ne plus me suivre. Vu mon chrono, je n'ai plus besoin d'assistance, qu'ils aillent s'amuser ailleurs. Evidemment ils refusent. Grrr personne ne m'obéit dans cette foutue famille! :)<br />
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Bon an, mal an, j'arrive à Vallorcine, non sans un bon craquage mental sur le début de la descente de Catogne qui est une looongue piste forestière descendante d'une monotonie rare, d'autant plus que je n'arrive pas à la courir.. Le chemin vers le col de Montets est, au vu de la forme du jour, très agréable car sans difficulté. Allez, il ne me reste plus qu'une bosse, ça devrait le faire! En fait, je n'avais pas imaginé à quel point la montée vers la Tête aux Vents serait dure. J'ai de plus en plus la nausée. Je m'arrête tous les 5 pas. Je le sais car je compte pour ne pas m'arrêter avant! Allez 1, 2, 3, 4, 5, stop! Les batons me sont bien utiles, pour monter d'abord mais aussi pour ne pas tomber lorsque je m'arrête car je titube! J'aurais eu cet état avant, j'aurais peut-être abandonné parce que franchement là ça devient limite. Je rencontre Mel et Reinhold dans la montée. Ils proposent de faire un bout avec moi. Je refuse, non pas pour le règlement (à ce moment côté chrono je ne suis pas à une pénalité près) mais parce que j'ai besoin d'aller à mon rythme de tortue liquéfiée.<br />
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Après un temps infini voire plus, j'arrive à la Tête aux Vents. La traversée vers la Flégère est une énorme bavante. Il faut sauter ou enjamber de gros rochers. Ca tape dans ma tête et je n'ai plus de force. Moi qui ne pleure que très rarement, je suis au bord des larmes. Des larmes de "y en a marre". Ca fait 10h que je marche sans plaisir, ça commence à me peser! Je me surprends à penser des choses comme: "Si je vois les Poletti, je leur fait bouffer leurs cailloux". "C'est quoi cette foutue fierté Blanchet mal placée, qu'est ce que tu fous là, il fallait arrêter" etc etc.<br />
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A la Flégère, mon Dieu, mon sauveur est là, en la personne de mon frère. Il a fait 1000m+ avec une entorse, juste pour m'encourager. Si ça c'est pas le plus merveilleux des grands frères du monde!!! Le voir me redonne clairement un bon coup de boost. Je me surprends à réussir à courir toute la descente et même le plat final, alors que j'étais aux bord des larmes juste avant. Comme quoi le moral!!<br />
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Je franchis la ligne après 31h06 de course dont les 12 dernières à marcher! C'est 50% de plus que prévu sur cette portion. Je suis 17ème femme, 144/1556 (9% scratch). Je suis extrêmement contente d'avoir fini. D'abord parce que cela met un terme à cette bavante!! Ensuite parce qu'il y a une certaine fierté à ne pas avoir lâché le bout de gras. Oh ça a été dur, oh ça n'a pas toujours été rigolo mais je l'ai fait et ce n'est pas si anodin que ça.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH-adP3LfU7yCZam7cUy-woyHnmWcefdhHcg3YSh0-FQuyzZUprY-YzS6y9R9nGKh3eWXcdU69XQLOIDFQbFCHaxLINowZTPHQltrlP5CUDZ7S67PrK2oeG0ywpvY1BhzGk1CMPBtLx3A/s1600/arrivee_team_vibram.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH-adP3LfU7yCZam7cUy-woyHnmWcefdhHcg3YSh0-FQuyzZUprY-YzS6y9R9nGKh3eWXcdU69XQLOIDFQbFCHaxLINowZTPHQltrlP5CUDZ7S67PrK2oeG0ywpvY1BhzGk1CMPBtLx3A/s640/arrivee_team_vibram.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le sourire à l'arrivée! Photo: <a href="https://www.facebook.com/TeamVibram/" target="_blank">team vibram</a></td></tr>
</tbody></table>
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Evidemment après coup, il y a quand même de la déception. Je ne m'étais jamais aussi bien préparée. Comment ai-je fait pour tout gâcher? Je pense qu'il y a eu un gros coup de chaud, voire une insolation. J'aurais pu, j'aurais du, mieux gérer la journée du samedi. En buvant plus, en me mettant la tête dans les fontaines, en portant une casquette fermée plutôt qu'une visière. Mon problème a été je pense de ne pas être assez concentrée sur moi. A force de me dire "tranquille, tu temporises et tu remonteras à Champex", je pense que je n'étais mentalement pas dans la course, pas assez à l'écoute de moi et de l'extérieur. Il y a donc eu une défaillance physique indéniable et évitable. Néanmoins il y a aussi eu une défaillance morale. J'ai déjà eu des coups de moins bien sur l'UTMB, des difficultés à manger, des hypos, et je me suis toujours battue pour les dépasser. Là, j'ai quand même l'impression d'avoir lâché un peu vite dans la tête. C'est plus facile de se battre quand on est dans le top 5 que quand on est 12ème. Je m'en veux que le classement ait eu une influence car j'aime à dire que je fais mon max et que le classement est indépendant de moi. Mais là quand même, il faut l'avouer, les attentes UTMB ont été plus fortes que moi.<br />
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Je reviendrai sur l'UTMB pour prendre ma revanche sur moi-même, c'est sûr. Néanmoins je ressens aussi le besoin de faire une pause UTMB. 4 départs en 4 ans, c'est beaucoup. Il me manque la niaque des premières fois. Ca reviendra, et vite, mais une pause s'impose! Je serai peut-être à Cham l'an prochain mais très probablement sur un autre format. A suivre!<br />
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Un énorme merci aux milliers de personnes qui nous ont encouragés, aux centaines de bénévoles pour leurs gentilles attentions. Merci aussi aux organisateurs de nous faire vivre ça parce que, quoi qu'il arrive l'UTMB, c'est quand même de sacrés émotions!. Un coeur-avec-les-doigts pour mon frère, Cyril, mes beaux-parents, Ram, Ingo, le team Vibram et tant d'autres! Merci à mes partenaires pour leur soutien même si ça ne marche pas à tous les coups. Merci à la <a href="https://www.facebook.com/chaireActiFS/" target="_blank">Chaire ActiFS</a> pour les sprints d'après-course et les contractions maximales mais surtout pour leur bienveillance, leur gentillesse, et leurs M&m's!! Merci et bravo à Anne-So pour l'accueil des coureurs solidaires de la <a href="https://fondation-maladiesrares.org/" target="_blank">Fondation des Maladies Rares</a>. Courir pour une cause plutôt qu'un chrono, ça a quand même sacrément plus de sens! Tout ça fait réfléchir! ...<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-65237895336791789262019-05-26T19:26:00.000+02:002019-06-05T19:32:35.064+02:00Trail du Hautacam 2019 - Attrape moi si tu peux!Aujourd'hui c'est mon pèlerinage annuel trailesque dans les Pyrénées. Je fais presque tous les ans une compet' chez nos amis pyrénéens parce que j'aime changer et voir de nouveaux coins et parce que j'en ai marre d'entendre dire que les gens des Alpes ne viennent jamais courir dans les Pyrénées. Moi si, na! Donc après le <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2014/08/80km-du-grp-ou-les-pyrenees-par-dessus.html" target="_blank">GRP</a>, la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2015/03/le-retour-aux-affaires.html" target="_blank">Black Mountain Race</a> et plusieurs participation aux <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2017/04/trail-des-citadelles-2017-du-chocolat.html" target="_blank">Citadelles</a>, aujourd'hui j'innove avec un trail que je ne connais pas dans un coin que je ne connais pas: le <a href="http://www.trails-hautacam.com/les-courses/trail-du-hautacam/parcours-de-62-km" target="_blank">trail du Hautacam</a> 62km 4200+.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/82073" target="_blank">voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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Je suis en bonne compagnie puisque j'ai emmené mon frère dans ma camelback. Non pas pour m'assister puisque aujourd'hui ce sera sans assistance (oh my god, sais-je encore comment s'ouvrent les flasques??). Mais parce que lui aussi va mettre le dossard sur la version maratrail 42km 2600+. Ce sera son premier marathon. Son départ est 2h après le mien et un calcul rapide me fait dire qu'il devrait arriver avec moi mais je suis joueuse et le défie: "le premier de nous deux qui arrive à Beaucens a gagné". Comme nos "le premier de nous deux qui arrive au fond du jardin a gagné" quand nous étions petits (à pieds, en rollers, en vélo, sur une jambe, sur un bras!). Autant vous dire que je ne suis jamais arrivée la première au fond du jardin! Est-ce qu'aujourd'hui serait le-jour-où-j'ai-réussit-à-gagner-un-défi-contre-mon-frère?<br />
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5h à Beaucens donc, le départ est donné. Quelques mètres de bitume et on commence déjà à grimper. Une petite bosse pour s'échauffer, puis on attaque la grosse bobosse qui nous mènera jusqu'au pic Nerbiou (1300D+). On est très rapidement en terrain dégagé et la montée se fait presque intégralement sur les crêtes. Un début de parcours qui m'enchante: des monotraces à gogo et la montagne presque pour nous tous seuls. Ca me fait extrêmement plaisir d'être là. C'est finalement mon 1er trail en montagne de 2019 et ça m'avait manqué! Dommage que les nuages nous bouchent la vue car je suis sûre que ça doit être somptueux.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNG1Ypz6m8LXBPvww_JT-hVlb2qYlKj715uxXNsM3sJXBORzGZc8aeapAh2D-JeNS-rpQ1ySAdnALbqSO1lFDq9IiUwMhWBA9EG5i-8owa8S0kpfWA3K49-cGYFTwXVAE0DKc39Q1W3Zk/s1600/pic_nerbiou_orga2.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="683" data-original-width="1024" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNG1Ypz6m8LXBPvww_JT-hVlb2qYlKj715uxXNsM3sJXBORzGZc8aeapAh2D-JeNS-rpQ1ySAdnALbqSO1lFDq9IiUwMhWBA9EG5i-8owa8S0kpfWA3K49-cGYFTwXVAE0DKc39Q1W3Zk/s640/pic_nerbiou_orga2.jpeg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Montée au pic Nerbiou. Photo: organisation</td></tr>
</tbody></table>
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La descente jusqu'au bois d'Isaby est pour le moins humide. En fait ce n'est pas dur, les pluies diluviennes d'hier ont transformé les chemins en torrents. Au début j'essaie d'éviter de me mouiller les pieds mais je comprends vite que c'est peine perdue.<br />
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La montée jusque Soum de la Siarrouse se fait de nouveaux par les crêtes sur des monotraces plus que sympas. Suit une descente en aquaplanning vers le joli lac d'Isaby puis 10km à flanc de colline où il faut essayer de courir quand la boue et les mares naturelles le permettent. La descente depuis Courtalet jusque Gazost est toujours aussi belle mais elle casse bien les gambettes (1200D-)!<br />
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A la vue du parcours, je me demandais si le 62km "valait le coup" par rapport au 42km puisque la seule différence est la dernière bosse. Va-t-elle réellement apporter quelque chose? La réponse est oui! Et même un grand oui! Car cette montée jusqu'au Pic d'Hautacam est juste splendide. 8km de crêtes en monotrace, du bas jusqu'au sommet! Mes yeux et mes pieds se régalent, même s'il est vrai que les gambettes commencent à couiner. Il faut dire qu'après 50km, elle est dure cette montée, et on n'en voit jamais le bout!<br />
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La descente qui suit est raide sur le début puis, quand on rejoint le 42km, assez roulante. Je relance et jette mes dernières forces dans cette descente. Je double plusieurs coureurs et coureuses du 42km mais ne vois pas mon frère. Je me doute qu'il est loin devant mais on ne sait jamais, avec un peu de chance il aura craqué!! :D<br />
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A quelques mètres de l'arrivée, je le vois, changé et sec, un grand sourire aux lèvres. Il est arrivé depuis près d'une heure... Encore battue!! Bravo grand frère!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3eQTCiXC0nx8Dg_UYecKAH2NW1k0vU118m1P6Nw_iFo-oFL0VG6cT4U40YvfdUdixJWLoX46FBKeRiNDuVKZ_B7IGn0eOvSh6_pUKa3yPOOdR2Z8m5bBu-bM5roQENhjSeaCsszxxC9k/s1600/trail_endurance_mag_arrivee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="696" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3eQTCiXC0nx8Dg_UYecKAH2NW1k0vU118m1P6Nw_iFo-oFL0VG6cT4U40YvfdUdixJWLoX46FBKeRiNDuVKZ_B7IGn0eOvSh6_pUKa3yPOOdR2Z8m5bBu-bM5roQENhjSeaCsszxxC9k/s640/trail_endurance_mag_arrivee.jpg" width="464" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Haut les mains et bas les pattes! Photo: organisation</td></tr>
</tbody></table>
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Je passe la ligne en 9h49, 1ère femme, 21/150 scratch (14%). Le chrono n'est pas folichon mais satisfaisant pour aujourd'hui car j'ai fait une bonne course sachant que je suis dans un gros bloc d'entrainement en vue du prochain ultra: prochain RDV dans les cailloux du Carroux pour la <a href="https://6666occitane.fr/" target="_blank">6666 occitane</a>! <br />
<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-24216080016464771152019-05-04T19:19:00.000+02:002019-05-14T15:52:29.054+02:00Tchimbé Raid 2019 - Quelle aventure!12h passé de quelques minutes, j'attends avec 150 autres concurrents sur le stade (quelque peu tristounet) de Saint Pierre. Devant, nous attend le Tchimbé Raid, 103k et 5600+ à travers la partie nord de la Martinique.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/75831" target="_blank">Voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2j4-gRF0whQeYHF6FqYhCybD7iWLVpKUaBUx9YXvRJap30jK8613eU9U2qLGdKpJ8mYg_ZOBhDeOuvfKElv1eqB-AdOE_9dMbBkeRH3PtXxQJbUjfZbQEiEvChRctC2M-hgsaadsuYrc/s1600/orga_depart.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2j4-gRF0whQeYHF6FqYhCybD7iWLVpKUaBUx9YXvRJap30jK8613eU9U2qLGdKpJ8mYg_ZOBhDeOuvfKElv1eqB-AdOE_9dMbBkeRH3PtXxQJbUjfZbQEiEvChRctC2M-hgsaadsuYrc/s640/orga_depart.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Briefing pré-course de Roger, avec Yann et Hortense. Photo: organisation.</td></tr>
</tbody></table>
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Le départ est donné. Dès les premiers mètres, je sens que les jambes ne sont pas mauvaises, c'est cool! Mais quelques minutes plus tard, je commence déjà à déchanter: nous sommes partis depuis 1km à peine et je suis déjà en nage. "En nage" est un euphémisme - en fait je suis une flaque sur pattes! Je suis trempée du bout des cheveux au bout des orteils. Moi qui d'habitude ne transpire pas! Mais de toute évidence je ne supporte pas bien ce départ sous la chaleur, surtout qu'il n'y a pas un brin d'ombre. J'ai mal à la tête et toutes les peines du monde à respirer, je suis au bord de la crise d'asthme. J'ai l'impression que tout mon corps rayonne de chaleur. Je suis un filet mignon dans un four à vapeur.<br />
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Hortense me double et je ne peux absolument pas la suivre puisque même sur le plat, je marche. Assommée par la chaleur. Je me dis qu'il va falloir réussir à refroidir la machine car je ne tiendrai pas 100km comme ça. Elisabeth et un groupe de coureurs me rejoignent. J'essaie de m'accrocher comme je peux au groupe. Est-ce que qqun aurait l'amabilité de sortir la corde et de me tirer siouplé? Peu après on bifurque pour un court mais intense passage de jungle. C'est méga raide, il faut enjamber des arbres, sauter dans la boue. Ce n'est plus de la course, c'est du hors-piste dans la jungle et ça m'amuse énormément. C'est tellement différent de ce que je fais habituellement! Je lâche un élégant "putain, c'est trop bien!". Je suis comme une gamine devant son premier G.I. Joe (non? ah bon?). Un coureur me dit que si ça me plait ici, je vais me marrer sur la 2ème partie de course. Cher coureur, je ne sais pas qui tu es mais saches que si tu passes par là, c'est toi qui a sauvé ma course. Car avant cela j'étais dans un mode négatif "il fait trop chaud, je ne vais pas réussir". A partir de là, je passe en mode guerrière: "je vais la finir cette course et elle va être inoubliable"!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbS6NsyTS04WDf5xYAIFLQz7VJF8Q3ipnTmwMX0qRBAr5YnorjqHp8iNOLy8W2xE8PQyykP12LYopJmDwJ1sC9-IRyupWcO5yjc_aFIsLzWUADSpx36sjKpy0l6sWX6U32xTZqZXFbOIA/s1600/orga_pele1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="640" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbS6NsyTS04WDf5xYAIFLQz7VJF8Q3ipnTmwMX0qRBAr5YnorjqHp8iNOLy8W2xE8PQyykP12LYopJmDwJ1sC9-IRyupWcO5yjc_aFIsLzWUADSpx36sjKpy0l6sWX6U32xTZqZXFbOIA/s640/orga_pele1.jpg" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mode guerrière ON! Photo: organisation.</td></tr>
</tbody></table>
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Il faut dire également qu'à mesure qu'on grimpe la Pelée, la température redescend. En haut (km13), on est même dans un épais brouillard avec du vent frais. Je soulève le tshirt autant que je peux pour refroidir le haut du corps. Si j'osais je courrais nue! :) Le moteur commence à refroidir, le rythme devient meilleur. En haut de la Pelée, on doit voir à 10m. Pour la vue imprenable, il faudra revenir!<br />
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Le début de la descente est extrêmement technique, voire même un peu dangereux mais c'est exactement ce qui m'amuse. Je double plusieurs coureurs. Un coureur me rattrape avec un "allez toupine!". C'est Christopher qui s'est perdu dans la montée. Dommage pour lui mais le voir m'a fait sacrément plaisir! Surtout que peu après on rejoint Hortense. Les trois toupines ensemble! :)<br />
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Christopher prend la poudre d'escampette et je double Hortense qui préfère assurer dans la descente. Il est vrai que ce début de descente est joueur. Si c'est tout le temps comme ça, ça promet! En fait à mi-descente le chemin devient plus raisonnable. On longe des bananeraies avec une vue sympa sur l'océan. Après Macouba (km23), c'est reparti pour plusieurs petites bosses sans difficulté. Je cours un peu mais moins que ce que je devrais. La température a baissé mais sur cette partie je me fais moins plaisir et donc je suis un peu moins motivée. Il faut dire que le semi entre Macouba et Ajoupa Bouillon (km44) est un peu monotone. Enfin il faut aimer les bananeraies... et les bananes! (private joke :))<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMy2Jp2_NiwVDowPv_tWYX8oFEu2mZxCEkCh-lBRk4Dx3N3WCm9D0PixEZXdLzS5J9n_HcOTqcHJbt_HFeFuJ1cxOFpg0TAzEglIamayYSsYsoXerLm92HxQLcI6z8gZE6Gi_AUBwXsWQ/s1600/orga3-resized.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="802" data-original-width="638" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMy2Jp2_NiwVDowPv_tWYX8oFEu2mZxCEkCh-lBRk4Dx3N3WCm9D0PixEZXdLzS5J9n_HcOTqcHJbt_HFeFuJ1cxOFpg0TAzEglIamayYSsYsoXerLm92HxQLcI6z8gZE6Gi_AUBwXsWQ/s640/orga3-resized.png" width="508" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: organisation.</td></tr>
</tbody></table>
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C'est à Ajoupa Bouillon qu'on rejoint la jungle. A partir de là, la course entre dans une autre dimension intergalaxique. En fait, ce n'est plus une course, c'est Koh Lanta. Il fait nuit, je suis seule avec ma frontale dans la jungle. Enfin seule, pas tout à fait car à en croire le brouhaha incessant, il doit y avoir quelques centaines de petites bébêtes autour de moi. Ca crie, ça bouge, ça saute dans les arbres. Je ne m'inquiète pas car on m'a dit qu'il n'y avait pas d'animaux dangereux. Enfin bon, j'ai quand même reconnu le cri d'un tigre, d'un lion, voire même d'un crocodile! Parole de grenobloise!<br />
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Le chemin est à peine tracé mais les nombreuses rubalises nous montrent la direction. Il faut enjamber certains arbres, passer sous d'autres, sauter de racines en racines, traverser des rivières et des mares de boue. C'est fun mais ça n'avance pas! Le clou du spectacle se situe après Rivière Lézarde (km70) avec une pente ultra raide en glaise, sur laquelle les pieds n'ont aucune prise. Je monterai à la force des bras, en me tirant sur les arbres et tout ce que mes mains peuvent agripper. Un truc de fou! Là je me dis que les organisateurs sont joueurs! Je pense que certains vont rester coincés en bas!<br />
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A partir du village Colson (km83), je connais puisqu'on a fait la reco il y a 2 jours avec Julien, Sangé et Yann. Il ne reste que 15km, principalement descendants, mais je sais qu'ils vont être longs (2h30 en l'occurrence). Boue, racine, slalom entre les arbres. C'est en quelque sort le bouquet final de la course, tout ce qu'on a eu de plus dur, condensé en quelques km. Et toujours ce brouhaha incessant des petites bébêtes qui m'a suivi toute la nuit. J'en ai presque mal à la tête!<br />
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Me voilà dans Schoelcher. Quelques centaines de mètres de bitume et je franchis l'arrivée. 16h25, 1ère femme, 8/117 au scratch (7%). Je suis super contente. Quelle course! Enfin non, quelle aventure!</div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqIKWIrChguCUr90Dalu5S-Aw8bz5zkDnnJevIUa1doDpXrv4itdbf098AbAVYwxqkBCvEclPIqdjQNUVpH0LxAhFMmGxFEnxJVrGPFHtCRmTORgX_FNXyl9fnDKB_wLS0vTf6qfqW18/s1600/orga_arrivee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="768" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqIKWIrChguCUr90Dalu5S-Aw8bz5zkDnnJevIUa1doDpXrv4itdbf098AbAVYwxqkBCvEclPIqdjQNUVpH0LxAhFMmGxFEnxJVrGPFHtCRmTORgX_FNXyl9fnDKB_wLS0vTf6qfqW18/s640/orga_arrivee.jpg" width="512" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le sourire de l'arrivée. Photo: organisation. </td></tr>
</tbody></table>
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Evidemment en premier lieu, je voudrais remercier l'organisation, notamment Roger, Michel et Laurence. Merci pour l'invitation mais plus encore pour m'avoir fait vivre cette folie. La 2ème moitié de course est tellement hallucinante! Ca dépoussière! J'encourage tous ceux qui commenceraient à tourner en rond avec les trails en Métro ou équivalent à venir sur le Tchimbé. C'est tellement différent, tellement rafraichissant. Enfin pour l'esprit! </div>
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Merci également aux martiniquais pour leur accueil. Vous avez été tous extrêmement chaleureux et bienveillants. Ca fait un bien fou! Je reviendrai, c'est sûr! Bébêche m'attend! :)</div>
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Et enfin merci au toupins et aux toupines. De bien belles rencontres!</div>
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Prochain épisode sur le <a href="https://www.trails-hautacam.com/" target="_blank">trail du Hautacam</a> pour le pélerinage (presque) annuel dans les Pyrénées.</div>
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Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-6620443682914919832019-03-16T22:07:00.000+01:002019-03-25T04:25:44.765+01:00Ecotrail de Paris 2019 - Les jambes en mousse!Deux semaines après le l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/03/ultra-du-bout-du-cirque-2019-cest.html" target="_blank">ultra du bout du cirque</a>, c'est déjà le retour des épingles! Au programme 80km 1250+ sur l'<a href="https://paris.ecotrail.com/fr/course-ecotrail-paris/trail-80-km" target="_blank">écotrail de Paris</a>. Ce ratio km/D+ n'est clairement pas ce qui me convient le mieux -ni me motive le plus - mais pour progresser, il faut travailler ses points faibles! Et puis c'est l'occasion de courir avec le reste du team vibram puisque cette course est le rassemblement annuel du team (après le <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/05/miut-2018-ultra-famille.html" target="_blank">MIUT</a> l'an dernier... contraste contraste!). C'est aussi l'occasion de courir pour mon club, le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">Taillefer Trail Team</a>, puisque cette course est une manche du TTN. Bref, je n'aurais pas cru cela possible, mais pour la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">2ème année de suite</a>, je suis là.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/71045" target="_blank">Voir le parcours du tracedetrail</a>]<br />
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La récup depuis l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/03/ultra-du-bout-du-cirque-2019-cest.html" target="_blank">ultra du bout du cirque</a> s'est bien passée je pense. J'ai réussi à faire de bonnes sorties et à retrouver de la vitesse. Je sais que je ne vais pas briller sur cette course mais à quelques minutes du départ je suis assez confiante: reposée, sans stress, je risque peut être de puiser dans les dernier 30k mais ça devrait le faire.<br />
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Seulement ça, c'était 15' avant le départ. Car dès l'échauffement, je vois bien que ça ne va pas. Je n'ai rien dans les jambes. Aucune force, impossible de pousser. Les jambes en mousse! Je me connais et je sais très bien que les sensations à l'échauffement seront mes sensations de course. Ca ne s'annonce vraiment pas bien cette histoire.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLZSYNG1ZF4CcQjsmmpJLgbSuRKldwsumA2RWP4lgYlG9gfhF3KqPSCL41sgq8S3digHFt28BJz2f_512lkeFzcA-UN73VEyl9lw5mP-e9FftOjA9ua9Fn2zDHG8IjVB_MN_37PXOL20Q/s1600/de%25CC%2581part_Nicola_Faccinetto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLZSYNG1ZF4CcQjsmmpJLgbSuRKldwsumA2RWP4lgYlG9gfhF3KqPSCL41sgq8S3digHFt28BJz2f_512lkeFzcA-UN73VEyl9lw5mP-e9FftOjA9ua9Fn2zDHG8IjVB_MN_37PXOL20Q/s640/de%25CC%2581part_Nicola_Faccinetto.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec le copains du team, Yulia et Stefano. Photo: Niccola Faccinetto</td></tr>
</tbody></table>
Le départ est donné et ce que je pressentais se confirme: je n'ai rien dans les jambes. A partir de là, ce sera un long chemin de croix. Un chemin sur lequel je me ferai doublée doublée doublée pendant au moins 1h. Il m'est impossible de courir en montée et je galère à ne pas marcher sur le plat. Je cogite pendant les 20 premiers km: j'arrête ou j'arrête pas? Evidemment je n'arrête pas car, même si à ce moment ça me traverse l'esprit, je sais que je m'en voudrais bien trop à froid d'avoir renoncé à la première difficulté. Trop fière la meuf!<br />
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A Buc, je retrouve Uxue et Nic qui m'assistent. C'est super de les voir. Leurs sourires et leurs encouragements me motivent. Je repars pas plus vite qu'avant mais avec la banane (au sens propre comme au figuré, d'ailleurs!).<br />
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A partir du 30ème km, les premiers pop corn sont de sortie. Vous savez ces coureurs qui partent sur un 80km comme si c'était un marathon et explosent comme une bulle. J'en rencontrerai de plus en plus. Chaque pop corn en ligne de mire sera un objectif à doubler. Vous me direz, ce n'est pas dur, ils marchent même sur le plat. Mais si, pour des jambes en mousse, même ça c'est un défi. Et à chaque fois que j'en double un, je crie dans ma tête "pop corn!!". Ca me fait marrer. Faut bien s'occuper!<br />
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A Chaville, je retrouve Uxue et Nic pour l'assistance. Uxue me change les flasques, m'épluche ma banane, me demande comment ça va et a des gentils mots pour moi. Quand je repense à la "bataille" qu'on s'était livrée en 2014 sur la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2014/10/folle-diagonale.html" target="_blank">diag</a>', je me dis nous avons toutes les deux bien changé!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpmpWdSPIfx4B7nXwWglF0mRusJmqrPfe5Uv0sPco1Ffpj0Zvic68-X7k0imzk_4l4a-aCe_ODjpR1KzeVppLZtJhsQFdc__-UW0xLgh-nqEKd8ALyqrc6M1goUH88iVoxeBF6PaZUE78/s1600/ravito_Nicola_Faccinetto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpmpWdSPIfx4B7nXwWglF0mRusJmqrPfe5Uv0sPco1Ffpj0Zvic68-X7k0imzk_4l4a-aCe_ODjpR1KzeVppLZtJhsQFdc__-UW0xLgh-nqEKd8ALyqrc6M1goUH88iVoxeBF6PaZUE78/s640/ravito_Nicola_Faccinetto.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec Uxue au ravito. Photo: Nicola Faccinetto</td></tr>
</tbody></table>
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Peu après, je rencontre un coureur dont j'ai oublié de demander le nom mais avec qui je ferai tout le reste de la course. On papote un peu pour passer le temps mais surtout il connait la course comme sa poche et me briefe à l'avance de ce qui suit. Ca m'aide beaucoup, et puis courir à deux me motive. Merci à toi si tu passes par là! Sur les 10 derniers km qui sont plat plat plat plat plat et ch**** ch**** ch**** ch**** ch****, on a formé un petit groupe de 5-6 coureurs. Plus personne ne parle, pas possible, on sert trop les dents!<br />
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Ah enfin, la voilà cette foutue tour Eiffel! Je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse d'être à Paris! :) Je franchis la ligne puis monte au 1er étage, toujours au pas de course mais c'est juste pour me la péter devant les caméras car cette année le chrono était arrêté en bas. Au final, je finis en 8h13, 11ème femme (outch), 8% scratch. Le chrono n'est pas si catastrophique que ça pour moi qui ne suis clairement pas une bonne coureuse. Mais c'est dommage, les sensations ont été tellement mauvaises que je n'ai pas pu apprécier la nature intacte de la course, les jolies singles, les fleurs sauvages, les oiseaux qui chantent. Ah y en avait pas? Au temps pour moi! :) Ceci dit, à part les 10 derniers km qui ne sont presque que du bitume, le reste de la course se fait presque intégralement en forêt. Pas de doute c'est du trail. Bon, c'est sûr, faut aimer la forêt l'hiver...<br />
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Merci au team vibram pour ces 5j de rigolade. On (je) ne performe pas toujours mais on se marre toujours autant! Enfin pour l'an prochain, si on pouvait se marrer au soleil et en terrain accidenté, ça m'arrangerait! Et comme toujours merci à ceux qui me soutiennent même lors des journées mousse: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>.<br />
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Prochain épisode sur le <a href="https://tchimberaid.com/" target="_blank">tchimbé raid</a> où on va, c'est sûr, bien se marrer!<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-7716563429141593652019-03-02T15:23:00.000+01:002020-02-10T12:37:35.565+01:00Ultra du bout du cirque 2019 - C'est reparti!4h du mat' au Vigan. Je suis sur la ligne de départ et honnêtement je me demande un peu ce que je fais là. Un 100km pour une reprise, c'est un peu gonflé. D'ailleurs il y a 2 semaines, j'étais à deux doigts de demander à l'orga de basculer sur le 60km. Je trouvais que je n'avais pas assez d'entrainement dans les jambes, comme tous les ans en fait, car je n'arrive jamais à bien m'entrainer l'hiver. Manque de motivation pour des sorties longues, et probablement aussi besoin de faire un break. Mais voilà, entre temps il y a eu une semaine de vacances où j'ai réussi à sortir une semaine à 40h de sport alors je me suis dit "why not". Bref, je suis sur la ligne de départ pour une triple première: première course de 2019, première fois que je reprends la saison sur un ultra, première course en indiv chez les "jeunes vieux". Mais deuxième participation à cette course après <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2016/03/ultra-bout-du-cirque-2016-le-retour.html" target="_blank">2016</a>. Au programme environ 100km 4300+, avec pour seul objectif de faire une course régulière sans me soucier des autres.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/110117" target="_blank">Voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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Top départ. Quelques centaines de mètres de bitume à travers la ville et on attaque déjà les premiers sentiers. Toute la première partie de course est nouvelle par rapport à 2016 et franchement je la trouve très sympa. C'est ludique, avec une grosse majorité de singles qui tournicotent, de petites bosses et de gros cailloux (ou le contraire). J'ai le plaisir de voir que les jambes ne sont pas si mal. Cool, j'ai l'air d'avoir bien récupéré en une semaine de mes vacances choc.<br />
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Le jour se lève et je suis estomaquée. Le ciel est rouge feu d'un côté, bleu noir de l'autre. Avec les montagnes qui se dessinent en arrière plan, c'est tellement beau que j'en ai la gorge serrée. C'est peut-être le plus beau levé de soleil de ma vie.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivNkKd3gQY45w_C41cwpUkkC8BpndSt6TnlUZgcf6HeN-g62_NFgaG5klLRGTQtvg5YWNJ5OuHbZ0DmEiBhz42536go4hcQCOcbkmql_98TMgk5bLXaajDruibuKS3ZlptOVaVlAXMpXs/s1600/sortie_nuit_photossports.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1085" data-original-width="1600" height="432" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivNkKd3gQY45w_C41cwpUkkC8BpndSt6TnlUZgcf6HeN-g62_NFgaG5klLRGTQtvg5YWNJ5OuHbZ0DmEiBhz42536go4hcQCOcbkmql_98TMgk5bLXaajDruibuKS3ZlptOVaVlAXMpXs/s640/sortie_nuit_photossports.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sortie de la nuit dans un décor de carte postale. Photo: Cyril Bussat <a href="http://www.photossports.com/" target="_blank">photosports.com</a></td></tr>
</tbody></table>
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J'arrive à Aulas où m'attend la meilleure assistance de l'univers, si ce n'est plus: Pierre, Marie, mon frère Adrien, Jenny, mes petit neveux et bien sûr Cyril. Tape dans la main, quelques mètres en courant avec mon frère - ça me rappelle les bons souvenirs de l'UTMB. Il ne manque que la doudoune rouge (private joke)! Alors que je m'affaire à un ravito express, mes petits neveux sont plantés juste devant moi, leurs grands yeux ouverts, sûrement interloqués par toute cette scène. Qu'est ce qu'elle fait tatie? Sophie me dit "tu sais tatie, si tu gagnes pas c'est pas grave". J'ai envie d'exploser de rire. Je repars sous des "allez tatie, allez tatie". J'ai le coeur qui tambourine. C'est pas l'effort, c'est l'amouuuuuur.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgxMMo-xjULCJobxuyhyphenhyphenbfXRmLoB-0m2_1TXfiQ0mJGjH4WOXSTe65_tfzsErVCEto-hIPpCp3bCPZV5JFfa_g-h7lr9il2l5HrTHTpw3joy4HgHiaHwBF_yRyAKZ45tdnLW9g7WjMAXo/s1600/ravito_aulas.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgxMMo-xjULCJobxuyhyphenhyphenbfXRmLoB-0m2_1TXfiQ0mJGjH4WOXSTe65_tfzsErVCEto-hIPpCp3bCPZV5JFfa_g-h7lr9il2l5HrTHTpw3joy4HgHiaHwBF_yRyAKZ45tdnLW9g7WjMAXo/s640/ravito_aulas.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au ravito d'Aulas, "qu'est ce qu'elle fait tatie?" Photo: Adrien Blanchet</td></tr>
</tbody></table>
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Après un montée bien sympa et rondement menées, suivent des crêtes géniales avec une magnifique vue à 360°. Je prends un pied d'enfer! Je suis tellement contente d'être là! Ah c'est bon quand même le trail, surtout sur un tracé si sympa!<br />
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Ceci dit, je commence à fatiguer et je n'en suis qu'à la moitié. Les montées et les descentes se passent plutôt bien mais relancer sur le plat devient difficile. Absolument rien d'alarmant, d'ailleurs je pense être tout à fait régulière mais l'ultra est -il faut bien le dire- toujours douloureux au bout d'un moment et dans la tête il faut être prêt à ça. Le moral aussi s'entraine et avec la pause hivernale, il s'est lui aussi un peu ramolli.<br />
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La ravito de Calo rouge me fait du bien dans la tête. Cyril y est seul puisque ma dream team se prépare à prendre le départ du trail de l'oignon doux (bravo les copains!) mais même voir Cyril me réjouit. Ca me fait quand même un drôle d'effet l'ultra trail! :D<br />
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Le parcours continue à être magnifique puisqu'on rejoint le cirque de Navacelles, qu'on surplombe d'abord avant de plonger la tête la première dedans. Suivent une dizaine de km très roulants où il faut courir 95% du temps. Ce n'est pas mon point fort mais depuis quelques temps j'essaie de me soigner (notamment grâce à <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">Guillaume</a> l'an dernier). Après 60km, les jambes commencent à être dures mais c'est tellement beau, je n'ai pas le droit de me plaindre. "Profite, regarde comme c'est beau. Et accessoirement lève les pieds et avance!", voilà ce qui tourne dans ma tête.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaHeWja2Q9mqxHdPP3_bbVvn1y8TWPeLlT-LfKHVzPOyIDq4BHurVtq8e1QOx0Hp3iVFetM9FAq6hCROIise7fsc8OAV0D0gT6uABHyZmxLW5bG29tStAhxJ1-lkOTOM9ppZB3tUoxfos/s1600/navacelles_photossports.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaHeWja2Q9mqxHdPP3_bbVvn1y8TWPeLlT-LfKHVzPOyIDq4BHurVtq8e1QOx0Hp3iVFetM9FAq6hCROIise7fsc8OAV0D0gT6uABHyZmxLW5bG29tStAhxJ1-lkOTOM9ppZB3tUoxfos/s640/navacelles_photossports.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un grand sourire pour une magnifique vue! Photo: Thierry Jouanin <a href="http://www.photossports.com/" target="_blank">photosports.com</a></td></tr>
</tbody></table>
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Après la remontée sur Blandas, je n'ai pas bien étudié le profil et je crois à tort qu'il ne reste que qq km avant de redescendre. En fait c'est plus de 10km de plateau, certes joli, mais qui après 75km de course me paraissent ne jamais en finir. Il faut courir, courir, courir. Je ne rêve que d'une chose: une montée pour marcher! Au détour d'une route, j'ai l'énorme surprise de retrouver Cyril et mes petits neveux. "Allez tatie, allez tatie, allez tatie", à dire très vite en faisant des bonds de 50cm de haut (soit l'équivalent de la moitié de la taille d'Oscar). C'était inattendu et ça me fait tellement plaisir de les voir! Ca me redonne du courage. "Allez, plus j'en finis vite, plus je les retrouves vite!"<br />
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Et effectivement, j'en suis presqu'au bout. Une dernière bosse après Bez, quelques km de plat pour bien finir mes jambes et tester mon moral, voire mon abnégation, et je retrouve mes deux petits neveux avec qui je franchis la ligne d'arrivée: 12h23, 1ère femme, 18/152 (12%) scratch. J'ai les enfants dans les bras et un grand sourire aux lèvres. Ah quel bonheur l'ultra! Et encore plus quand c'est partagé avec des gnomes de moins d'1m20!<br />
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Merci aux bénévoles et aux organisateurs, Gildas et Denis en particulier et à toute la famille Campigna! C'est un sacré beau trail que vous avez là! Merci évidemment à ma dream team de toutes tailles. On remet ça quand vous voulez! Enfin merci aux sponsors qui me soutiennent depuis maintenant des années: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>. On ne change pas une équipe qui gagne... ou pas d'ailleurs mais qui en tout cas se fait grandement plaisir!<br />
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La récup' va être courte puisqu'on ressort déjà les épingles le 16 mars pour l'<a href="https://paris.ecotrail.com/fr/course-ecotrail-paris/trail-80-km" target="_blank">écotrail de Paris 80km</a>!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-68540635677703448572019-01-01T17:42:00.000+01:002019-10-20T21:28:23.928+02:00Demandez le programme - 2019C'est reparti pour un tour!<br />
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- 02/03: <a href="http://www.pven.org/index.php/les-courses/ultra-du-bout-du-cirque-100-km" target="_blank">Ultra du bout du cirque</a> 100km 4300+ → 1ère femme (12% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/03/ultra-du-bout-du-cirque-2019-cest.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 16/03: <a href="https://paris.ecotrail.com/" target="_blank">Ecotrail de Paris</a> 80km 1500+ → 11ème femme (8% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/03/ecotrail-de-paris-2019-les-jambes-en.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 04/05: <a href="https://tchimberaid.com/" target="_blank">Tchimbé raid</a> 103km 5500+ → 1ère femme (7% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/05/tchimbe-raid-2019-quelle-aventure.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 19/05 <a href="https://www.uriage-trail-running.com/" target="_blank">Uriage trail running</a> 42km 2400+ → DNF (perdue à l'arrivée !)<br />
- 26/05 <a href="https://www.trails-hautacam.com/les-courses/trail-du-hautacam/parcours-de-62-km" target="_blank">Trail du Hautacam</a> 62km 4200+ → 1ère femme (14% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/05/trail-du-hautacam-2019-attrape-moi-si.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 08/06: <a href="https://6666occitane.fr/fr/" target="_blank">6666 occitane</a> 120km 7000+ → 2ème femme (8% scratch)<br />
- 06/07 <a href="http://s491898378.siteweb-initial.fr/" target="_blank">Morvan Oxygen trail</a> 83k 3100+ → 2ème femme (18% scratch)<br />
- 20/07 <a href="https://www.ultratour-beaufortain.fr/" target="_blank">Ultra tour du Beaufortain</a> 105k 6900+ → 2ème femme (10% scratch)<br />
- 31/08: <a href="https://utmbmontblanc.com/accueil.php" target="_blank">UTMB</a> 170km 10000+ → 17ème femme (9% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/09/utmb-2019-coup-de-bambou.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 4/10: <a href="https://www.agence-pmd.com/evenements-sportifs/100-miles/" target="_blank">100 miles Sud de France</a> 174km 8200+ → 1ère femme (4% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2019/10/100-miles-sud-de-france-clap-de-fin.html" target="_blank">récit</a>]<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2TLkHI_U_mO5gl-F4gYeZND0brfV0mqsMtlAeRr4cvJJxVNcKopYdQi41D1Zi3PqhZ2h7s1Yreb6fFjQqSjrYCG3ZJIUzDdymsdZI0QDmZq0JUiVwxCbqVqnHkTtLnyNtnX_v8NapL0c/s1600/photo_nuit_photosports.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2TLkHI_U_mO5gl-F4gYeZND0brfV0mqsMtlAeRr4cvJJxVNcKopYdQi41D1Zi3PqhZ2h7s1Yreb6fFjQqSjrYCG3ZJIUzDdymsdZI0QDmZq0JUiVwxCbqVqnHkTtLnyNtnX_v8NapL0c/s640/photo_nuit_photosports.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: <a href="https://www.facebook.com/JOUANIN.Thierry/" target="_blank">Thierry Jouanin</a> pour <a href="http://www.photossports.net/" target="_blank">photossports.com</a> </td></tr>
</tbody></table>
<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-39831826108472613772018-10-18T17:39:00.000+02:002018-11-05T14:16:44.854+01:00Diagonale des fous 2018 - C'est la dernière fois! (avant la prochaine)23h à St Pierre, je suis pour la 3ème fois en quatre ans au départ de la Diagonale des Fous (2014-2016-2018). Contente d'être ici dans cette ambiance de feu, sur cette île qui vibre littéralement pour cette course. L'enchainement avec l'UTMB ne m'inquiète pas plus que cela, d'ailleurs je l'ai déjà fait en 2016. Devant nous, nous attendent environ 167km 9600+. Ah ouais quand même.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/10868" target="_blank">Voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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Le départ est donné comme chaque année dans une ambiance de DINGUE! Il faut les voir ces milliers de personnes, tapant des mains, criant. Une émotion immense. A chaque fois j'en ai les larmes aux yeux! Merci les amis!<br />
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Cette ambiance hallucinante est d'autant plus bienvenue que la première partie de course est ultra roulante et -il faut bien le dire - pas très intéressante. Les 15 premiers km jusque Domaine Vidot sont presque que de la route. La Saintélyon n'a qu'à bien se tenir! :)<br />
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Après Domaine Vidot commencent enfin les sentiers. J'entends une petite voix dans ma tête me dire "c'est ici que ça commence". Les km passent, la nuit s'écoule petit à petit et tout va bien pour moi. J'ai pris mon rythme de croisière, il fait bon, le peloton s'étire, j'ai le plaisir d'être de plus souvent seule. What else?<br />
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Petit coup de flippe quand même au début de la montée au coteau Kervegen. Le balisage est plus que minimaliste, je suis seule et me demande plusieurs fois si je suis sur le bon chemin. J'en arrive même à éteindre ma lampe pour voir s'il y a des lueurs devant. Et la réponse est oui, ouf!<br />
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La descente qui suit est dans sa première partie vertigineuse! Casse de fibres, droit devant! A Cilaos je retrouve Cyril, Guillaume, Daf (Fabrice Payet) et son équipe. Changement de pneumatiques, on refait le niveau d'huile, on gonfle les pneus et c'est reparti.<br />
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La montée du Taibit est un GROS morceau: 1200+ en 6km! D'expérience je sais qu'après 70km de course, on la sens passer! Pourtant cette année, elle passe comme une lettre à la poste. Elle commence à être trop facile cette Diagonale! ;)<br />
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C'est en haut du Taibit qu'on bascule sur Mafate où on passera les 50 prochains km. Depuis Cilaos il fait chaud, je transpire et ce n'est pourtant que le petit matin. Mais ces 10 prochaines heures dans Mafate le terme "chaleur" prendra une toute autre signification. On m'avait dit que Grenoble était irrespirable l'été. C'est que vous n'avez pas vu Mafate! C'est une autre dimension. On est sur une autre planête. Mars peut-être. Ou même le soleil. Je cours dans un four. Bloqué sur pyrolyse. J'ai chaud, je transpire, j'ai chaud, je transpire, j'ai chaud, je transpire. Un truc de fou.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSD4XtUq4D0_JyxzeVJdQ0D6NKHkEg2kcLHbpBKx9tX8JIg4kPUmd8CstXo0sEjzXeQtIw964Ub2PgcqM7TyH7rRbsFwy2UECXEv6QZyW_sAYiD5gIkDnhbfqfFNXDwaks536_iY7IYGA/s1600/olivier_lemaire_Marla.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="638" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSD4XtUq4D0_JyxzeVJdQ0D6NKHkEg2kcLHbpBKx9tX8JIg4kPUmd8CstXo0sEjzXeQtIw964Ub2PgcqM7TyH7rRbsFwy2UECXEv6QZyW_sAYiD5gIkDnhbfqfFNXDwaks536_iY7IYGA/s640/olivier_lemaire_Marla.jpg" width="424" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les premiers km dans le four (Marla). Photo: <a href="https://www.facebook.com/olivier.lemaire.1213" target="_blank">Olivier Lemaire</a></td></tr>
</tbody></table>
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Les heures et les km passent, pourtant il fait à peine moins chaud. Mon corps est une comme frite sortie de l'huile bouillante (Cyril appréciera la comparaison). Je me plonge la tête dans chaque ruisseau. J'y remplis mes flasques aussi. Mais arrêtez-moi ce four, on est déjà cuits je vous dis! Je bous à l'intérieur mais il faut avouer que pour les yeux c'est une régalade: quelle beauté ce cirque!<br />
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A Grand Place c'est le début de la délivrance : la montée finale pour sortir de Mafate (1600m+ quand même). Laissez-moi passer! J'étouffe, je veux sortir! Motivée par la fraicheur toute relative que j'espère trouver au Maido, je fais une très bonne montée, accompagnée à partir de Roche Plate d'un autre coureur et son épouse venus l'assister. On discute (enfin surtout les nanas!) et, comme le Taibit, la montée passe comme une lettre à la poste. Décidément, j'ai du bien gagner en puissance cette année. Merci <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">Guillaume</a>! ;)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioUfBoBNG2m0yH9KIyfcEyY2fnI2ZcJuU_ChQuINnNkiZMhuTsBSDwgkGKo-fzyzXeyY5BpyChs_C3l8qfSov2WatzEgsLCgoc9vthGeTGfPEYi6VhLJpQ0LhbxOO1SLiUOG-tpvYAhGo/s1600/papa_Audrey_montee_Maido.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="632" data-original-width="474" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioUfBoBNG2m0yH9KIyfcEyY2fnI2ZcJuU_ChQuINnNkiZMhuTsBSDwgkGKo-fzyzXeyY5BpyChs_C3l8qfSov2WatzEgsLCgoc9vthGeTGfPEYi6VhLJpQ0LhbxOO1SLiUOG-tpvYAhGo/s640/papa_Audrey_montee_Maido.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans quelques mètres, la sortie du four! Photo: le papa d'Audrey</td></tr>
</tbody></table>
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Au Maido, ravito express de Jérôme qui réussit même à ne pas remplir mes flasques d'Hépar! (private joke). Il fait moins chaud, je transpire moins pourtant j'ai comme un halo de chaleur tout autour du visage. Il ne me quittera pas de toute la course.<br />
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La descente vers Sans Soucis (1800m-) est INTERMINABLE. Je le savais, je m'y étais préparée dans la tête, et pourtant chaque fois je suis étonnée que ça puisse être aussi ch... euh ennuyeux. C'est une délivrance d'arriver à Sans Soucis et de retrouver des têtes amies (et plus si affinités): la famille Porcherot, Ben et bien sûr Cyril. Ce ravito est important pour moi d'abord parce qu'il marque l'entrée dans la dernière partie de course. Ensuite (et peut être même plus ;)) parce que c'est ici qu'ils font des crêpes! Un peu comme la tarte aux myrtilles de Champex sur l'UTMB, les crêpes de Sans Soucis j'y pense depuis le début de la course! Et je ne manquerai pas d'en avaler trois d'un coup! Glump! :)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgwTPGQt9yLk5ywgzCboSPk-PfuAvYYbTn2aSYYHP0uHKt0IyovCu4uA62r-AktEbEEeNS6W69sKZGNPI-ek7h-PUXTADUsaI3ZTCTJLimGTvjtaUCZHoZapAx26t7BMX3AxEXlMjJFc4/s1600/ravito-cropped.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1128" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgwTPGQt9yLk5ywgzCboSPk-PfuAvYYbTn2aSYYHP0uHKt0IyovCu4uA62r-AktEbEEeNS6W69sKZGNPI-ek7h-PUXTADUsaI3ZTCTJLimGTvjtaUCZHoZapAx26t7BMX3AxEXlMjJFc4/s640/ravito-cropped.png" width="450" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ravito de Sans Soucis. Les crêpes sont déjà englouties! Photo: Jean Porcherot</td></tr>
</tbody></table>
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La montée qui suit n'est pas vraiment intéressante et même un peu glauque. C'est la 3ème fois que je la fais, jamais vraiment à la même heure, et pourtant c'est toujours sur cette partie que j'ai le plus envie de dormir. J'avale des paquets entiers de gingembre pour me réveiller. Si les vertus qu'on lui attribue sont vraies, il ne faudrait pas qu'un Apollon croise ma route à ce moment là! :) (Cyril où es tu?)<br />
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La descente qui suit est dantesque. D'abord le chemin Ratineau qui n'a de chemin que le nom. Chez moi quand il n'y a pas de trace, on n'appelle pas ça un chemin. Ensuite le chemin Kalla qui est en fait un interminable enchevêtrement de cailloux. C'est ici que je double Mimmi Kotka qui est à l'arrêt et complètement hagard. Elle était en tête les 100 premiers km avant de piocher. Elle finira la course en marchant. Chapeau mam'zelle pour avoir eu le courage d'aller au bout. Me voici donc sur le podium virtuel: 3ème. :)<br />
<br />
A la Possession je retrouve ma team d'assistants pour un ravito express. On m'annonce qu'Audrey est juste quelques minutes devant. OK, je déclare la chasse ouverte! Ca durera ainsi deux heures. Mon gibier est juste devant, je le vois et le reconnais mon chamois des Bauges. ;) C'est après Grande Chaloupe que je la rattrape. Je la double et l'encourage... en espérant évidemment qu'elle ne me suive pas! ;) Mais le chamois est coriace! Je me retourne plusieurs fois mais je peine à creuser l'écart. 50m, 40m, houla ça diminue, 30m, 20m, houla c'est chaud, 10m, argh la voilà revenue sur moi! Et au pas de course alors que je marche! Va-t-il falloir se "battre" jusqu'au dernier mètre comme avec Uxue en 2014? Relancer dès que possible? Grappiller chaque seconde? Après 27h de course je ne sais pas si j'en ai le courage! Mais Audrey non plus! C'est ainsi qu'au milieu de la dernière bosse, on décide de finir ensemble. Et ce sera bien plus sympa comme ça! D'ailleurs nous ne sommes pas 2 mais 3 puisque Pierre finira avec nous même si le gentleman aura l'élégance de nous laisser franchir la ligne à deux. 29h23, 2ème femme ex-aequo, 17ème au scratch sur 1961 arrivants (0.9%). Not too bad! ;)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_95roRXJRvAjETqPiXNlzP2dgv7M38I_yLsm1gm4Mv5f0Rw8-wpcK18bVdOFOjHbgoFHXSaNpl0k4QdWMkzQGdAN1MjAQb3nFTKWCfyVhICxtzMTaLkhIVmckoAPtrGeQYqzGH1j4AHc/s1600/arrive%25CC%2581e_je%25CC%2581ro%25CC%2582me.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_95roRXJRvAjETqPiXNlzP2dgv7M38I_yLsm1gm4Mv5f0Rw8-wpcK18bVdOFOjHbgoFHXSaNpl0k4QdWMkzQGdAN1MjAQb3nFTKWCfyVhICxtzMTaLkhIVmckoAPtrGeQYqzGH1j4AHc/s640/arrive%25CC%2581e_je%25CC%2581ro%25CC%2582me.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les trois fantastiques! ;) Photo: Jérôme Bernard</td></tr>
</tbody></table>
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Cette course est tellement dure, tellement éprouvante, tellement looooongue que les dix dernières heures je me suis dit "ok, tu l'a faite trois fois, ça suffit, c'est la dernière, d'ailleurs tu n'aurais même pas du venir aujourd'hui". Et puis la ligne franchie, ça devient "ok c'était la dernière fois mais je suis contente de l'avoir faite". Le lendemain je notais déjà la date de 2019 dans mon agenda! ;)<br />
<br />
Un grand merci du fond du coeur à tous ceux qui ont contribué à ce résultat. A <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">Guillaume</a> évidemment pour son coaching et son soutien. A Ben et la famille Porcherot pour leur silence pendant mon ravito et les encouragements juste après! A mon grand frère pour les nombreux textos et à ma belle soeur pour accepter les appels intempestifs en pleine nuit! A la team Daf pour l'assistance en or à Mare à boue et dans Mafate avec une mention particulière pour les patates douces de Grand Place! Et à Cyril évidemment pour... tout. Ainsi qu'à mes sponsors et amis qui me soutiennent et me permettent de vivre des moments si intenses: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>.<br />
<br />
C'était probablement la der' de l'année.... mais probablement pas ma dernière diagonale! ;)<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-89615563959329666782018-09-01T00:15:00.000+02:002018-09-05T09:30:42.967+02:00UTMB 2018 - La revanche!Me voilà sur mon premier gros objectif de la saison, la course que je souhaite absolument terminer pour prendre ma revanche sur <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2017/09/utmb-2017-badaboum.html" target="_blank">l'an dernier</a>: l'UTMB 170km 10000+.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/44401" target="_blank">Voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
<br />
Sur la ligne de départ, il y a une ambiance incroyable, comme chaque année en fait. La foule qui crie et tape des mains, Ludo au micro qui met l'ambiance, la musique de Vangelis en mode rock - quelles émotions! Je pense qu'on en a tous les cheveux qui se hérissent sur la tête (sauf Gedi! :)).<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4MqvPXXpcWR2Wz-WoCGEW6Qt0GFKhBDlQ-d-U3k30mmbZ9woQ1qNInSPRwkjI80_3jDx1vwFRlaX_RGR6JNSWxNiCfIYXyr7kW21sYsqS09Gc2y8pUbn37RokwX8rjPKxMgHF90c1_HI/s1600/depart_afp.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="350" data-original-width="650" height="344" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4MqvPXXpcWR2Wz-WoCGEW6Qt0GFKhBDlQ-d-U3k30mmbZ9woQ1qNInSPRwkjI80_3jDx1vwFRlaX_RGR6JNSWxNiCfIYXyr7kW21sYsqS09Gc2y8pUbn37RokwX8rjPKxMgHF90c1_HI/s640/depart_afp.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: AFP</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Allez hop c'est parti pour le tour du gros caillou. Je franchis les premiers mètres sans encombre, contrairement à d'autres: 2 chutes à gauche, 2 à droite (balle au centre) dans les 50-100 premiers mètres. J'ai bien fait de me positionner au milieu! Certains seront contraints d'abandonner peu après - j'ai connu ça aussi. Il va vraiment falloir que l'UTMB change son départ! (Catherine P, si tu me lis...)<br />
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Les 35 premiers km de course sont monotones et sans grand intérêt mais je le sais et gère plutôt bien. Seul moment très sympa, les 20m avec Buddy de <a href="https://www.hammernutrition.eu/" target="_blank">Hammer Europe</a> à Saint Gervais. Il faut voir comme il est survolté! Il hurle, il crie, il m'encourage en gesticulant. Je suis 150ème mais j'ai l'impression d'être première!<br />
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Arrivée à Notre Dame de la Gorge, je pousse un ouf de soulagement: c'est enfin ici que la course commence. Je sors les bâtons et c'est parti mon kiki pour une nuit en montagne. La nuit se passe bien. Le ciel est clair et il fait bon. Et dire que l'orga nous a obligé à prendre le kit hivernal! La 3ème couche que j'ai dans le sac est pour l'occasion bien superflue. La 2ème aussi d'ailleurs! J'avance régulièrement et gagne quelques places mais sans le "vouloir" car l'objectif cette nuit est de faire la course à mon rythme. On verra plus tard pour jouer le classement.<br />
<br />
Dans la descente vers Courmayeur, la batterie de ma frontale rend presque l'âme mais Emy Lecomte a la gentillesse de mettre la sienne en mode boost pour que je puisse me caler dans ses pas. Merci à elle pour le geste, j'apprécie! Au ravito je retrouve mon grand frère et Cyril. Changement de pneumatique, ravitaillement, nouvelle frontale et c'est reparti. Je sais qu'un gros morceau m'attend jusqu'au prochain point d'assistance, dans plus de 7h.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSuEft_a1wt4xd9JrXV3vpkCuxUinr4-rrCPuqcXrbXMaLfLMTLXe4oblp4hyphenhyphenVxb-PBv-xeD7NA5MGfEzbvBZ3x3OtNWB7WH1xJxGsPpXiOk6qxvyoeURRN2Kqn2EY8DrSRLuVdkbIi5c/s1600/ravito_courmayeur_adrien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSuEft_a1wt4xd9JrXV3vpkCuxUinr4-rrCPuqcXrbXMaLfLMTLXe4oblp4hyphenhyphenVxb-PBv-xeD7NA5MGfEzbvBZ3x3OtNWB7WH1xJxGsPpXiOk6qxvyoeURRN2Kqn2EY8DrSRLuVdkbIi5c/s640/ravito_courmayeur_adrien.jpg" width="360" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Breakfast time! Photo: Adrien Blanchet</td></tr>
</tbody></table>
<br />
La montée au refuge Bertone est raide. Comme tous les ans en fait. Bizarrement, la montagne ne s'arrondie pas au fil des ans (contrairement à d'autres ;)). J'arrive à Bertone presque en même temps que deux autres féminines, Catherine Bradley et Beth Pascall. Ce sont des meilleures coureuses que moi et je me dis que c'est l'occasion d'essayer de m'accrocher à elles. Elles sont un peu devant moi mais j'arrive à tenir. C'est cool de voir que j'ai bien progressé sur les parties roulantes (merci Guillaume!). Même s'il reste encore du boulot!<br />
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A Arnuva commence la montée au grand col Ferret que je redoute tant. C'est là que j'avais explosé comme du pop-corn lors de ma 1ère participation en 2013. En 2016 j'avais encore bien souffert. En 2017, j'avais déjà abandonné! ;) Cette année se passe mieux. Par contre le vent souffle fort et il fait un froid glaçant. L'herbe est congelée, les rondins de bois couverts de glace. Nous sommes en short t-shirt dans ces températures largement négatives... Disons que c'est une expérience.... revigorante!<br />
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Au col, je bascule le plus vite possible: objectif sortir au plus vite de ce congélateur. A la Fouly, je retrouve ma team de supporters: mon frère, Cyril, Nicole et Robert. Je souris jusqu'aux oreilles. Tout se passe parfaitement pour le moment. C'est de bon augure ça! Mon frère me briefe sur les écarts. Je lui avais demandé de me donner les temps des deux filles juste devant et juste derrière mais dans sa générosité et son euphorie, il doit bien me donner les 25 premières féminines! J'ai des chiffres pleins les oreilles!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizxIhWTAxpMlS5GGoPgdgvuN_LWzoljfjnf7QTMD0_DtEn1PUKm1L4LGkUIxQiq8hWcQ-klpMrFdaDr_OwrxBRhhFOXJoN_ll3oN-UVwuHIfccSO1w4coCG-koo1hqx6LRIdYWl6CpXKc/s1600/avec_adrien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1334" data-original-width="750" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizxIhWTAxpMlS5GGoPgdgvuN_LWzoljfjnf7QTMD0_DtEn1PUKm1L4LGkUIxQiq8hWcQ-klpMrFdaDr_OwrxBRhhFOXJoN_ll3oN-UVwuHIfccSO1w4coCG-koo1hqx6LRIdYWl6CpXKc/s640/avec_adrien.jpg" width="358" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Séance stat avec mon frère! </td></tr>
</tbody></table>
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Au ravito de la Fouly, j'ai la surprise de voir la diffusion d'une vidéo d'encouragement que Cath et Nini ont enregistrée pour moi. J'explose de rire en entendant Cath dire "Allez Juliette, tu dois être presque arrivée là non?". C'est à dire qu'il me reste encore un petit 10h de course......<br />
<br />
Je rejoins Jocelyn Pauly peu avant Praz de Fort mais dès qu'elle me voit, elle remet un coup d'accélérateur et de toute évidence nous n'avons pas le même moteur car je ne peux la suivre. Il faut dire que bizarrement mon moteur commence à prendre l'eau. Je ne comprends pas, il y a quelques minutes encore je me sentais dans une forme olympique et voilà que maintenant les gambettes me brulent. Rien d'anormal en soi me direz-vous, j'ai la bagatelle de 120km dans les gambettes. Mais ce passage de jambes de feu à jambes de bois a été particulièrement rapide cette année. Je ne l'explique pas vraiment. Peut-être en léger sûr-régime depuis Bertone à vouloir suivre Beth et Catherine? Toujours est-il que sans exploser, je subirai beaucoup plus les 50 prochains km.<br />
<br />
A Champex je re-retrouve mon team de supporters. Changement de chaussettes (plus par précaution que par nécessité), ravito, pluie de statistiques et c'est reparti. Je n'oublie pas de lancer à mon team d'assistants: "au prochain point, ravito express, je ne m'assois pas!". Ca les fera bien rire. Que voulez-vous, j'ai peut-être plus des gambettes de folie à ce moment là mais dans la tête je suis toujours à fond!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSKIg_XhNEY6fQWVMBHsrAYaJUDg4GamHBldbllkHQ9g9e6hknzfLSj8XTlmwOhe1K5jKr_AbbLGtExupF7v1wAvp2abP8V5e8_UfWCsY1rZxqcTlvlC-MkZx39GsSjt5YVISiUMIqEIo/s1600/ravito_trient2_adrien.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSKIg_XhNEY6fQWVMBHsrAYaJUDg4GamHBldbllkHQ9g9e6hknzfLSj8XTlmwOhe1K5jKr_AbbLGtExupF7v1wAvp2abP8V5e8_UfWCsY1rZxqcTlvlC-MkZx39GsSjt5YVISiUMIqEIo/s640/ravito_trient2_adrien.jpg" width="360" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lunch time! Photo: Adrien Blanchet</td></tr>
</tbody></table>
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J'ai la surprise de voir Hassein dans la montée suivante sur Bovine. Exactement comme en 2016. La même bouille, au même endroit. Et le même plaisir de le voir.<br />
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A Trient, je fais un ravito express, évidemment sans même m'asseoir ! Je n'ai qu'une parole! :) La montée qui suit vers les Tseppes est une nouveauté car le chemin habituel est impraticable. En fait ce n'est pas dur, c'est tout droit. Si si là, c'est bien ça, sur ce vague chemin plein de cailloux qui roulent avec une pente au % affolant! Oui l'UTMB c'est roulant mais pas partout!<br />
<br />
A Vallorcine je retrouve ma team de supporters et l'avalanche de chiffres qui va avec. Avec toutes ces stats, l'UTMB, ça ne me change finalement pas trop du boulot! ;) Ravito express toujours sans m'asseoir et je repars pour la dernière bosse. Celle-ci est entièrement nouvelle jusqu'à la Flégère pour cause d'éboulement sur le chemin de la tête au vent. C'est en fait deux bosses pour le prix d'une, entrecoupée d'une descente d'anthologie au milieu d'un capharnaüm de rochers et de racines. Tout ça après 150km de course. Et ben, ils n'ont pas froids aux yeux quand même sur l'UTMB! Arrivée presque à la Flégère, je reçois un SMS de mon frère avec cette fois une seule stat: je viens de reprendre 15' depuis Vallorcine à Katia Fiori qui me précède. J'ai encore 20' de retard mais qui sait... ça se tente! Je donne tout dans la descente malgré des gambettes bien fatiguée mais ce sera encore insuffisant (8' d'écart au final). Le principal était de le tenter!<br />
<br />
Je rentre dans Cham et j'aperçois la ligne d'arrivée. Il y a des centaines de spectateurs qui m'encouragent, qui crient, qui tapent dans les mains et les barrières. Quelle ambiance! C'est la première fois que j'ai droit une arrivée comme ça. C'est géant! Je franchis la ligne sur un saut de joie qui vient du fond du coeur. 26h48, 6ème femme, 45/1779 (2.5%). Happy!<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5KwJUpEcIn0bIZUcE5qBJs56id4KLLCIIHGOjef6fx7tP2b1ucsIt7uA8IjI1O1S5KmDn7s2A6oWGcId86CDABZmEcc-cUsi7RFEUPX6EGIG57W7IUbItLJ7j3AY6iJ_zYq9Jp4PGb7o/s1600/saut_arrivee_twitter_vibram.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="958" data-original-width="1080" height="566" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5KwJUpEcIn0bIZUcE5qBJs56id4KLLCIIHGOjef6fx7tP2b1ucsIt7uA8IjI1O1S5KmDn7s2A6oWGcId86CDABZmEcc-cUsi7RFEUPX6EGIG57W7IUbItLJ7j3AY6iJ_zYq9Jp4PGb7o/s640/saut_arrivee_twitter_vibram.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Alors, heureuse? Photo: <a href="https://twitter.com/vibram" target="_blank">Twitter vibram</a></td></tr>
</tbody></table>
<br />
Un énorme merci à ma famille qui m'a suivie: Cyril pour son assistance parfaite (tant qu'il n'est pas en charge des photos...), mon frère pour ses encouragements, sa présence et ses stats exhaustives ;), Nicole et Robert pour avoir attendu des heures dans le froid pour m'entrapercevoir quelques secondes, ma mère "qui ne veut pas savoir" mais qui est la première à me féliciter, mon père qui me suit à distance sans le son (private joke). Merci évidemment à <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse?fb_dtsg_ag=AdyQYHh66BftDuqrAQ7_7dSWGYHmHG8wyBgwH4gtYS535w%3AAdw5j2K39m3AD9R0v31vjCjPbWIEnfgqiK91tIVIskFvVQ" target="_blank">Guillaume</a> pour sa prépa. Et un grand merci à ceux qui me soutiennent et me permettent de vivre des émotions si intenses: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>. C'est beau le trail !<br />
<br />
Et merci, un grand merci à vous, qui étiez sur le bord du chemin et m'avez encouragée. Si vous saviez comme ça nous porte! Merci, merci, du fond du coeur. Ca donne déjà envie de resigner pour l'an prochain! ;)<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjot_m5zvuNxpb4KYot9apMgl8kLqcQwa_5mHb7UEEVkgYkWpA1TnRn2Rp4v2-0IapnYfNgUYoTKU9X6D-6gNbSNqOC9LIGpUs8rQcisU_kpNYLR1NqykdBbEtPX0SdoOBJXxEdsIkCNm8/s1600/arrivee_christophe_angot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjot_m5zvuNxpb4KYot9apMgl8kLqcQwa_5mHb7UEEVkgYkWpA1TnRn2Rp4v2-0IapnYfNgUYoTKU9X6D-6gNbSNqOC9LIGpUs8rQcisU_kpNYLR1NqykdBbEtPX0SdoOBJXxEdsIkCNm8/s640/arrivee_christophe_angot.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: Christophe Angot <a href="http://www.photossports.net/" target="_blank">Photossports</a></td></tr>
</tbody></table>
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-80704231013348249712018-07-14T22:33:00.000+02:002018-07-22T19:32:58.315+02:00Championnats de France 2018 - Le trail en mode clubMe voilà à Montgenèvre pour ma première participation aux <a href="http://www.trailenbrianconnais.com/championnats-de-france-de-trail-2018/presentation" target="_blank">championnats de France de trail long</a>, sur un parcours de 68km 4900+. Plusieurs raisons m'ont convaincue d'être là: mon amour pour la FFA, non je rigole! :) D'abord le tracé de Patrick Michel qui, je sais, sera un "one shot" et s'annonce de toute beauté. La reco que j'ai faite 3 semaines plus tôt me l'a confirmé (smiley avec des coeurs).<br />
<br />
[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/62059" target="_blank">voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
<br />
Ensuite pour renforcer l'équipe de mon club, le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">Taillefer Trail Team</a> (smiley avec des coeurs) avec lequel on espère jouer le podium cette année, après plusieurs éditions à tourner autour à quelques minutes près. Cette année, malgré l'absence de notre mobylette Thom, l'équipe a belle allure: Joris, Nico, Simon, Flo, Mél, Caro et moi. On y croit! En tout cas on est motivés!<br />
<br />
6h samedi, le départ est donné. Ca part vite mais je m'y attendais, cela ne m'inquiète pas. Ce qui m'inquiète plus par contre c'est que dès le départ j'ai les cuisses comme du bois. J'ai l'impression d'avoir déjà couru 50km, je n'ai fait que 50m. Ces difficultés sont sûrement multi-factorielles: l'altitude qui m'asphyxie (le départ est à 1800m), le manque d'échauffement, un départ plus rapide que sur les départs d'ultra auxquels je suis habituée, le fait aussi sûrement d'avoir un peu trop coupé ces deux dernières semaines. Je voulais arriver fraiche sur la course, mais je suis peut-être du coup un peu sortie du "game".<br />
<br />
Bref, je fais ce que je peux pour sauver les meubles sur ce début de course. La montée au Chaberton (km17, 1h34) est difficile. En haut je suis 17ème femme, ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé! Mais il faut dire aussi que le niveau est dense - championnat de France oblige! La descente s'apparente au début à du ski sur caillou (attention à la carrosserie) avant de rejoindre une piste bien plus roulante.<br />
<br />
Je retrouve Cyril à Pra Claud. Le chemin qui suit jusque Cesana est facile et particulièrement bucolique. Malgré cela, j'ai du mal à courir, les jambes toujours dures. Eh ben elle va être belle mais elle va être longue cette course!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgylII02laESFaGvgbepsi7ce4IM-MsA0LfueHBgiyA-jmaX-nqT2EfQ3yFgjx_2V0KtlTXfqFtGiXrEqhBUXmulSs4U_8dLJnV54PmFBShZSfFoojSNTXgR-xz8sjKUTLD-iH4S_OsBy4/s1600/wCHF18-8958.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgylII02laESFaGvgbepsi7ce4IM-MsA0LfueHBgiyA-jmaX-nqT2EfQ3yFgjx_2V0KtlTXfqFtGiXrEqhBUXmulSs4U_8dLJnV54PmFBShZSfFoojSNTXgR-xz8sjKUTLD-iH4S_OsBy4/s640/wCHF18-8958.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ne vous y trompez pas, les gros cuissots ne sont qu'une mauvaise vue de la caméra! :) Photo: <a href="https://www.facebook.com/pascal.rudel.3?fref=ufi&rc=p" target="_blank">Pascal Rudel</a><br />
<br /></td></tr>
</tbody></table>
La bosse jusqu'au refuge Mautino (km31, 4h16) n'est pas difficile. Je sais qu'il faudrait que je relance sur des parties roulantes, comme le font si bien Gaelle et Aline, mais je n'y arrive pas. Je marche à un bon rythme, mais je marche.<br />
<br />
Je retrouve Cyril au Bourget, à mon plus grand étonnement d'ailleurs car on avait prévu de se retrouver au point d'assistance suivant mais il a finalement été supprimé. Les 5km qui suivent sont particulièrement roulants, en partie sur une route ou une piste forestière. Bizarrement, je commence à aller beaucoup mieux. En fait non, je ne vais pas mieux qu'au départ mais pas plus mal non plus. J'ai couru 40k et j'ai enfin la sensation dans les cuisses d'avoir couru cette distance. Autour de moi ça commence à craquer. A partir d'ici je doublerai régulièrement.<br />
<br />
La montée jusqu'au col de Chaude Maison est incroyablement belle. Je l'ai faite lors de la reco il y a 3 semaines et pourtant je m'émerveille encore de ce paysage magnifiquement sauvage et minéral. La montée en elle-même est longue et dure, je double pas mal. Je continue à doubler dans le col Perdu, sans le chercher d'ailleurs, mais juste en gardant un rythme plus constant que certains autres coureurs.<br />
<br />
Je retrouve Cyril au col de l'Isoard. Je lui dis "à Cervières pas besoin d'assistance, prends juste une photo STP, c'est pour mon blog". Ah ça c'est sûr j'ai bien fait, un peu plus et on me voyait! :)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjb90XJ2Xm26S0Liu8MD8ZSfR80m4bnbowTixcFcGK3kWzz0BXU6NFPG-89dPNAp7keXxldMzjgCH3MyZkCze6k6drOuaWYDjotMpUe-FQ6u1XNMAhk6Y2Uoqe2CgURK3wLulIEoph35I/s1600/20180714_140758.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="961" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjb90XJ2Xm26S0Liu8MD8ZSfR80m4bnbowTixcFcGK3kWzz0BXU6NFPG-89dPNAp7keXxldMzjgCH3MyZkCze6k6drOuaWYDjotMpUe-FQ6u1XNMAhk6Y2Uoqe2CgURK3wLulIEoph35I/s640/20180714_140758.jpg" width="384" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cadrage parfait :) Photo: Cyril Pérot</td></tr>
</tbody></table>
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A Cervières (km60, 8h10), Cyril m'annonce que Marie est juste devant et effectivement je l'ai en ligne de mire peu après. Je la rattrape puis la double. Il faut dire qu'elle a un petit coup de moins bien en cette fin de course. De mon côté, je suis juste régulière et ça suffit pour grignoter des places. Enfin pas tout le temps puisque j'aperçois peu après Aline au dessus de moi mais elle arrive à relancer et je n'arrive pas à combler le retard (qui se creusera un peu, d'ailleurs).<br />
<br />
Une dernière descente et voilà l'arrivée. Je franchis la ligne en 9h38, 9ème femme, 77/203 (38%) scratch. J'avais annoncé 9h30 à Cyril, je n'en suis finalement pas loin mais ce chrono je le pensais un peu pessimiste. Mais peu importe, j'ai fait le maximum aujourd'hui, et c'est bien là le principal.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz67AlfMCi-9gIRWB8LDMtff65pJS3SqsDKUcKepESz9OcpW1sO8zD5IEKpwQJwyeZWUPGsSDhDI7vN3Dmz2taUVR6N4P0gq2PunRXkdmSvLpaJTQFCAj6Bo5B9_8nz0abHTPUvKrAKF0/s1600/20180714_153840.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="961" data-original-width="1600" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz67AlfMCi-9gIRWB8LDMtff65pJS3SqsDKUcKepESz9OcpW1sO8zD5IEKpwQJwyeZWUPGsSDhDI7vN3Dmz2taUVR6N4P0gq2PunRXkdmSvLpaJTQFCAj6Bo5B9_8nz0abHTPUvKrAKF0/s640/20180714_153840.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mon arrivée... Il aurait été dommage de ne pas immortaliser ce moment! :) Photo: Cyril Pérot</td></tr>
</tbody></table>
Toutes mes félicitations aux copains du Taillefer Trail Team puisque Nico, Flo, Mél et Simon nous permettent de remporter le classement club! La classe! Surtout que le lendemain l'équipe du court finira sur la 3ème marche. Pour un petit club qui compte 30 licenciés, on peut dire que c'est une sacré perf. Notre prez en a eu des papillons dans le coeur pendant une semaine!<br />
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Mes sincères remerciements à Patrick Michel pour ce tracé magnifique. Ce fut un grand championnat de France! Ca donne presque envie d'y retourner l'an prochain! Merci à <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse?hc_ref=ARQWB_JM4kg2NNxVsNikBY2-UyIRNWVdGLSvyY62wN-p3S8_P46gcknJOBkumYs58So&fref=nf" target="_blank">Guillaume</a> pour son investissement, à Cyril pour ses belles photos :) et à mes partenaires pour leur soutien: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>.<br />
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Prochain RDV sur le <a href="https://www.blogger.com/&nbsp;%3Ca%20href=%22http://eu.vibram.com/%22%20target=%22_blank%22%3Evibram%3C/a%3E,%20%3Ca%20href=%22https://naitup.com/%22%20target=%22_blank%22%3ENa%C3%AFtUp%3C/a%3E&nbsp;et%20%3Ca%20href=%22https://www.hammernutrition.eu/en%22%20target=%22_blank%22%3EHammer%20Europe%3C/a%3E.%3Cbr%20/%3E%20%3Cbr%20/%3E%20Prochain%20RDV%20sur%20les%20championnats%20de%20France%20%C3%A0%20Montgen%C3%A8vre%20avec%20le%20%3Ca%20href=%22http://taillefertrailteam.com/%22%20target=%22_blank%22%3ETaillefer%20Trail%20Team%3C/a%3E!%3Cbr%20/%3E%20%3Cbr%20/%3E" target="_blank">GGUT</a> en Autriche!<br />
<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-31013678626719128792018-06-09T23:53:00.000+02:002018-06-15T07:33:23.429+02:006666 occitane 2018 - C'est du Guillon! :)5 semaines après le <a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/05/miut-2018-ultra-famille.html" target="_blank">MIUT</a>, je remets déjà le couvert, enfin les épingles: me voilà à Roquebrun au départ de la <a href="https://6666occitane.fr/fr/" target="_blank">6666 occitane</a>, sur un parcours qui, bien que très différent du MIUT en terme de profil, s'en rapproche beaucoup en distance avec 120km et 7000+.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.com/fr/trace/trace/50705" target="_blank">voir le parcours sur tracedetrail</a>]<br />
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Contrairement à 5 semaines plus tôt, je suis aujourd'hui assez sereine: depuis quelques semaines, les sensations sont revenues. Enfin, oserais-je dire! J'ai retrouvé mon endurance et la confiance qui va avec. Bon, c'est sûr qu'il va falloir se coltiner un gros morceau, mais je suis confiante, ça va le faire.<br />
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Ne connaissant ni la région ni le parcours, je me renseigne auprès de Denis qui l'a courue l'an dernier: "ne t'inquiète pas, il n'y a pas de grosses difficultés mais beaucoup de cailloux. Tu verras, le circuit c'est du Guillon!" Du Guillon... Antoine, je ne sais pas comment il faut prendre ça! Moi non plus d'ailleurs, mais on verra bien!<br />
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Donc voilà, 6h pétante à Roquebrun, je suis prête avec mon dossard et mes semelles à faire ma 1ère expérience du Guillon. Je pars à un rythme correct, de toute façon la tactique aujourd'hui c'est de partir à un bon rythme (pour le diesel que je suis) et de temporiser ensuite. J'ai l'impression d'être en forme, c'est le moment de tenter!<br />
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Les 30 premiers km jusque Lamalou les bains sont relativement roulants malgré certains passages techniques voire très technique. En fait ce début de course me fait penser à la diag, les cailloux à la place des racines: on alterne entre pistes forestières bien roulantes et cascades de pierres. Ces premières bosses sont sympas mais pas très changeantes du point de vue des paysages. Je me dis que si les 120km sont comme ça, je risque quand même de m'ennuyer un peu à la longue.<br />
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Quelques minutes plus tard, je change d'avis (esprit féminin!): en fait elle est trop belle cette course! On parcours une gorge magnifique, avec un ruisseau en contre bas qui donne envie de se baigner, et au dessus de nous d'impressionnantes falaises rouges qui donnent envie de grimper. Mais aujourd'hui il faut courir! Enfin vu le terrain, marcher sera déjà pas mal!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3cVjd3Lomiz-E4zmEMJ4nCq76NRppbJlI7uAkjr7YXXi5mszy_LM-mxXiKU6ppR-4jQIlgbZeakOh5XkjkNayYDVLrfB6wBX1pzJSYBsQ4F6ZivY847wqEaey34XGFpggfICDDde9BGc/s1600/orga_ravito_lafage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="717" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3cVjd3Lomiz-E4zmEMJ4nCq76NRppbJlI7uAkjr7YXXi5mszy_LM-mxXiKU6ppR-4jQIlgbZeakOh5XkjkNayYDVLrfB6wBX1pzJSYBsQ4F6ZivY847wqEaey34XGFpggfICDDde9BGc/s640/orga_ravito_lafage.jpg" width="478" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au ravito de La Fage avec l'apéro. L'histoire ne dit pas si le pastis est dans mes flasques! :) Photo: <a href="https://www.facebook.com/6666-Occitane-191710570860374/" target="_blank">FB de la 6666</a></td></tr>
</tbody></table>
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Arrivée à Andabre, je sais que c'est ici que le gros morceau commence: le Caroux, temple des cailloux! S'il y existe un dieu de la pierre, à coup sûr c'est ici qu'il habite! Et ça commence par une montée de 700m+ raide mais raide mais raide. En plus il est 15h, le soleil tape et il n'y a pas un cm d'ombre. Et puis tous ces cailloux, p**** mais qu'est ce qu'il foutent tous là?!? Arrivée au point culminant, je pense pouvoir relancer mais non, suivent un nombre incalculable de petites montées et descentes casse-gambettes. C'est extrêmement beau, minéral et sauvage, mais je ne serai pas mécontente quand je sortirai de cet enfer!<br />
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Ah voilà enfin la descente d'Esquino d'Aze, il suffit maintenant que je laisse aller les jambes pour en sortir. Mais attends là, c'est une blague, c'est quoi ce bordel? C'est vraiment par là qu'on passe? J'y crois pas... Cette descente, on ne peut même pas la décrire. Imaginez une avalanche de rochers sur une piste noire. Eh ben c'est encore pire que ça! Je descends comme je peux en essayant de limiter la casse de fibres mais il n'y a pas de choix, il faut sauter d'un rocher à l'autre pour avancer. A un moment je vois une pancarte "à partir d'ici et jusqu'au prochain panneau, interdit de courir". J'ai envie d'éclater de rire: attends Antoine, tu crois vraiment qu'on pourrait réussir à courir dans cette cascade de pierres? Là c'est bon, je crois que j'ai bien compris ce qu'est le Guillon! :D<br />
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Sortie du Caroux, le reste de la course va me paraitre un billard. En fait il y a toujours un nombre incalculable de cailloux, malgré quelques passages plus roulants, mais de toute façon quand on a survécu au Caroux, tout nous parait d'une facilité déconcertante! Je continue à dérouler et à avancer à un rythme qui me parait tout à fait correct. D'ailleurs je double régulièrement. Côté estomac, tout va pour le mieux. Décidément, je suis dans un bon jour. <a href="https://www.hammernutrition.eu/en/" target="_blank">Hammer</a> n'y est assurément pas pour rien!<br />
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Peu après Mons, commence la petite nouveauté par rapport aux années précédentes puisque qu'on attaque directement le Naudech. Le chemin est balisé par de la rubalise 6666, comme depuis le début de la course (avec parsimonie!) ainsi que.... des slips agrafés aux arbres! Véridique! Je ne sais pas s'ils sont à Antoine, en tout cas il y a un caleçon superman! C'est peut-être ça aussi la Guillon's touch! :)<br />
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Je me perds deux fois dans cette bosse, une bonne dizaine de minutes envolées, mais cela me reboost pour retrouver du rythme. Je m'étais peut-être un peu endormie depuis quelque temps. Il est vrai que je cours presque seule depuis plusieurs heures, les écarts étant importants.<br />
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La nuit est tombée et je fais la dernière bosse à la frontale, la nao allumée en plein phare pour ne pas rater les balises. La dernière descente est à l'image de toute la course: pleine de cailloux! Mais bon, on est toujours mieux ici que dans le Caroux!<br />
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Je franchis la ligne après 18h47, 1ère femme (8/188 scratch, 4%). Je discute quelque temps avec Ugo et Antoine avant de me ruer vers le buffet d'après course (à volonté!) et son fondant au chocolat le meilleur du monde. C'est pour ça aussi qu'on court, hein!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh88mPXr8HJU2bDQwYxO2lLaJVjO1XW_eIZoXobhk6bJmCdlstnWdFovhyphenhyphenoUZWX_J-z1ifBja6esvlLJ0q9O9ScmQ3ai-B8GpW5HQZ3qcutzovbdjVXLY1eTVnb0mAQksNIGKw4S2EhY3o/s1600/20180610_120034.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="961" data-original-width="1600" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh88mPXr8HJU2bDQwYxO2lLaJVjO1XW_eIZoXobhk6bJmCdlstnWdFovhyphenhyphenoUZWX_J-z1ifBja6esvlLJ0q9O9ScmQ3ai-B8GpW5HQZ3qcutzovbdjVXLY1eTVnb0mAQksNIGKw4S2EhY3o/s640/20180610_120034.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Podium féminin. Photo: Cyril Pérot</td></tr>
</tbody></table>
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Je voudrais sincèrement remercier l'organisation pour leur invitation et leur magnifique cadeau puisque grâce à cette victoire je m'envolerai en octobre pour la Réunion! :D Merci de m'avoir fait vivre ma 1ère expérience du Guillon. Le parcours était mémorable, l'ambiance particulièrement sympa, mélange idéal de grande famille du trail et de grand professionnalisme. Merci à Cyril pour son assistance plus que parfaite. J'ai l'habitude de le chambrer dans mes récits (qui aime bien chatie bien) mais là, si je n'en est pas parlé, c'est tout simplement que je n'ai rien trouvé, tout a été parfait! Merci également à <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">Guillaume</a> d'avoir réussi à me remettre en forme. Le moteur diesel s'était quelque peu noyé depuis l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2017/09/utmb-2017-badaboum.html" target="_blank">UTMB</a>, le voici reparti pour un (grand) tour! Et merci évidemment à ceux qui me permettent de vivre ces aventures qui font vibrer: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>.<br />
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Prochain RDV sur les championnats de France à Montgenèvre avec le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">Taillefer Trail Team</a>!<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-51448645649443248232018-05-19T10:37:00.000+02:002018-05-22T15:05:56.519+02:00Pastourelle 2018 - Simplement à part!Trois semaines tout rond après le <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/05/miut-2018-ultra-famille.html" target="_blank">MIUT</a>, j'accroche de nouveau les épingles sur la <a href="http://www.lapastourelle.net/" target="_blank">Pastourelle</a> 53km 2500+ (probablement en réalité un peu plus). Je n'ai pas l'habitude d'enchainer comme ça après un ultra mais aujourd'hui comme à <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/02/gruissan-phoebus-trail-2018-im-back.html" target="_blank">Gruissan</a> et l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">écotrail</a>, c'est pour la bonne cause: pour jouer le classement club au <a href="http://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5500" target="_blank">TTN</a> avec les potes du <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">Taillefer Trail Team</a>: Tom, le prez, Mickael, Mayou et Franckie. La récup semble s'être bien passée depuis le MIUT et j'aborde la course finalement assez sereine. Et puis je me dis que le trail ce n'est pas bien compliqué, il suffit de courir le 1er km et de recommencer.<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/50452" target="_blank">voir le tracé sur tracedetrail</a>]<br />
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8h sur la place du village de Salers, les chevaux sont lancés. Enfin quand je veux dire chevaux, je parle des étalons devant, Tom en tête, parti au km0 pour une chevauchée fantastique. Bravo copain! De mon côté plutôt que de chevaux, il faut parler d'une "2 chevaux", année 1979, état moyen, avec quelques éclats sur la carrosserie. Et comme je m'en aperçois au bout de quelques minutes, qui manque décidément de carburant ce matin. Je pensais la récup correcte mais je m'aperçois très rapidement que je n'ai aucun punch aujourd'hui. Chaque jambe pèse une tonne, je n'arrive pas à courir à un rythme décent, et tout ça en étant très essoufflée. Beaucoup me doublent. J'essaie de me dire que ce n'est que le début, que c'est peut-être parti un peu vite mais honnêtement non, je ne suis pas partie trop vite, je n'ai juste pas la patate (douce) aujourd'hui. Peut-être que l'enchainement était un peu fort tout de même. Je subis toute la première bosse, plutôt roulante. Je fais des tous petits pas, j'avance comme une tortue, mais pas à pas j'avance (col de Néronne, 58').<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCHpqARDqD2iHxbpJr2scIL4Dy9loY62xSfETY-53iBOITSJZMcyDWCuQpnTv3qv7OBazDQqH2C5S0pcpzrplMdu0knAT3q6fhpRPDaA9fsrgdE4KelGqWlLU8W-_987R73WI4Uac30hk/s1600/PascalRudel2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="640" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCHpqARDqD2iHxbpJr2scIL4Dy9loY62xSfETY-53iBOITSJZMcyDWCuQpnTv3qv7OBazDQqH2C5S0pcpzrplMdu0knAT3q6fhpRPDaA9fsrgdE4KelGqWlLU8W-_987R73WI4Uac30hk/s640/PascalRudel2.jpg" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Foulée aérienne digne des meilleures écoles d'athlé! ;) Photo: FB de <a href="https://www.facebook.com/RPPortfolio/" target="_blank">Pascal Rudel</a></td></tr>
</tbody></table>
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La descente qui suit est finalement plus technique que ce qui précédait et je dois dire que c'est plutôt à mon avantage. J'arrive au Falgoux avec une autre féminine, Irène, avec qui je fais le yoyo depuis pas mal de temps: elle devant quand "ça roule", moi qui passe en descente. On nous annonce 4 & 5 et "que la 3ème n'est pas loin"... Enfin à près de 3' quand même...<br />
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La montée qui suit est plus raide que ce qu'on avait dans la première bosse et ça m'arrange: près de 700m+ en 6km, ce n'est pas un mur mais on est obligé de marcher. Ce rythme imposé me permet de me refaire en partie la cerise. En arrivant sur les crêtes, je vais bizarrement beaucoup mieux que 2h auparavant. La suite n'est qu'une multitude de petites bosses et de relances et je m'en sors plutôt bien sur ce terrain cassant. Je ne saurais pas l'expliquer mais je vais sûrement plus vite qu'au départ! Je double pas mal de coureurs, et une chose en amenant une autre, me voici au niveau de Sissi que je dépasse peu avant le pas de Peyrol.<br />
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La montée au Puy Mary est un sacré mur (3h48). Je pousse fort les mains sur les genoux. Le paysage, ici comme depuis le début de la course, est magnifique. En fait ce n'est pas compliqué, on suit presque uniquement des crêtes dégagées depuis le départ. Je connaissais le concept de la "course en côtes", les organisateurs ont inventé le concept de la "course en crêtes"! Vous voyez le sommet là bas? Eh ben il faut y aller par la plus belle vue! Voilà le leitmotiv de l'orga!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1bHGx0SC81XbYfffdSFdnbdtsR39B_gsNomcLNhS0_Uu_bdgWurwnuQNtLmuWnX6M8VxnjOYx9M_nTfJLywaN-cX5Ng3c5koj3Lv7lnZ-2lND6S-kGoF7WWokl2Ap1G-M1x5GCHmLmn0/s1600/PascalRudel1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1bHGx0SC81XbYfffdSFdnbdtsR39B_gsNomcLNhS0_Uu_bdgWurwnuQNtLmuWnX6M8VxnjOYx9M_nTfJLywaN-cX5Ng3c5koj3Lv7lnZ-2lND6S-kGoF7WWokl2Ap1G-M1x5GCHmLmn0/s640/PascalRudel1.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: FB de <a href="https://www.facebook.com/RPPortfolio/" target="_blank">Pascal Rudel</a></td></tr>
</tbody></table>
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La suite est une succession de bosses dont je perds le compte, avec certains passages d'anthologie en hors sentier, tout droit dans la pente au milieu des bruyères. Là on n'est même plus dans le registre du trail, c'est de l'orientation! Je m'amuse et ça se voit: je continue à doubler du monde. Peu avant le dernier puy du jour, le puy violent, je rattrape mon Mayou. Enfin presque car c'était sans compter sur les capacité en descente de mon coyotte: alors que je bascule du puy violent juste derrière lui (5h17), quelques instants plus tard il est déjà au loin! Certes la piste est roulante au début mais tout de même, perdre tant et si peu de temps, c'est dingue, bravo voisin! Je garde Mayou en ligne de mire jusqu'à l'arrivée et ça me motive pour me secouer les puces: il est la carotte au bout du fil et je suis le mulet qui avance pour essayer de l'attraper. En vain d'ailleurs! Mais amis des animaux, soyez sans crainte, le mulet aura sa récompense à l'arrivée : une truffade vaut décidément mieux qu'une carotte! :)<br />
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Je franchis la ligne en 6h22, 3ème femme (41/625, 7% scratch). Au final je suis contente de ma course et surtout d'avoir maintenu le cap malgré les deux premières heures dans la difficulté. Mais surtout, surtout, je suis aux anges d'avoir participé à cette magnifique fête du trail qu'il faut goûter au moins une fois dans sa vie. Ce n'est pas compliqué, j'ai beau avoir pas mal bourlingué en France et à l'étranger, cette course est unique en son genre. Unique de part son tracé: on a tout simplement pris les 53 plus beaux km de sentier dans les alentours! Unique de part son ambiance: je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais vu autant de fanfares et de speakers! Même sur les monstres d'ambiance comme l'écotrail de Paris! (oops) Enfin unique de part sa fiiiieeeessssstttttaaaaa hallucinante du dimanche soir! Ils savent faire la fête les cantalous! Décidément, goutez-y à cette Pastourelle, elle est à part!<br />
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Enfin comme toujours, je remercie ceux qui me soutiennent et me permettent de vivre des événements comme ceux-là: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>.<br />
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Prochain RDV sur la <a href="https://6666occitane.fr/fr/" target="_blank">6666</a> pour manger du caillou!<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-38559634916559960562018-04-28T16:40:00.000+02:002018-05-04T19:31:06.755+02:00MIUT 2018 - Ultra familleDeux ans après ma <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2016/04/miut-2016-magnifique-casse-gambettes.html" target="_blank">première participation</a>, me voici de retour en terres madériennes pour le <a href="http://miutmadeira.com/fr/" target="_blank">MIUT</a>. Enfin le retour sur l'<a href="https://www.ultratrail-worldtour.com/" target="_blank">ultra trail world tour</a>! Je n'ai pas fini de 100k depuis juillet 2017 (<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/07/grossglockner-ultra-trail-le-tour-du.html" target="_blank">GGUT</a>)... 9 mois! On peut dire que ce fut long! J'aborde cette course avec beaucoup d'envie et d'impatience... mais des doutes omniprésents. La prépa ne s'est pas passée comme je l'aurais souhaitée et pour différentes raisons j'arrive avec un fort déficit en km. En fait ma seule sortie longue fut mes 8h sur l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">écotrail de Paris</a>, sur un profil bien différent du MIUT. Aujourd'hui il va falloir s'enfiler 115k et 7200+!<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/26952" target="_blank">voir la trace sur tracedetrail</a>]<br />
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A quelques minutes du départ, je cogite beaucoup: côté vitesse, je me trouve plutôt bien (merci <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">Guillaume</a>!) mais côté endurance c'est la grande inconnue: avec si peu de km et D+ dans les jambes, arriverai-je même à finir? J'essaie de penser positif: oui, ça va le faire, oui le genou va tenir, non tu ne vas pas te (re)blesser. C'est qu'une saison 2017 de galères, ça marque le moral quand même! Je me répète qu'il ne faut pas y penser et aller de l'avant. Surtout que pour palier au déficit d'entrainement, je peux compter aujourd'hui une aide certaine: les encouragements de toute la famille Blanchet (ou assimiliée) qui s'est déplacée "en masse" (!) à Madère: Cyril, parents, grand frère, belle-soeur, petits neveux. Aujourd'hui, je n'aurai pas une mais huit paires de gambettes pour en venir à bout!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsSCicWv2zNsTabXPaI-kWWZ2mCLkvBvAe8PxQUMxZrgQ9AKsmgHqyJlcvGwRbixHyyBP2SFJ7bW-I_47-3qsAKQQvM0_rkwFHEukJznb1SAWeO56ZGVLLVr62JXIgRUH4YMa1yqMZ4y4/s1600/Canofotosports.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1065" data-original-width="1600" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsSCicWv2zNsTabXPaI-kWWZ2mCLkvBvAe8PxQUMxZrgQ9AKsmgHqyJlcvGwRbixHyyBP2SFJ7bW-I_47-3qsAKQQvM0_rkwFHEukJznb1SAWeO56ZGVLLVr62JXIgRUH4YMa1yqMZ4y4/s640/Canofotosports.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec les potos du team sur la ligne de départ: Javier, Audrey, Gedi et Scotty. Photo: FB de <a href="https://www.facebook.com/Canofotosports/" target="_blank">CanoFotoSports</a></td></tr>
</tbody></table>
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A 0h, le départ est donné de Porto Moniz. Maintenant c'est simple, il suffit de retraverser l'ile jusque Machico, à l'exact opposé. En passant certes par quelques "petites" grimpettes. On entre tout de suite dans le vif du sujet avec une première bosse quelques mètres après le départ. Ca grimpe sec mais c'est roulant puisque toute la première heure se fait sur bitume (dommage, mais heureusement il n'y en aura plus ensuite). J'essaie de prendre un rythme régulier. Audrey est avec moi pendant un certain temps mais j'ai l'impression d'être partie un peu vite et je décroche au début de la deuxième bosse, préférant temporiser. Rapidement je ne la vois plus... et ne la reverrai d'ailleurs plus!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipHvEx8V1EtiJh9vQgBq7D0vYvg7TViOLYRM2ydmsd0CsLh3OmyrR6ohKEbH-TTnZJRsw6ypRLUJqZC5a9Jy7w39dsm43tZjwqPTO47JadhxZnPwzkG9215wWzXi6CMQ4OuskiircHE5g/s1600/skiAndRun.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipHvEx8V1EtiJh9vQgBq7D0vYvg7TViOLYRM2ydmsd0CsLh3OmyrR6ohKEbH-TTnZJRsw6ypRLUJqZC5a9Jy7w39dsm43tZjwqPTO47JadhxZnPwzkG9215wWzXi6CMQ4OuskiircHE5g/s640/skiAndRun.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec Audrey dans les premiers escaliers. Photos: FB de <a href="https://www.facebook.com/Ski-run-402179249794434/" target="_blank">Ski & run</a></td></tr>
</tbody></table>
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On enchaine deux km verticaux bien raides, entrecoupé par une descente non moins raide, avant d'arriver à Estanquinhos (km29, 4h39) où je retrouve les deux hommes qui partagerons ma nuit (plan à 3): Cyril et mon frère. Ravitaillement express et c'est reparti presque illico. Non sans mal d'ailleurs, car je commence déjà à sentir les gambettes qui fatiguent. Il reste la bagatelle de 14h de course.... Fastoche...<br />
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Nouvelle descente technique jusque Rosario (km37, 5h37), puis nouveau km vertical. C'est extrêmement bien balisé mais même sans cela, je pense que je pourrais trouver le chemin: il suffit de suivre les pentes les plus raides, en montant comme en descendant! Et s'il y a un doute, suivre les plus gros rochers! :)<br />
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Alors que quelques minutes plus tôt encore, le ciel étoilé était magnifique, voilà qu'on entre dans les nuages et qu'il se met à pleuvoir. Euh, il y a eu une fracture spatio-temporelle là ou quoi? A moins que ce soit "l'effet papa", le chat noir de l'assistance: à Encumeada il a rejoint Cyril et mon frère et le dieu du trail veut qu'il pleuve et caille dès qu'il me fait un ravito! C'était déjà évidemment lui sur l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">écotrail de Paris</a>!<br />
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Il continue de pleuvoir et le vent s'en mêle sur les crêtes. Je perd pas mal d'énergie à essayer de me réchauffer. Est-ce lié ou pas, le tendon d'Achille gauche commence à s'enflammer. Ca empire en descente et je commence à (re)cogiter: est-ce que je vais pouvoir finir? Est-ce qu'il va me falloir (encore) abandonner? Ah les doutes! Je sais que l'abandon serait très dur pour le moral mais en même temps je veux éviter à tout prix la tendinite. A Curral das Freiras (km60, 9h09), je retrouve Cyril et lui fait part de mes soucis avec un "je continue mais je ne sais pas si j'irai au bout".<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQaL5wwvAk7pibtCu0W2vPTaC6ygu2IhmUVNYgUx85YMz6ZELX4dWd6xXnj8ar9NXFZE7tO270dzbynw925LYcdX8lX7durSV0ADp7aLpnWr9-6vC4Hps7cFzUUuyuSERV8b5VIXOMDRs/s1600/Vibram_ravito_gymnase.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQaL5wwvAk7pibtCu0W2vPTaC6ygu2IhmUVNYgUx85YMz6ZELX4dWd6xXnj8ar9NXFZE7tO270dzbynw925LYcdX8lX7durSV0ADp7aLpnWr9-6vC4Hps7cFzUUuyuSERV8b5VIXOMDRs/s640/Vibram_ravito_gymnase.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au ravito de Curral das Freiras sous la caméra d'<a href="https://www.facebook.com/AleBeltrameCairo" target="_blank">Ale</a>. Photo: FB <a href="https://www.facebook.com/TrailrunningTeamVibram/" target="_blank">vibram</a></td></tr>
</tbody></table>
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Mais dès que je repars, surprise, pendant les 30'' qu'ont duré mon ravito, l'inflammation s'est magiquement en partie estompée! En fait, j'ai sûrement paniqué suite à mes déconvenues de 2017 (2 DNS, 2 DNF). C'était peut-être aussi les signes d'un début de déshydratation puisqu'avec le froid j'ai trop peu bu. Bref, plus de peur que de mal puisque la douleur passera au fil des km.<br />
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Si la douleur s'est envolée, mes dernières forces se sont fait la malle avec. Dans la "montée de la mort" vers Pico Ruivo, je n'ai aucune force. Je m'arrête plusieurs fois, repars pour quelques pas, m'arrête encore. Pétard c'est long! Les derniers km en crête sont IN-TER-MI-NA-BLES. Ca n'en finira donc jamais! Je craque un peu au moral mais honnêtement c'est surtout les jambes qui me font défaut. Elles étaient prêtes à faire 10h de course, pas près du double! Si les gambettes ne veulent plus pousser, c'est la tête qui va devoir prendre le relais. Je continue à avancer bon an mal an mais il faut avouer que je vais subir toute cette "fin" de course.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaVnILk1tIhXZif2ftgfuUoUR5lKNxTWCIkoVz0aF3fVpVlXB2JhVKIoU9y54aeg5Jao5Eu7gYSXN8HN2qni5KnF_xZGojTFR5ARXeKcmOu_Vtbn62ZoiWL4e3hWRfuULjxxom8o3sFsA/s1600/joaoMFaria2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaVnILk1tIhXZif2ftgfuUoUR5lKNxTWCIkoVz0aF3fVpVlXB2JhVKIoU9y54aeg5Jao5Eu7gYSXN8HN2qni5KnF_xZGojTFR5ARXeKcmOu_Vtbn62ZoiWL4e3hWRfuULjxxom8o3sFsA/s640/joaoMFaria2.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gambettes fatiguées. Photo: FB de <a href="https://www.facebook.com/byjoaomfaria/" target="_blank">João M. Faria</a></td></tr>
</tbody></table>
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Au Pico Ruivo (km70, 11h57), commence un long chemin de croix vers Pico de Areeiro. Ce passage est magnifiquement beau mais aussi magnifiquement dur. Ah ça c'est sûr, il faut aimer les escaliers! Et raides s'il vous plait! Et avec des grandes marches! Personnellement je n'en demandais pas tant! J'ai toutes les peines du monde à rejoindre Areeiro mais quel bonheur de retrouver là haut tout le team Blanchet, les sautillements de ma mère, les photos ratées de mon père, les cris de Jenny, le flot de paroles ininterrompu de mon frère et surtout, surtout, les sourires de mes petits neveux et leur banderole surprise "Gogogo Tatie Juliette". So cute!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQHORmKsdIQGGBTk1rV3IiPAAfW7yUa8HvrF2MNhPspb4Segx_oalpAKVCk8cdEjVuF0-qduYKkiQgyC4AZmRGQvXcFUvIOTvJ6qUvepJn9ex_RPkq-0nML_nCBHx9jy3LGY8QT_wQ5WI/s1600/joaoMFaria.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQHORmKsdIQGGBTk1rV3IiPAAfW7yUa8HvrF2MNhPspb4Segx_oalpAKVCk8cdEjVuF0-qduYKkiQgyC4AZmRGQvXcFUvIOTvJ6qUvepJn9ex_RPkq-0nML_nCBHx9jy3LGY8QT_wQ5WI/s640/joaoMFaria.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dis papa, c'est encore long? Photo: FB de <a href="https://www.facebook.com/byjoaomfaria/" target="_blank">João M. Faria</a></td></tr>
</tbody></table>
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Ca me redonne un peu de force mais c'est de courte durée. Je me traine jusque Chão da Lagoa (km80, 13h35). Je suis faible, j'ai la tête qui tourne. En fait j'ai du mal à m'alimenter depuis quelque temps. J'ai commis plusieurs erreurs: ne pas assez me couvrir quand il faisait froid, ne pas assez manger solide en début de course. Je finirai la course au mental en m'alimentant peu, trop peu.<br />
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A Poiso (km90, 15h20), je retrouve les encouragements XXL du team Blanchet et le sourire avec. Merci mille fois! Vous étiez top! Arrivée à Portela (km99, 16h24), je sais qu'à partir de maintenant c'est roulant ("ça ne fait que descendre" comme dirait mon frère qui n'a jamais regardé le parcours...). Il y aura plusieurs petites bosses mais surtout plusieurs longues portions de plat où il va falloir courir. Surtout qu'on m'annonce que la 4ème féminine derrière est revenu à 3' de moi. Elle m'a repris plusieurs minutes cette dernière heure et si ça continue comme cela, elle va me doubler, c'est inévitable. Si ça arrive, soit, c'est le jeu de la course, mais je ne veux pas lui faciliter la tache. Alors je relance autant que je peux, quand je peux.<br />
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Le passage en balcon après Larano (km104, 17h11) est toujours aussi magnifique. On surplombe la mer, c'est impressionnant. Ce passage, je m'en souvenais bien mais il me fait toujours le même effet! Houahou! La partie suivante par contre est longue mais longue mais longue. Pas moche mais elle n'en finit pas. Surtout que j'ai toujours le stress d'être rejoint par la 4ème. D'ailleurs à un moment je crois qu'elle me rejoint, me mets sur le côté pour la laisser passer mais quel soulagement d'entendre une voix rauque masculine me dire "thank you"!<br />
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Finalement me voilà dans les rues de Machico, je me retourne une dernière fois mais pas de féminine en vue. Je franchis la ligne en 18h38, 3ème femme, 43/496 scratch (9%). Je laisse échapper un "putain, j'suis défoncée", capturée en direct par les caméras! Il vient du fond du coeur celui-là!<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF_piaiWDBOQUb_axRdgVpN7kxr3hqkEOxglUqnjw0R0NVEgK6i9iNbcb66QqA6SVJNChjKkTZBHKO0bGlP7fiGBTOPQB-r64E5UgQ4lq_wFYcnCMkkI201iF81ifsUe3pIX0Yi4TrhIw/s1600/Vibram_arrivee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="824" data-original-width="960" height="548" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF_piaiWDBOQUb_axRdgVpN7kxr3hqkEOxglUqnjw0R0NVEgK6i9iNbcb66QqA6SVJNChjKkTZBHKO0bGlP7fiGBTOPQB-r64E5UgQ4lq_wFYcnCMkkI201iF81ifsUe3pIX0Yi4TrhIw/s640/Vibram_arrivee.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Soulagée! Photo: <a href="https://www.facebook.com/roberta.orsenigo.52?fref=mentions" target="_blank">Roberta Orsenigo</a> pour FB <a href="https://www.facebook.com/TrailrunningTeamVibram/" target="_blank">vibram</a></td></tr>
</tbody></table>
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Evidemment en premier lieu je voudrais remercier la team Blanchet pour le soutien incroyable sur cette course. Ce podium, je vous le dois beaucoup! Obrigada obrigada obrigada! Merci également à ceux qui me soutiennent toute l'année: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a>. Et évidemment merci aux organisateurs et bénévoles de nous permettre de vivre cette folle course, si raide mais si belle!<br />
<br />
Pour finir, un grand bravo à Audrey que j'aurai essayé de rejoindre en vain pendant 18h! Et un énorme chapeau à Mimmi qui finit la bagatelle de 2h47 avant moi!!! Dingue!<br />
<br />
Prochain RDV sur la <a href="http://www.lapastourelle.net/" target="_blank">Pastourelle</a> avec le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">TTT</a>.<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-18166747405510394362018-04-08T22:12:00.000+02:002018-04-11T09:36:35.502+02:00Défi de l'Olympe 2018 - La philosophie du poisson rouge Allez, après un <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">80km tout plat</a> (et trop fastoche :)), changement de décor (et de météo :)) ce week-end avec le <a href="https://www.meribel-sport-montagne.com/defi-de-lolympe/" target="_blank">défi de l'Olympe</a>. C'est une course que j'avais <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2016/04/le-defi-de-lolympe-6h-de-chauffe-mollet.html" target="_blank">déjà faite</a> en 2016, à l'époque déjà pour préparer le <a href="http://miutmadeira.com/fr/" target="_blank">MIUT</a>. C'est qu'un petit 7000+ m'attend dans 3 semaines, il serait peut-être temps de brancher la friteuse à mollets! Cette course est aussi simple que débile: il s'agit effectuer le plus de montées (520m D+ en 4km) entre Brides-les-bains et les Allues en 6h de temps, seuls les temps de montée comptant et la descente se faisant en téléphérique. A quoi bon me direz vous? Bonne question!<br />
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[<a href="https://tracedetrail.fr/index.php/fr/trace/trace/20442" target="_blank">voir la trace sur tracedetrail</a>]<br />
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10h à Brides-les-bains, c'est parti pour 6h de mollets au court bouillon. La course part à une vitesse intenable pour moi. Il faut dire que le speaker a maintes fois répété qu'il fallait partir à fond sur les 300 premiers mètres pour ne pas être coincé au premier rétrécisement. Ca double de toute part, ça bouscule un peu, mais je me dis pas de panique, laisse les partir tout ces poulets qui vont se cramer! :)<br />
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Evidemment je regrette quelques minutes plus tard alors qu'effectivement, ça bouchonne dans un tunnel. On est carrément arrêté quelques minutes sur place. Mais peu importe, c'est une course de prépa et l'objectif aujourd'hui est surtout de faire la course la plus régulière possible, avec les 7 montées en ligne de mire puisque c'est déjà ce que j'avais fait (de justesse) il y a 3 ans.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwxPPumfeZ1CyKq1N1_zZ7L-I8T0fGVHy2svPdOxlcveuFMl2qGsZ4rQpbDhkMp83eAPZ0rEKJJbCGlgiAUQ4rSTpvO61OCP2pVMuKduf7UiiUHKFmOjEi3by-nlzJRJa5R9-tvn7nJyY/s1600/montee1_MeribelTourisme.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwxPPumfeZ1CyKq1N1_zZ7L-I8T0fGVHy2svPdOxlcveuFMl2qGsZ4rQpbDhkMp83eAPZ0rEKJJbCGlgiAUQ4rSTpvO61OCP2pVMuKduf7UiiUHKFmOjEi3by-nlzJRJa5R9-tvn7nJyY/s640/montee1_MeribelTourisme.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pas bien vaillante en haut de la 1ère montée. Photo: <a href="https://www.meribel-sport-montagne.com/" target="_blank">Méribel toursime</a></td></tr>
</tbody></table>
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J'ai beau l'avoir fait 7 fois déjà, j'ai une mémoire de poisson rouge et je redécouvre à chaque pas cette montée ("ah c'est vrai, y avait ça aussi"). Il ne manque que la souris morte au bord du chemin pour un remake parfait! Ce qui n'a pas changé par contre, c'est qu'elle est toujours aussi ludique: alternance de petites bosses, faux-plat, longues montées, relances, il y en a pour tous les gouts. Enfin surtout pour les grimpeurs évidemment! C'est ludique mais ça ne m'empêche pas de souffrir: les mollets qui brulent, le bas du dos qui tire. Je n'ai pas pris les batons contrairement à 99% des coureurs. C'est peut-être une erreur mais le but est bien de préparer le MIUT que je ferai sans baton (comme toutes mes courses depuis 4 ans en fait mais cette année je vais essayer de me soigner).<br />
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Arrivée au haut du téléphérique, je saute dans les oeufs et 9' plus tard je suis de nouveau sur la ligne de départ. Et maintenant qu'est ce qu'on fait? Eh ben on recommence! La philosophie du poisson rouge!<br />
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Les montées se succèdent et chaque fois je redécouvre des choses. Ca a quand même un avantage d'être un poisson rouge! Côté physique bizarrement ça va beaucoup mieux. Le diesel avait sûrement besoin de chauffer. J'ai pris mon rythme de croisière et je suis contente de voir que je suis régulière.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtg8l85oSEFxj-w5nnY-ErxNE36NP8lPreDV_Iw64nm0ZIGDI8ZCzYERDlvMDxOnRr2OErdGU5FYS8gWvyQT1tpStzkWnVES2_vR2jeLTc2k5Z_YA0ns7AEYBHgv8E0SFqtScVdJGZQkk/s1600/moi_carolebihan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtg8l85oSEFxj-w5nnY-ErxNE36NP8lPreDV_Iw64nm0ZIGDI8ZCzYERDlvMDxOnRr2OErdGU5FYS8gWvyQT1tpStzkWnVES2_vR2jeLTc2k5Z_YA0ns7AEYBHgv8E0SFqtScVdJGZQkk/s640/moi_carolebihan.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">C'est reparti pour un tour! Photo: Caro Le Bihan</td></tr>
</tbody></table>
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Dans le 6ème tour d'aquarium, je double une féminine que je zieutais depuis un moment. Alors que je la passe, elle me demande si je pense qu'on peut en faire 7. D'après mes calculs pas savants du tout, ça va être chaud mais je lui dit qu'il faut tenter. Tant que le manège tourne, je tourne!<br />
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7ème et dernier tour d'aquarium donc, je pousse bien sur les gambettes et garde le rythme des tours précédents. Je franchis la ligne contente d'avoir rempli le double contrat moral avec moi-même: faire 7 montées et être régulière. Je finis 6ème femme en 4h41 (62/229 scratch, 27%), avec chaque montée entre 39 et 41'. C'est au final 1 petite minute de moins qu'il y a 3 ans mais la prestation me semble plus intéressante: plus régulière d'abord, et elle clôt une semaine intense comme je n'en avais jamais fait (la patte du <a href="https://www.facebook.com/planete.joggueuse" target="_blank">coach</a>). Ca me donne du baume au coeur pour la suite (et des piranhas dans les mollets).<br />
<br />
Merci aux organisateurs pour leur invitation. Merci à ceux qui permettent au poisson rouge de tourner: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> et le p'tit nouveau, <a href="https://www.hammernutrition.eu/en" target="_blank">Hammer Europe</a> pour la nutrition (j'ai consommé sur la course 1 paquet de <a href="https://www.hammernutrition.eu/en/products/fuels-recovery/perpetuem-en" target="_blank">perpetuem</a> mélangé à 125ml d'eau, 3 <a href="https://www.hammernutrition.eu/en/products/energy-gel/hammer-gel-en" target="_blank">gels</a> et 3 litres de boisson 1/3 jus de raisin-2/3 eau).<br />
<br />
Prochain RDV sur le <a href="http://miutmadeira.com/fr/" target="_blank">MIUT</a> pour le 1er ultra de la saison!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-20036834758983885382018-03-17T12:14:00.000+01:002018-03-22T17:25:15.356+01:00Ecotrail de Paris 2018 - Trop fastoche! :)Cet Ecotrail de Paris, avec ses 1500m+ pour 80km, on ne peut pas dire que j'en ai rêvé toute ma vie. Mais il faut sortir de sa zone de confort et courir un trail roulant ne pourra pas faire de mal au diesel que je suis. 80km pour dérouiller la foulée et se forcer à tenir un rythme soutenu sur un terrain facile... (hum hum) Et puis cette course, c'est aussi l'occas de jouer pour le club le classement TTN long. Il manquait une fille pour compléter l'équipe. Le prez m'a eu, j'ai craqué... comme souvent en fait!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDYsRN5XacHrK-WLbqkn2P9oGOZz2AMAoFCCu46qmzNUTfesw_mP1NsWmI5418TbKMYVrlUuO5nk4I_IuJqJOAJlIjPBMQbiKPxmTiC2Un-e0ED08ztGhDRkTA8tRHTJ7jKmxSN0w5B8k/s1600/IMG_6784.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDYsRN5XacHrK-WLbqkn2P9oGOZz2AMAoFCCu46qmzNUTfesw_mP1NsWmI5418TbKMYVrlUuO5nk4I_IuJqJOAJlIjPBMQbiKPxmTiC2Un-e0ED08ztGhDRkTA8tRHTJ7jKmxSN0w5B8k/s640/IMG_6784.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au départ avec Nono et le prez du TTT. Tom s'est déjà perdu! :) Photo: François Giraud</td></tr>
</tbody></table>
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[<a href="https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/39794" target="_blank">voir la trace sur tracedetrail</a>]<br />
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La météo annonce un refroidissement avec des températures de l'ordre de 6°C et quelques mm de pluie répartis sur la journée. Je décide de partir en short, booster, tshirt, coupe vent sans manche et veste de pluie que je mettrai s'il pleut. Alors que je quitte le domicile familial et qu'il pleut des cordes, je commence à me demander si la météo ne serait pas un peu plantée quand même... Finalement au départ à St Quentin il caille sévère mais il ne pleut pas. Allez, avec un peu de chance, on va passer entre les gouttes... (hum)<br />
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Le départ est donné, ça part vite évidemment mais peu importe, je me mets dans ma bulle. J'ai la musique sur les oreilles -du classique comme d'habitude que je trouve particulièrement adapté à la pureté de la course à pied et des paysages. Enfin côté paysages, avec cette traversée de la banlieue parisienne, aujourd'hui un bon gros rap aurait peut-être été plus adapté!! :D<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjngn4yS0nt8-tSKf-GdXfvrFJetCf_pVZRkO45nnM_3txrzJhu3Y4r2FQ_ZdGwzYBZVB9kcxKX15-JTdZqgdmnAfaUpOilqCe3uh4XjSsTAzrGmBY1T_ad7AYyL-xXEWGUHxbIRAh4Kzg/s1600/moi_wondertrail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjngn4yS0nt8-tSKf-GdXfvrFJetCf_pVZRkO45nnM_3txrzJhu3Y4r2FQ_ZdGwzYBZVB9kcxKX15-JTdZqgdmnAfaUpOilqCe3uh4XjSsTAzrGmBY1T_ad7AYyL-xXEWGUHxbIRAh4Kzg/s640/moi_wondertrail.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Peu départ le départ avec Benoit devant moi. Photo: <a href="http://wondertrail.fr/" target="_blank">wondertrail</a></td></tr>
</tbody></table>
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Mais soyons honnête, les 60 1ers km sont finalement assez nature et on quitte peu la forêt. Mon espoir de passer entre les gouttes est vite évaporé: il neige à gros flocons, le sol commence à blanchir. Heuh, on n'avait pas parlé de 6°C??? J'ai froid aux jambes, aux mains, au visage. Et le scénario se répète encore et encore: de la neige, des sols boueux, du froid. Heureusement les sentiers sont finalement assez sympa avec des petites bosses qui cassent la monotonie. Finalement si la météo était plus clémente, je pourrais presque y prendre du plaisir. C'est grave docteur??<br />
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Le vent se lève et le froid s'accentue alors que le sol devient un vrai carnage de boue. Les appuis sont glissants, c'est la vraie galère pour avancer. Certaines descentes se font en mode ski-boue. Eh oh on n'avait pas parlé d'un trail roulant? Le prez m'aurait menti?!<br />
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Au ravito de Meudon je retrouve mon père, enfin le glaçon de mon père. Il avait peur de me rater, il attend depuis 1h dans le froid, la neige et le vent. Le pauvre! L'assistance aujourd'hui, c'est vraiment pas un cadeau! Surtout que c'est un ravito express: 1h d'attente dans un frigo pour me voir 30''... Quand j'y pense j'ai honte ! (mais je le referai)<br />
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La boue, le froid, la neige continuent. Décidément l'Ecotrail de Paris c'est vraiment trop fastoche! Je commence à claquer des dents. 6h dans ces conditions, on y laisse un paquet de plumes! Je n'arrive plus à boire, l'eau de mes flasques est trop froide. Mes doigts gelés n'arrivent pas non plus à attraper les gels que j'ai dans ma poche. Je suis en mode survie.<br />
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Au parc St Cloud je retrouve le glaçon de mon père. Et hop, une nouvelle heure d'attente dans le congélo! Ravito express dans la voiture garée à l'entrée du ravito (bien vu papa!) et c'est reparti. Les 10km qui restent sont évidemment les moins sympas. On a définitivement quitté la forêt pour le bitume et les pots d'échappement. J'attends la tour Eiffel avec impatience! Qu'on en finisse!<br />
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Ah enfin le voilà le gros cailloux métallique! Dernière floppée de marches que j'avale aussi vite que possible. je franchis la ligne d'arrivée: 8h33, 6ème femme (125/1737, 7% scratch).<br />
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Au final je suis contente de ma course avec un chrono pas dégueux pour un diesel en reprise et surtout une course régulière. Sur le tracé en lui même, j'ai été agréablement surprise. Les chemins sont assez sympa et moins monotones que ce à quoi je m'attendais. Peut-être aussi que les conditions difficiles en sont pour quelques choses: j'aime la bagarre (mon frère confirmera!) et me battre contre les éléments m'a peut-être bien plu même si j'ai intérieurement beaucoup rouspété. C'est la contradiction des traileurs: on se plaint beaucoup mais on aime ça et on y retourne! :)<br />
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Merci à <a href="https://naitup.com/" target="_blank">NaïtUp</a> pour le dossard et les belles nuits en perspective! Merci à <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a> pour leur soutien et leur amitié! Merci à Benoit pour le briefing aux petits oignons! Merci à mon père d'avoir tenu dans le congélo. On remet ça bientôt à Madère? ;)<br />
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Prochain RDV au <a href="https://www.meribel-sport-montagne.com/defi-de-lolympe/" target="_blank">défi de l'Olympe</a> pour une bonne session de D+!<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-87309704530258510242018-02-18T19:00:00.000+01:002018-02-23T08:15:08.701+01:00Gruissan Phoebus Trail 2018 - I'm back (enfin bientôt)Retour sur le <a href="https://gruissansportseven.wixsite.com/gse-organisation/copie-de-accueil-gpt-1" target="_blank">Gruissan Phoebus Trail</a> pour la 3ème année consécutive. Ce n'est pas dans mes habitudes de refaire les mêmes courses mais il faut avouer que celle-ci est idéalement située pour une reprise. Mais surtout c'est l'occasion de la première manche <a href="http://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5500" target="_blank">TTN</a> long et donc l'occasion de mouiller un peu le maillot pour mon loving club.<br />
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Dans l'absolu, avec ses 50km et 1500+, cette course ne devrait pas spécialement me faire peur. Mais voilà, cette année n'est pas une année comme les autres puisque je n'ai repris le sport que depuis 2 mois après 3 mois d'abstinence forcée suite à ma blessure au genou sur l'<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/09/utmb-2017-badaboum.html" target="_blank">UTMB</a>. Et encore, seulement en mode allégé: si je compare le mois de janvier à celui de l'an dernier, c'est deux fois moins de volume de sport. Pire, je n'ai pas fait d'entrainement de plus de 2h depuis août dernier! Sur la ligne de départ, je n'en mêle donc pas large: "vais-je réussir à finir? Est-ce que le genou va tenir?" Allez cocotte, t'as survécu à 3 mois sans sport, tu vas bien survivre à quelques heures de casse de fibre!<br />
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Le départ est donné et évidemment je me fais doubler de toute part. "Surtout ne pas tomber surtout ne pas tomber". Ah ça, il m'a marqué ce foutu UTMB 2017! J'essaie de prendre mon rythme sans m'occuper des autres. Il y a quelques coureurs qui me doublent, j'en double d'autres, mais peu importe, je n'essaie jamais de suivre quiconque. Si je ne veux pas couler une bielle en route, ma seule option est de courir à mon rythme, dans ma bulle, comme s'il n'y avait personne d'autre. Aujourd'hui j'ai les pneus crevés mais on peut bien rouler sur les jantes non?<br />
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Après un temps qui me parait long, je regarde ma montre et m'aperçois avec effroi que je ne cours que depuis 1h. Eh ben ma cocotte, elle va être longue cette course! Non pas que le tracé soit monotone, au contraire, c'est beaucoup de monotraces joueurs, caillouteux à souhait, avec de très belles vues sur la mer et les Pyrénées enneigées. Mais je n'ai plus l'habitude de courir longtemps et 1h me parait déjà un ultra! L'endurance, ça se travaille aussi dans la tête!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisSFO_ULk8_kd0TPJno95iDj4gfCyN6xGYfO4dTjmyLWdkvRZQDblY_pbwnWl-CGmfkeArIdM6oNa0U6pb3Pg8cH9RiaQP6oo2NIgb_pFrLnHCNBmX1JteFZPrPXlYAzoe89e-V6FWUN0/s1600/boris_loridan_vue.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisSFO_ULk8_kd0TPJno95iDj4gfCyN6xGYfO4dTjmyLWdkvRZQDblY_pbwnWl-CGmfkeArIdM6oNa0U6pb3Pg8cH9RiaQP6oo2NIgb_pFrLnHCNBmX1JteFZPrPXlYAzoe89e-V6FWUN0/s640/boris_loridan_vue.jpeg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Si j'avais moins mal aux jambes, je pourrais presque trouver ça beau :) Photo: Boris Loridan</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Après 2h30 de course, les gambettes sont déjà gorgées de lactate. Il faut dire que j'ai dépassé mon record de course des 5 derniers mois. J'en suis à moins de la moitié de course, oh my god, ça va être long cette histoire!<br />
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Après le premier ravito, le tracé devient encore plus joueur avec de belles petites bosses et des passages techniques. Je tiens au moral plus qu'au physique: les gambettes tétanisent dans les descentes, surtout la gambette gauche qu'inconsciemment j'ai du économiser depuis ma reprise. Je suis au bord de la crampe à chaque pas. J'étais plus fraiche à l'arrivée de la diag'!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZgCouagpwHAqljwd_FQuFx5p1MWQSrl9RuRQMGHhelBzNGwqpXCPRQPQ9oQfOTttsyQviqAsMnS-IHMHzIoVhxYxUjpz4yj0FvYv5va3se-iNmqvLhqmcFE9nB2SpDtzWfkSlM-GV5QU/s1600/bernard_chenot_descente.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="900" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZgCouagpwHAqljwd_FQuFx5p1MWQSrl9RuRQMGHhelBzNGwqpXCPRQPQ9oQfOTttsyQviqAsMnS-IHMHzIoVhxYxUjpz4yj0FvYv5va3se-iNmqvLhqmcFE9nB2SpDtzWfkSlM-GV5QU/s640/bernard_chenot_descente.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La foulée légère et le grand sourire. Non, ah bon? Photo: Bernard Chenot</td></tr>
</tbody></table>
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Dernière petite bosse passée, quelques minutes de plat qui me paraissent des heures et voilà l'arche tant espérée! Quel soulagement d'en finir! La perf est médiocre: 5h34, 9ème femme, 126/324 (39% scratch)... Houah ça fait mal au moral quand même. Malgré tout, la satisfaction est là: je suis de retour au trail et le genou n'a pas couiné! Et ça c'est quand même la plus belle des médailles! I'm back, I'M BACK!!! Bon bien sûr I'm back très lentement mais je vais y travailler! ;)<br />
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Prochain RDV sur le <a href="http://www.pven.org/" target="_blank">Ceven'trail</a> pour une nouvelle séance de casse de fibres!<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-46560414291595417432018-01-17T19:30:00.004+01:002018-12-08T14:46:51.487+01:00Demandez le programme - 2018Elle s'annonce plutôt sympa cette nouvelle saison! Sur le papier du moins!<br />
Allez hop hop hop, on se remotive après les déconvenues de fin de saison 2017! Les années paires me réussissent toujours mieux ;)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJgtWw0XK_q837RVlfnUKJu_XR3xxRNXCU3q_JQ77ETunSqLPwJdLiJWknKgdXjqGJY3k2dXPazzIKx64HWhtJVAS8bWPzPf-9VsRHMoAl-ZvfQTQLAHVsLnRQPXm8l1DzdOO5EJoCjn8/s1600/klaus_DSC0778_prog2018.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJgtWw0XK_q837RVlfnUKJu_XR3xxRNXCU3q_JQ77ETunSqLPwJdLiJWknKgdXjqGJY3k2dXPazzIKx64HWhtJVAS8bWPzPf-9VsRHMoAl-ZvfQTQLAHVsLnRQPXm8l1DzdOO5EJoCjn8/s640/klaus_DSC0778_prog2018.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo: <a href="https://www.klausdellorto.com/" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">Klaus Dell'Orto</a></td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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- 18/02 <a href="https://gruissansportseven.wixsite.com/gse-organisation/copie-de-accueil-gpt-1" target="_blank">Gruissan Phoebus Trail</a> 50km 1500+ → 9ème femme (39% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/02/gruissan-phoebus-trail-2018-im-back.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 17/03 <a href="https://paris.ecotrail.com/" target="_blank">Ecotrail de Paris</a> 80km 1500+ → 6ème femme (7% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/03/ecotrail-de-paris-2018-trop-fastoche.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 08/04 <a href="https://www.meribel-sport-montagne.com/defi-de-lolympe/" target="_blank">Défi de l'Olympe</a> 6h de D+ (25km 3600+ 0-) → 6ème femme (27% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/04/defi-de-lolympe-2018-la-philosophie-du.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 28/04 <a href="http://miutmadeira.com/fr" target="_blank">MIUT</a> 115km 7200+ → 3ème femme (9% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/05/miut-2018-ultra-famille.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 19/05 <a href="http://www.lapastourelle.net/" target="_blank">Pastourelle</a> 53km 2500+ → 3ème femme (7% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2018/05/pastourelle-2018-simplement-part.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 09/06 <a href="https://6666occitane.fr/fr/" target="_blank">6666 occitane</a> 120km 7000+ → 1ère femme (4% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/06/6666-occitane-2018-cest-du-guillon.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 14/07 <a href="http://www.trailenbrianconnais.com/championnats-de-france-de-trail-2018/presentation" target="_blank">Championnat de France</a> 68km 4900+ → 9ème femme (38% scratch) [<a href="https://julietteblanchet.blogspot.com/2018/07/championnats-de-france-2018-le-trail-en.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 28/07 <a href="https://www.ultratrail.at/english/" target="_blank">GGUT</a> 110km 6600+ → 2ème femme (7% scratch) [pas de récit: vacances :)]<br />
- 31/08 <a href="https://utmbmontblanc.com/accueil.php" target="_blank">UTMB</a> 170km 10000+ → 6ème femme (2.5% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/09/utmb-2018-la-revanche.html" target="_blank">récit</a>]<br />
- 07/10 <a href="https://www.traildesglieres.fr/" target="_blank">Trail des Glières</a> 61km 4100+ → 1er duo mixte (13% scratch) [pas de récit]<br />
- 17/10 <a href="http://www.grandraid-reunion.com/" target="_blank">Grand raid de la Réunion</a> 167km 9600+ → 2ème femme (0.9% scratch) [<a href="http://julietteblanchet.blogspot.com/2018/10/diagonale-des-fous-2018-cest-la.html" target="_blank">récit</a>] <br />
- 01/12 <a href="https://www.saintelyon.com/epreuve/relais-2-81-km/" target="_blank">Saintélyon</a> 81km 2100+ (moi 32km 1000+) → 1er relais mixte (5% scratch) [pas de récit]<br />
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Soit un total de 1050km et 59 500m+ en compétition! Et 0 ampoule! :)Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-70807132953864288022017-09-01T17:25:00.000+02:002017-09-08T07:36:32.094+02:00UTMB 2017 - Badaboum!Me voilà de retour sur l'UTMB pour la troisième fois. Moi qui avais l'habitude de dire que je n'aimais pas refaire les mêmes courses... Il faut croire que je l'aime celle-là! J'ai un peu de pression cette année car je sais que faire mieux qu'en 2016 sera difficile - au moins au niveau du classement. Pourtant je suis assez confiante car j'ai fait une très bonne prépa et je trouve les gambettes particulièrement affutées cette année. La météo ne s'annonce pas terrible, si bien que le parcours est très légèrement raboté du col des pyramides et de la tête au vent mais l'essentiel est bien de faire le tour du gros caillou! (NDLR: pour ceux qui en auront l'occasion...)<br />
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<div style="text-align: center;">
<a href="#" onclick="toggleTracedetrailUTMB();"><b>[Montrer/Cacher la carte]</b></a>
</div>
<script type="text/javascript">
function toggleTracedetrailUTMB(){
if(document.getElementById('tracedetrailDivUTMB').style.visibility == 'hidden'){
document.getElementById('tracedetrailDivUTMB').style.visibility='visible';
document.getElementById('tracedetrailIFrameUTMB').height='800';
}
else{
document.getElementById('tracedetrailDivUTMB').style.visibility='hidden';
document.getElementById('tracedetrailIFrameUTMB').height='0';
}
}
</script>
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<div align="center" id="tracedetrailDivUTMB">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="800" id="tracedetrailIFrameUTMB" marginheight="0" marginwidth="0" mozallowfullscreen="" scrolling="no" src="http://iframe.tracedetrail.fr/fr/trace/output/33857/classique/336007" webkitallowfullscreen="" width="600"></iframe>
</div>
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Le départ de l'UTMB est toujours quelque chose d'extraordinaire. Il y a une foule impressionnante, ça crie, ça tape, franchement cette course je la fais sûrement plus pour les 10 minutes avant le départ que pour la descente sur la Fouly! On se croirait tous des champions du monde!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiORZDda0mW9NtnW3GjkygRwE8zWngFRYyOaCkXSLCO44VtfB1imtf0cdocRKqjTSXJTB2Z8hxhAnoc7oWnTPqSgIsDHmauIYzLfHzqxbGujAjzj9Hq1aZ3wekqGgEF-SsvG1sQt-cXWB8/s1600/depart_bussat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiORZDda0mW9NtnW3GjkygRwE8zWngFRYyOaCkXSLCO44VtfB1imtf0cdocRKqjTSXJTB2Z8hxhAnoc7oWnTPqSgIsDHmauIYzLfHzqxbGujAjzj9Hq1aZ3wekqGgEF-SsvG1sQt-cXWB8/s640/depart_bussat.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Direction le départ avec les copains du team (Gedi, Yulia et Nic). Photo: Christophe Angot pour <a href="http://www.photossports.com/" target="_blank">photosports</a>.</td></tr>
</tbody></table>
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Comme toujours Ludo fait monter l'ambiance. La musique de Vangelis retentit. C'est la 3ème fois et pourtant ça me fait toujours autant de frissons! 5-4-3-2-1 c'est parti!<br />
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Je suis dans les 1ères lignes et dès le départ je suis bousculée. Dis-donc il y en a derrière qui sont sacrément excités. Juste devant moi je vois un concurrent qui filme la foule en courant sans même regarder devant lui. Je me dis qu'il est inconscient vu la densité de coureurs. Et à ce moment là... Badaboum!!! Je n'ai rien compris mais j'ai été retournée comme une crêpe. Atterrissage violent les deux genoux sur le bitume. Je n'ai rien vu mais quelque chose (bâton?) m'a attrapé le pied droit par derrière. Le croche-patte parfait au moment parfait. La chute est violente car je n'ai même pas le temps de mettre mes mains devant pour amortir. Tellement violente que ça me résonne jusque dans la tête et que dans un 1er temps je crois que c'est la tête qui a tapé. Je suis sonnée, je ne comprends rien. Un spectateur me relève et me dis qu'il ne faut pas rester là. Merci à lui!<br />
<br />
Je repars donc mais d'emblée j'ai mal. Dans un 1er temps c'est surtout au genou droit, sur la rotule, et dans une moindre mesure au genou gauche, un peu latéralement. Je me dis que ce n'est peut-être qu'un bleu et que ça va passer. Seulement la douleur au genou gauche augmente et ce n'est pas bon signe. Pourtant je cours bien et arrive aux Houches sans même m'en rendre compte. Moi qui d'habitude souffre sur le plat, j'ai la satisfaction de voir que j'ai bien progressé cette année là dessus.<br />
<br />
Dans la montée au Délevret j'appelle Cyril pour lui dire que j'aurai besoin d'une bombe de glace aux Contamines. Je le rassure en lui disant "ce n'est rien ce n'est qu'un bleu". Politique de l'Autruche car je vois bien que courir est de plus en plus douloureux. Notamment dans la descente sur St Gervais où plusieurs concurrents me doublent alors que c'est normalement mon point fort.<br />
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A St Gervais la foule est impressionnante. Je tape dans quelques mains d'enfants, tente d'esquisser un sourire mais la tête est ailleurs "est-ce que c'est grave? est-ce que ça va tenir? P***** FAIT CH***!"<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgDupd7Hauyl9wqtdQ9JRx6m00CXXMkkrW0bsNP-BZVsYwCcnczBTe3c5aXtakskduWksD0QW9d6Sv4KbCcfdH7dkaR-qTAA7nH56RLylxrX6mtZVrIgpSh0q1x2hsCiG5RZF6BCdfh2I/s1600/stgervais_bussat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgDupd7Hauyl9wqtdQ9JRx6m00CXXMkkrW0bsNP-BZVsYwCcnczBTe3c5aXtakskduWksD0QW9d6Sv4KbCcfdH7dkaR-qTAA7nH56RLylxrX6mtZVrIgpSh0q1x2hsCiG5RZF6BCdfh2I/s640/stgervais_bussat.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">A St Gervais, quand je pouvais encore courir... Photo: Christophe Angot pour <a href="http://www.photossports.com/" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">photosports</a><span style="font-size: 12.8px;">.</span> </td></tr>
</tbody></table>
Quelques km plus tard, je rejoins Nic aux Contamines pour le 1er point d'assistance. Pendant que je me plains (et maudis le coureur inconnu qui m'a fauchée...), Nic me bombe généreusement de froid, échange mes flasques, me remplit mes poches. Tout ça en quelques secondes chrono et sans rien dire. Puis "allez c'est bon tu peux repartir". L'assistance digne d'une formule 1, malheureusement aujourd'hui pour des pneus crevés! Je repars en me disant qu'il faut que je sois à la hauteur. Allez petite, ça va aller, arrête d'y penser, sois positive!<br />
<br />
Surtout que la bombe de froid fait son effet et pour la 1ère fois j'ai moins mal. A Notre Dame de la Gorge, je vois Cyril et mes beaux parents et leur dis "ça va beaucoup mieux, apportez la bombe à Courmayeur". Que je n'atteindrai en fait jamais...<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYDNjshz09SSodk5YLUBH2W1V8t4_NedU5S9aquIQ_EtDIEg7K_UQaQjezalWstL8iagvoVjW-ZuUYkW9Kp_l9ABSOAuNMnWFQV1J3m-OQlT8tkynp3ShKSASLfg17pLw_3gTokyc9vC4/s1600/notredame_bussat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYDNjshz09SSodk5YLUBH2W1V8t4_NedU5S9aquIQ_EtDIEg7K_UQaQjezalWstL8iagvoVjW-ZuUYkW9Kp_l9ABSOAuNMnWFQV1J3m-OQlT8tkynp3ShKSASLfg17pLw_3gTokyc9vC4/s640/notredame_bussat.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">A Notre Dame. Photo: Christophe Angot pour <a href="http://www.photossports.com/" style="font-size: 12.8px;" target="_blank">photosports</a><span style="font-size: 12.8px;">.</span><span style="font-size: 12.8px;"> </span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
C'est à Notre Dame que les choses sérieuses commencent avec une montée de 1250m en 10km. La montée se passe plutôt bien puisqu'il s'agit de marcher et à la marche les genoux me font moins mal. Il fait très froid en haut mais je suis parfaitement équipée (Tshirt manches courtes <a href="http://www.ceramiq-wear.com/fr/" target="_blank">ceramiq</a>, coupe vent sans manche et veste <a href="http://www.crazyidea.it/it/index.aspx" target="_blank">crazy</a>). Je n'ai pas du tout froid alors que les coureurs autour de moi grelottent. Avoir un bon équipement fera clairement la différence aujourd'hui!<br />
<br />
Dans la descente qui suit, je douille. L'effet de la bombe de froid a disparu depuis longtemps. J'ai mal au genou, surtout le gauche que je plie de plus en plus difficilement. Mais en fait le plus douloureux c'est le pipi! S'agenouiller devient impossible alors je fais pipi debout... avec une réussite mitigée... au moins ça réchauffe les jambes! :)<br />
<br />
Aux Chapieux je me demande pour la 1ère fois si je ne devrais pas m'arrêter là. Mais rentrer à Chamonix d'ici va être tellement long que je me convaincs de rejoindre Courmayeur. Et puis mon beau-père doit m'y retrouver et il rêvait tellement de prendre le tunnel, je ne peux décemment pas lui faire ça! ;) Sans compter que Mel et Math sont là pour m'encourager. Mel fait même quelques pas avec moi (oui je sais c'est interdit...), ça me rebooste.<br />
<br />
J'ai beaucoup de mal dans la première partie de la montée du col de la Seigne car il faut courir, puis la pente augmentant je marche et c'est déjà moins douloureux. Mais la descente suivante est impossible. Désormais je ne peux plus plier le genou gauche, si bien que je tape dans beaucoup de cailloux, perds l'équilibre et dois plier la jambe pour me rétablir. Aïe PU***** de M****! Je vois le ravito du lac Combal en contre bas. Je ne peux plus courir, je marche jambe tendue, j'ai très mal. En arrivant au ravito mes premiers mots sont "comment on fait pour abandonner?".<br />
<br />
Donc voilà DNF ("did not finish") sur l'UTMB. C'est une énorme déception d'abord parce que j'étais particulièrement en forme et cette course était ouverte. Je m'étais préparée pour un 100 miles, ma course a duré 100 mètres! Ensuite parce que j'ai le sentiment qu'on m'a volé ma course. Cette chute n'est pas de ma faute, je ne peux en vouloir qu'au coureur qui m'a attrapé le pied (et sans s'arrêter ensuite d'ailleurs....). Pourtant dans la tête je suis bizarrement moins déçue qu'à la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/03/transgrancanaria-2017-panne-seche.html" target="_blank">Transgrancanaria</a>. Course que j'avais finie mais dans un état pitoyable et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, je n'avais pas su me préparer. Comme je n'aime pas mal faire les choses, je m'en suis beaucoup voulu. Là finalement je trouve ça plus facile d'en vouloir à qqun d'autre qu'en vouloir à soi!<br />
<br />
Le soucis de mon genou est donc un épanchement de synovie suite au choc. A J+5 je ne peux toujours pas plier le genou plus qu'à angle droit. Alors je prends mon mal en patience. Avant de repartir surmotivée pour la diag'!<br />
<br />
Quoi qu'il en soit, mille merci aux milliers de spectateurs qui nous ont encouragés sur le chemin. Si vous saviez comme ça fait du bien au moral! Merci au team <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a> pour les si bons moments partagés, à Nic et Jérôme pour l'assistance et le réconfort. Vous êtes une team de rêve! Evidemment et comme toujours, merci à ceux qui me soutiennent avec ou sans genoux: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
<br />
Prochain RDV... lorsque le genou sera de nouveau d'attaque!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-33366618412765323952017-07-22T17:50:00.000+02:002017-09-07T18:32:15.569+02:00Grossglockner Ultra Trail - le tour du gros caillou (sans le voir)Après l'Espagne (<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/03/transgrancanaria-2017-panne-seche.html" target="_blank">Transgrancanaria</a>) et l'Italie (<a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/06/lavaredo-ultra-trail-2017-la-douleur-de.html" target="_blank">Lavaredo</a>), me voilà en Autriche pour le <a href="https://www.ultratrail.at/" target="_blank">Grossglockner Ultra Trail</a>. J'ai l'énorme chance cette année de voyager par le trail alors j'en profite! (merci Gedi pour l'invitation) Mes deux dernières prestations aux Canaries et dans les Dolos n'étaient pas folichonnes alors j'espère pouvoir me rattraper aujourd'hui. Pour la confiance d'abord, puisque c'est ma dernière course avant l'<a href="http://utmbmontblanc.com/fr/" target="_blank">UTMB</a>, et pour les organisateurs ensuite pour les remercier de leur accueil 4* et même plus (danke viel mal <a href="https://www.kaprunerhof.at/" target="_blank">Kaprunerhof hotel</a>! Das war einfach perfekt!). Le tracé du jour est simple: juste un petit tour du gros caillou autrichien. Quand même 110km et 6500+...<br />
<br />
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On est un peu plus de 300 à 23h à Kaprun sur la ligne de départ. Je suis en première ligne -privilièges des invités- et évidemment je me fais pas mal doubler sur les premières minutes. La première partie jusqu'au ravito de Ferleiten (km22) ressemble beaucoup au début de l'UTMB jusqu'au Contamines: une bosse, des chemins plutôt larges (malgré quelques singles) et du faux plat montant. Pas extraordinaire comme début de course mais c'est un bon entrainement pour l'UTMB. J'arrive au ravito avec deux féminines. Depuis le début, je n'arrête pas de me dire qu'on part trop vite sachant ce qu'il nous reste mais les filles sont surmotivées et je ne veux pas les laisser partir. Alors je sers les dents... et prie pour que ça lache! ;) Je repars juste avant elles après un ravito Formule 1 orchestré par Cyril.<br />
<br />
5km plus loin, c'est là que les choses sérieuses commencent avec une montée bien raide jusqu'au U. Pfandlscharte (km35). J'apprécie de pouvoir marcher sans en avoir mauvaise conscience. Le parcours est devenu bien plus joueur, avec beaucoup de singles et une longue traversée de glacier où je m'amuse comme une enfant. Tout ça en débardeur à 2500m en pleine nuit et sans avoir froid! Inquiétant le réchauffement climatique mais en égoïstement agréable...<br />
<br />
Ravito express à Glocknerhaus (remplissage des flasques en cranberry, km38) et j'attaque la montée jusqu'au Pfortscharte, point culminant de la course (2800m). Le jour se lève et je m'aperçois que la météo qui annonçait grand beau temps aujourd'hui semble s'être bien trompée puisque c'est tout bouché. Dommage de ne pas pouvoir voir les sommets car ça a l'air merveilleux. Peu de temps après, la pluie s'en mêle. Ca ne durera qu'une petite heure, mais assez pour bien refroidir mes ardeurs.<br />
<br />
Est-ce le froid, l'excès de sucre ou autre? Peu après j'attrape des brûlures d'estomac. C'est un problème assez récurrent chez moi mais ce n'est que la 2ème fois que ça m'arrive en course. Un maalox, un smecta, un bouillon, du salé, j'entreprends l'extinction du feu intérieur. Les deux heures suivantes sont douloureuses, j'arrive à peine à courir en descente (remous) et surtout je ne m'alimente plus.<br />
<br />
J'arrive à Kals (km60) où je retrouve Cyril mais avant même de lui dire bonjour je fonce vers la dame au bouillon. Tu permets mais là tout de suite y a des choses plus intéressantes que toi! ;) Recharge en barres et boisson, en espérant que je puisse bientôt me ré-alimenter (mais il est vrai que cela semble aller mieux).<br />
<br />
Les 10km suivants sont hyper roulants, dans une vallée bucolique mais un peu monotone à mon goût. C'est pas dur, c'est tout droit le long de la rivière. La vallée en elle même est belle mais je ne prends pas de plaisir et la sanction est immédiate: quand je ne m'amuse pas, je n'y arrive pas. Donc c'est plat mais je marche souvent. Je me fais doubler par 2-3 coureurs mais j'ai beau essayer, je ne peux pas à les suivre. C'est dans la tête que ça se joue mais aussi dans les jambes. Car depuis Kals j'ai une dalle d'enfer. Maintenant que l'estomac a repris du service, il proteste violemment d'avoir été à la diète forcée pendant plusieurs heures. J'ai rapidement terminé toutes les barres que j'avais prévues sur cette portion. J'attaque la montée de Kalser Tauern (km78) avec les poches aussi vides que les gambettes. Cette montée est un long chemin de croix. C'est raide et je n'ai pas d'énergie. Je m'arrête plusieurs fois. Atteindre le sommet est une délivrance comme j'en ai rarement connue.<br />
<br />
Je retrouve Cyril peu après au ravito de Rudolfshütte. Je repars avec le double de ce que j'avais prévu mais il faut bien nourri l'ogre qui est en moi! On bascule sur la partie que je trouve la plus grandiose. C'est mega sauvage dans un enchevêtrement indescriptible de rochers à travers lesquels le sentier serpente. Avec le lac en contrebas et le glacier juste au dessus, c'est juste hallucinant de beauté, même si malheureusement la chape de nuage nous empêche de voir les sommets.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvdDYpzNattelOxcX6ZxStuq7K4FqEJjrKWaZYrL8Xltw20cRJJNChEF-dNnysxQZPJXMsKS-_ddmGioT_-fMTwV5Ab7KqTi5Wb5XhzvthWix5Lu3iJNF8WR2Ag-QJFmp-WdHBv0xG8i4/s1600/sportograf_pied.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvdDYpzNattelOxcX6ZxStuq7K4FqEJjrKWaZYrL8Xltw20cRJJNChEF-dNnysxQZPJXMsKS-_ddmGioT_-fMTwV5Ab7KqTi5Wb5XhzvthWix5Lu3iJNF8WR2Ag-QJFmp-WdHBv0xG8i4/s640/sportograf_pied.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gambettes de Juliette. Si si! Photo: <a href="https://www.sportograf.com/fr/shop" target="_blank">sportograf.com</a></td></tr>
</tbody></table>
J'arrive à Kaprunertörl (km85), dernier sommet du jour. A partir de maintenant il suffit de descendre... pendant 25km quand même! On bascule vers le très joli Stausee (km90), ça je connais puisque j'y étais la veille. C'est marrant mais la descente m'avait paru plus facile la veille. Enfin il faut dire que j'étais en bus!<br />
<br />
La descente jusque Kesselfallhaus (km102) est roulante mais assez joueur et je m'amuse. C'est fou à quel point j'ai retrouvé des forces depuis Rudolfshütte. Quand je pense à mon état de fatigue avancé quelques heures plus tôt, je me dis qu'il ne faut jamais baisser les bras en ultra! Je double beaucoup de monde sur la descente, mais malheureusement ce ne sont que des coureurs du 50km qu'on a rejoint depuis quelque temps. C'est à la fois fatiguant ("vorsicht", "bitte", "achtung", "bitte", "vorsicht" etc) et motivant.<br />
<br />
Après Kesselfallhaus c'est un peu plus monotone mais il faut bien rentrer n'est ce pas? Je mets mes dernières forces dans les derniers km. Je franchis la ligne après 17h27, 1ère femme (10/150 scratch, 7%). Très contente de ma course après un petit passage délicat à mi-course. Mais il faut bien quelques petits grains de sable pour pimenter l'aventure!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVRvaTGivn_fxKXE6QVjgLOigpx_maDPrMfCjyl9mCaDbe8_BA75bBLhNGmflKTHwFh6whodIw-Kl91qQ6G49VFazTkdtuhWq4ExjGy1aviFO5jAnRa0AoVr-1FxIee9CpvX2pjXVCgD4/s1600/arrivee_cyril_resized.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1368" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVRvaTGivn_fxKXE6QVjgLOigpx_maDPrMfCjyl9mCaDbe8_BA75bBLhNGmflKTHwFh6whodIw-Kl91qQ6G49VFazTkdtuhWq4ExjGy1aviFO5jAnRa0AoVr-1FxIee9CpvX2pjXVCgD4/s640/arrivee_cyril_resized.png" width="546" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gambettes à l'arrivée. Photo: Cyril Pérot </td></tr>
</tbody></table>
<br />
Vielen dank aux organisateurs pour leur invitation et leur accueil XXL. Je ne connaissais pas les Alpes autrichiennes et je n'ai pas été déçue. Les paysages sont déments, je suis extrêmement contente d'avoir couru au milieu de ces décors majestueux. Malheureusement la météo m'a empêchée de voir le sommet du gros caillou alors je crois bien qu'il va falloir que je revienne! Les organisateurs si vous repassez par là... ;) Evidemment et comme toujours, merci à ceux qui me soutiennent avec ou sans victoire: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
<br />
Prochain RDV sur l'<a href="http://utmbmontblanc.com/fr/" target="_blank">UTMB</a> pour un autre tour de gros caillou!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-77013919732656298132017-06-24T18:01:00.000+02:002017-09-07T18:32:33.200+02:00Lavaredo Ultra Trail 2017 - La douleur de l'abandonVoilà les gambettes dans les Dolos pour leur deuxième participation de l'année à une course de l'UTWT. Au menu du jour le <a href="https://www.ultratrail.it/en/path.html" target="_blank">Lavaredo Ultra Trail</a>, environ 120km et 5800m D+. Une course qu'on annonce roulante mais incroyablement belle. J'arrive en forme et motivée pour partager ce moment avec les copains du team vibram. La vue depuis Cortina en dit déjà long sur ce que l'on va prendre dans les yeux. Amitié, trail, soleil, je me dis que tout est réuni pour que je passe un bon week-end. Seulement...<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
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<br />
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<br />
La départ est donné à 23h devant un public nombreux. Bravi bravi bravi! (car comme je l'apprends pour l'occasion, "bravo" s'accorde en italien)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3rzr0kydB6NEHlKGX_Bb9z9zkvk4yyccHw6MyGbvRQ0t2V5gw4UWrdzXPQw3vf9JTnGLVxbLJ7YuvA02q6S4IHVFJLLd-pIvqWfU5aBLuE26goxEDMvuCYaxIprqOqUPiuPchPE9VBPE/s1600/lavaredo-depart.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3rzr0kydB6NEHlKGX_Bb9z9zkvk4yyccHw6MyGbvRQ0t2V5gw4UWrdzXPQw3vf9JTnGLVxbLJ7YuvA02q6S4IHVFJLLd-pIvqWfU5aBLuE26goxEDMvuCYaxIprqOqUPiuPchPE9VBPE/s640/lavaredo-depart.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cherchez Charlie! (si si je me vois). Photo: organisation.</td></tr>
</tbody></table>
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J'ai les jambes coupées au départ mais comme toujours il faut quelque temps aux gambettes pour chauffer et quelques dizaines de minutes plus tard elles ronronnent comme un vieux diesel. Le parcours est roulant, c'est sûr, néanmoins le d+ est là et perso je fais la plupart des côtes en marchant, les mains en appui sur les genoux. Tout le monde ne s'appelle pas Caro Chaverot! ;)<br />
<br />
Première bosse passée, j'attaque la 2ème en marchant-trottinant. Sans que je comprenne pourquoi, une petite douleur s'installe peu à peu dans la fesse gauche. Je me dis que ça va passer, ça m'arrive d'avoir de petites douleurs qui passent. Malheureusement celle-ci ne s'estompe pas au fil des km et a même plutôt tendance à augmenter. Pour l'instant c'est tout à fait supportable mais vais-je tenir 100km comme ça? Ca commence à gamberger dans la tête bien plus que dans les gambettes.<br />
<br />
Au ravito du km33, je retrouve les vibram boys pour le ravito. Je leur dit que j'ai mal à la fesse et que je vais voir comment ça évolue. Je suis loin de devoir abandonner mais le fait que ça ne se stabilise pas m'inquiète. J'ai déjà fait la diag' en 2014 avec une douleur bien plus forte au genou (chute) mais la différence notoire est que la douleur s'était vite stabilisée. Dans la tête je n'avais pas l'impression d'empirer les choses à continuer. Aujourd'hui c'est différent.<br />
<br />
Le soleil commence à pointer le bout de son nez dans la montée vers les tre cimes. J'éteins la nao et découvre les magnifiques falaises qui nous entourent. Ah c'est beau les Dolos! Je monte en marchant à un bon rythme. La douleur à la fesse continue d'augmenter mais c'est encore supportable en montée, même si la descente m'inquiète plus. Mais chaque chose en son temps: pour l'instant, monter!<br />
<br />
Au refuge je retrouve Jérome, Nico et co. Je leur dit que je continue parce que maintenant que je me suis tapée toute la nuit, j'ai quand même envie de profiter un peu du jour! Mais intérieurement je suis pessimiste pour la suite. Je repars en trottinant ou plutôt en claudiquant puisque je boite depuis quelque temps pour diminuer le poids sur la jambe gauche. Maud qui était juste devant moi au refuge disparait vite, d'autres coureurs me doublent. Pas facile dans la tête mais la vue est tellement GRANDIOSE que je garde le sourire. GRANDIOSE n'est pas le mot. A vrai dire il faudrait inventer de nouveaux superlatifs. Lever du jour orangé sur les falaises grises vertigineuses des tre cimes au dessus d'une mer de nuages bleue. Sincèrement j'ai rarement vu quelque chose d'aussi beau!<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3-yndNuIMYqd5-VMjp0JMN-K-wgZdmgeRYMhaWZHNUsGi4tWcWS5bx4ttnt74zzLoHtnxYmE2QBrTM_VJwt7WS3cdmn4nd_Hmq2Mo3zne31AnaMQnNcwUzN-VaUq2cVnOXqc51VT6oVU/s1600/lavaredo-moi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3-yndNuIMYqd5-VMjp0JMN-K-wgZdmgeRYMhaWZHNUsGi4tWcWS5bx4ttnt74zzLoHtnxYmE2QBrTM_VJwt7WS3cdmn4nd_Hmq2Mo3zne31AnaMQnNcwUzN-VaUq2cVnOXqc51VT6oVU/s640/lavaredo-moi.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au pied des tre cimes. Photo: organisation</td></tr>
</tbody></table>
<br />
La piste en balcon terminée, on attaque une descente de 800m D-. Raide et un peu technique au début, puis bien plus roulante (et à vrai dire un peu ch***) par la suite. J'arrive à courir au début mais ça devient vite trop douloureux. Je cours 10m et marche 5m. A chaque pose du pied, c'est un petit coup de poignard dans la fesse. C'est une douleur bien localisée mais qui devient décidément très douloureuse. Je fais un rapide calcul, il me reste plus de 60km à continuer comme ça. Je n'ai jamais eu de plaisir à courir dans la douleur mais surtout je n'arrête pas de me répéter que c'est une connerie ce que je fais, que le fait que j'aie de plus en plus mal, c'est que les choses empirent. J'ai mal mais de toute façon ça gamberge bien trop dans la tête pour courir. C'est décidé, j'arrête. J'appelle les vibram boys pour qu'ils viennent me chercher à la prochaine route. Km60. Fin de l'aventure dolomitienne. (ça se dit?)<br />
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Bizarrement au début, cet abandon (mon 1er sur blessure), je ne le prends pas mal du tout. Sans avoir abandonné, je m'en voulais bien plus à la Transgrancaria de m'être si mal préparée. Aujourd'hui physiquement j'étais prête, je n'ai même pas chuté, pas fait d'erreur. Je me dis qu'une blessure ça arrive, c'est peut-être juste la faute à pas de chance. Mais le moral se détériore au fil de la journée, alors que je vois les sourires radieux des coureurs franchissant la ligne d'arrivée à Cortina. Le bonheur des uns ne fait pas toujours le bonheur des autres!<br />
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6j après, je pense avoir digéré. De toute façon il faut avancer, ce qui est fait est fait! Pour la petite histoire, cette douleur c'était une élongation qui est déjà pas loin d'être guérie. La reprise est imminente. :)<br />
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Je n'ai vu que la moitié du parcours mais ce que je peux en dire c'est que les paysages sont grandioses mais le tracé en lui-même est beaucoup moins enthousiasmant. Beaucoup de pistes monotones, de longues lignes droites, très peu de singles. Personnellement, une année où la météo ne permettrait pas de profiter des paysages (et c'est souvent le cas dans les Dolos!), je m'ennuierais sacrément. Ceci étant dit, il en faut pour tous les goûts et heureusement qu'il y a des courses comme ça pour ceux qui aiment envoyer.<br />
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Pour finir, merci au team <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a> pour leur assistance physique et morale, leur bienveillance, leur gentillesse, leur amitié, les tranches de rigolades et les bonnes pizzas! Merci aux organisateurs, aux baliseurs, aux bénévoles. Et un grand merci aux nombreux supporters italiens présents à chaque coin de route. Bravo brava bravi! Et évidemment merci à ceux qui me soutiennent avec ou sans ligne d'arrivée: <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-27114595431328016062017-06-04T21:06:00.000+02:002017-09-07T18:32:56.554+02:00Transju'trail 2017 - en mode boue et TTTAprès <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/02/gruissan-phoebus-trail-2017-en-mode.html" target="_blank">Gruissan</a> en février, me voilà avec la <a href="http://www.transjutrail.com/presentation/accueil-1-161.htm" target="_blank">Transju'trail</a> sur une 2ème manche du <a href="http://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5208" target="_blank">TTN</a> en l'espace de quelques mois. C'est qu'avec les copains du <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">TTT</a> (et surtout son prez!!), on a décidé cette année de jouer le classement club. Indépendamment du TTN, c'est de toute façon une course qui me dit depuis quelque temps: 72km 3200+ de traversée du Jura de Mouthe aux Rousses, dans l'autre sens que la transju ski de fond que j'ai déjà faite plusieurs fois et en passant par les sommets. C'est l'occasion d'aller voir à quoi ressemblent les sentiers jurassiens l'été. Enfin l'été au sens jurassien...<br />
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La veille en fin d'après-midi il commence à pleuvoir des cordes et au réveil au matin ça n'a pas diminué. Je me dis que finalement, je n'ai peut-être pas tant envie que ça de la faire cette course! Mais c'est le trail, il faut se faire aux conditions météo. Et puis pas le choix, le prez veille aux grains!<br />
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Le départ est donné de Mouthe sous une bonne pluie bien fraiche. Je pars prudemment parce que je sais que ça va être long cette histoire mais aussi parce qu'on m'a conseillé d'arriver fraiche à Morez à mi-course, voire même à Prémanon. Je cours les premières minutes avec Delphine avant qu'elle ne décroche un peu. Il pleut mais sous les grands sapins on est relativement épargnés. Et puis au fil des kms le ciel semble s'éclaircir un peu. On passe du gris foncé au gris clair, si ça se trouve, c'est même ce qu'on appelle du beau temps dans le Jura! ;)<br />
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A la Chapelle des bois (km16), je retrouve le prez derrière l'objectif et Cyril derrière les flasques. Malgré la pluie il y a beaucoup de spectateurs. Et oh c'est pas une petite bruine (=pluie battante) qui va faire peur aux jurassiens! Inconscience ou excès d'optimisme, je décide de changer mon kway pour un coupe-vent. Bonne galère pour l'enfiler sous la pluie malgré l'aide de Cyril: la membrane colle aux bras et puis mince (pour rester polie), il est à l'envers! Je mets plusieurs minutes à me changer, tout ça en répondant en même temps aux questions du speaker. C'est la galère! Finalement ouf je repars.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRxzvXJ-5hv9MX3IO44ils0qSHMthe0dqz6tjklgQl0oUuzshyFKdkGzp_rpzw5OyGeoIAydZNGHbYDmkqliUZtSjpvpfCWnKd-B1E7X65YqyNoerqzPFjLVszK6_kPHvA0bvnCKuoSzQ/s1600/chapelle_des_bois_Francois.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="736" data-original-width="1104" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRxzvXJ-5hv9MX3IO44ils0qSHMthe0dqz6tjklgQl0oUuzshyFKdkGzp_rpzw5OyGeoIAydZNGHbYDmkqliUZtSjpvpfCWnKd-B1E7X65YqyNoerqzPFjLVszK6_kPHvA0bvnCKuoSzQ/s640/chapelle_des_bois_Francois.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Départ du ravito de la Chapelle des bois (avec Yanis). Photo: le prez</td></tr>
</tbody></table>
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On enchaine par une montée courte mais assez sèche puis quelques km de crêtes de la roche Bernard. C'est sûrement beau, enfin j'en sais rien car aujourd'hui c'est complètement bouché. Dommage! Je continue mon petit bonhomme de chemin (boueux) et rejoins Morbier (km32). On m'a dit que c'était le seul endroit de la course où on trouvait du Morbier et croyez-moi, ce n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde! Donc on va dire que j'en profite bien... Désolée pour ceux qui derrière moi n'ont pas pu en avoir! ;)<br />
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A Morez (km34) je retrouve le prez derrière l'objectif et Cyril derrière les flasques. Ravito express qui cette fois se passe à la perfection. Je repars sous les encouragements du public nombreux et avec Sangé qui me fait l'honneur de m'accompagne sur les 1ers mètres. Merci mec pour les paroles sympas et plus encore pour ton sourire communicatif!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvBqg1uU77tE8SkTPqs5XBYyl0W7qtpEaIzrkK2u05UcQgGWKOd1XlCU7M8HWnMncXoxFPYiUAJ1AgGhQ624q8IANFakVz0q-AjISnOJTNQtFBHaqBvIWqlQFiKglrG0xfRsLGRlA8x_s/s1600/Morez_Franc%25CC%25A7ois_Giraud.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="736" data-original-width="1041" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvBqg1uU77tE8SkTPqs5XBYyl0W7qtpEaIzrkK2u05UcQgGWKOd1XlCU7M8HWnMncXoxFPYiUAJ1AgGhQ624q8IANFakVz0q-AjISnOJTNQtFBHaqBvIWqlQFiKglrG0xfRsLGRlA8x_s/s640/Morez_Franc%25CC%25A7ois_Giraud.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au ravito de Morez. Photo: le prez</td></tr>
</tbody></table>
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On enchaine par un bon raidard puis un single joueur, encore plus avec toute cette boue. Ca ressemble parfois plus à du ski-boue qu'à du running... Finalement cette transju ne me change pas vraiment de la version ski de fond!<br />
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A Prémanon (km47), Cyril et le prez ne sont pas là mais c'est normal, ce n'était pas prévu. Je fais un ravito express parce que le 23km vient de partir il y a 5' à peine et le début du parcours étant différent, j'ai toujours l'optimisme de croire que je vais pouvoir passer avant. Que nenni quelques minutes plus tard les deux courses se rejoignent et je suis en queue de peloton du 23km. Il y a des dizaines et des dizaines de coureurs autour de moi alors que jusque là j'étais presque seule. Je réalise que je vais devoir faire toute la fin de course avec le peloton du 23km et ça me zappe un peu le moral.<br />
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Mais c'est peut-être un mal pour un bien côté chrono car cela me motive pour la Grande Remontada du Peloton. Je double à gauche, à droite, au milieu, dès qu'il y a un petit trou je m'y engouffre (de manière peut-être peu cavalière parfois - désolée les coureurs). Et je remonte et je remonte et je remonte. Mais c'est pas possible, il viennent d'où tous ces gens, il y en a toujours autant!<br />
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J'arrive au ravito des Dappes (km54) où je dois retrouver Cyril. J'ai beau bien regarder, je ne le vois pas mais il faut dire qu'entre les spectateurs, les assistants et les coureurs, il y a un monde fou quand je passe. En voyant la longue queue de voitures sur la route, je me dis que Cyril doit être dans les embouteillages, il n'a pas dû pouvoir arriver à temps. Je repars sans me ravitailler en me disant qu'il sera au prochain (que l'on avait pourtant pas prévu).<br />
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Je fais la montée jusqu'à la Dôle aussi vite que je peux car il y a un challenge spécial sur cette montée et je suis joueuse! Je continue la remontada du 23 mais je n'ai pas l'impression que ce soit moins dense. C'est pas possible, il se multiplient ou quoi tous ces coureurs?! Arrivée au sommet de la Dôle (km57), je ne vois pas de tapis pour prendre le chrono. Je me dis mince, c'est peut être plus loin alors je continue aussi vite que je peux. Ca descend puis remonte jusqu'au col de Porte. Je suis toujours "à fond" (avec les guillemets - on parle des gambettes quand même!). Pétard mais il est où ce foutu tapis pour le chrono?!? Je double Mayou dans le dernier raidard, puis on bascule sur le ravito de Cuvaloup (km62).<br />
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A Cuvaloup, pas de tapis (je me dis que j'ai dû le rater) mais surtout pas de Cyril. P**** mais où il est le coquin? Je n'ai plus rien à manger, plus de powertabs à mettre dans mes flasques. En fait Cyril est ... encore en train de m'attendre au ravito précédent! Depuis 1h30 sous la pluie! Il était bien là quand je suis passée mais à cause du monde on ne s'est pas vu. Et vu que le livetrail ne marche pas il croit que je ne suis pas encore passée! Bref, c'est la loose!<br />
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Je repars du ravito avec une banane entière dans la main en espérant que cela fasse l'affaire pour les derniers 10km. Malheur, 50m après le ravito, je la fais tomber dans la boue. Je me retourne et estime que 50m pour quelqu'un qui doit en faire 72000 c'est décidément un trop gros détour et donc je continue. Erreur! je suis complètement à sec et l'hypo me guette. Je ressors les vieux emballages de gels mangés quelques heures plus tôt pour en extraire les dernières gouttes. Il y a plein de coureurs autour de moi, dont Mayou qui me redouble, mais j'estime que ce ne serait pas correct de leur demander à manger. C'est moi qui me suis emmêlée les doigts de pieds dans les ravitos, j'assume. Je guette par terre si quelqu'un n'aurait pas perdu (ou jeté...) un gel ou une barre. Même à moitié mangés et tombés dans la boue, au point où j'en suis, je prends tout! Mais malheur aux jurassiens, ils ne sont décidément pas assez sales! Ca vous perdra! ;)<br />
<br />
Je finis tant bien que mal en jetant mes dernières forces dans la bataille, accompagnée de Mickael qui m'a rejoint après une bonne pause au ravito. Tellement contente de voir la ligne d'arrivée, je n'aurai pas pu continuer longtemps comme ça! Au final 8h04, 1ère femme, (32/390 scratch, 8%). Un chrono que je n'espérais pas aussi bas!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEa6w05tKFTmEW8ytc4COeEuUlV0vWM0qvkPUMbqU015GarQKMrqnuSiygXBZCfL4tq62a7KNrHkSEDGb3Z5mI7NCS4J8ZHnk7KWh0J2QDLqdh69JkHOUivXxes6SVX0i7OqB3o7EDSR0/s1600/arrivee_nordic_magazine.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEa6w05tKFTmEW8ytc4COeEuUlV0vWM0qvkPUMbqU015GarQKMrqnuSiygXBZCfL4tq62a7KNrHkSEDGb3Z5mI7NCS4J8ZHnk7KWh0J2QDLqdh69JkHOUivXxes6SVX0i7OqB3o7EDSR0/s640/arrivee_nordic_magazine.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La tape avec Mayou à l'arrivée. Photo: <a href="http://www.nordicmag.info/" target="_blank">Nordic magazine</a></td></tr>
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Merci au TTT pour ce week-end d'enfer comme toujours! Avec un énorme chrono pour tous (5 dans les 33 premiers!). Bravo les copains! On attend le classement équipe mais ça sent bon! ;) Merci au prez de nous obliger euh nous encourager à vivre des émotions comme ça! ;) Merci aux organisateurs, aux baliseurs, aux bénévoles. Et un grand merci aux jurassiens pour leur présence à chaque coin de sentier malgré la météo. Et évidemment merci à ceux qui me soutiennent sous le soleil comme dans la boue: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
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Prochain épisode dans les Dolos sur le <a href="https://www.ultratrail.it/en/path.html" target="_blank">Lavaredo Ultra Trail</a> avec les copains du <a href="https://www.facebook.com/Trailrunning-Team-Vibram-450976044977700/?hc_ref=SEARCH&fref=nf" target="_blank">team vibram</a>!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-47499956715327611962017-05-20T16:24:00.000+02:002017-09-07T18:33:33.676+02:00Festa trail Pic Saint Loup 2017 - le festa trail du caillou!Retour aux affaires 2 semaines après avoir à grand regret annulé ma participation au <a href="http://tchimberaid.com/" target="_blank">tchimbe</a>. C'est que j'ai contracté mi-mars une tendinite à la hanche (trochanter), pas bien méchante mais dont j'ai eu toutes les peines du monde à me défaire. C'est coriace ces p'tites choses là! 2 semaines donc, et 6 séances d'ondes de choc plus tard, le kiné me donne le feu vert pour reprendre les entrainements longs. Euh... est-ce que ça inclut un 75km? Pas sûre que ce soit complètement raisonnable (d'ailleurs je n'en dirai rien à mon kiné. Doc, si tu passes par là: surprise! ;)) mais j'ai besoin de refaire des km, de retrouver l'ambiance des courses, bref j'ai envie d'y aller. Et puis autant le tchimbe je ne le sentais pas, -trop tôt encore- autant là j'ai la sensation que ça va le faire. Au programme donc le <a href="https://www.festatrail.com/" target="_blank">Festa trail Pic Saint Loup</a>, un événement que je connais puisque j'y étais l'an dernier avec le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">TTT</a> en mode supporter. Une fois n'est pas coutume, je me contente de la 2ème plus grande distance qui sera bien suffisante pour une reprise: l'Hérault trail, environ 75km 3200+.<br />
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<div align="center">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="800" marginheight="0" marginwidth="0" mozallowfullscreen="" scrolling="no" src="http://iframe.tracedetrail.fr/fr/trace/output/30012/classique/334830" webkitallowfullscreen="" width="600"></iframe>
</div>
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On est un peu moins de 300 dans le joli village de St Jean de Buèges, ready pour affronter les 75km de cailloux jusque St Mathieu de Tréviers. Ludo The voice est là pour mettre l'ambiance sur le départ, sous un ciel magnifiquement bleu. 9h: coup de fusil du maire, c'est parti!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0pnt5666eMlhdtpEYjk-Z5USAJalXOPgfuz2gMqEjxaqbAmaVE8inQdYzhGZJVsqcNRZ4KoFmuEkmM34ULrDM6WECLhpD71588sLe-WXnPGyW1YsXFDwV9Em65qZnq9yCU1-53yFDr94/s1600/depart.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0pnt5666eMlhdtpEYjk-Z5USAJalXOPgfuz2gMqEjxaqbAmaVE8inQdYzhGZJVsqcNRZ4KoFmuEkmM34ULrDM6WECLhpD71588sLe-WXnPGyW1YsXFDwV9Em65qZnq9yCU1-53yFDr94/s640/depart.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ludo The voice qui met l'ambiance au départ. On est chaud! Photo: <a href="https://www.facebook.com/EVASIONSPORTBYCHARLES/?hc_ref=NEWSFEED" target="_blank">Evasion sport BY Charles</a></td></tr>
</tbody></table>
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Je sais que les plus grandes difficultés sont sur les deux premières bosses avec la moitié du D+ à avaler en 25km, puis 50km plus roulants. Ces données, ajoutées à mes talents innés de "starteuse" et au manque de km des gambettes, font que j'opte pour un départ relativement cool. Une féminine, Jennifer Lemoine, prend déjà la poudre d'escampette. Je ne la suis pas, aujourd'hui je veux surtout finir sans me (re)blesser et de toute façon honnêtement, elle adopte un rythme que je ne pourrais pas suivre même avec les gambettes de ma jeunesse!<br />
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Je me fais doubler par pas mal de coureurs dans la première bosse (Peyre Martine). Certes, je ne suis pas du tout à l'aise dans ces petits cailloux roulants (diantre! mais comment font-ils pour courir là dedans?) mais tout de même, je m'étonne d'être autant dépassée: soit je suis vraiment plus à la rue que je ne le pensais, soit beaucoup prennent un départ trop rapide. Ou les deux! Je galère donc à la monter mais malgré tout cette première bosse me plait. C'est sauvage et la vue est vraiment sympa depuis le sommet. La descente qui suit est joueuse et ça tombe bien, j'aime jouer.<br />
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Retour à St Jean pour le 1er ravito avec pas mal de spectateurs, merci à eux! La deuxième bosse (Roc Blanc) passe mieux. On a quitté les petits cailloux qui roulent pour de plus gros rochers stables et c'est plus le genre de terrain dont j'ai l'habitude. La vue au sommet du Roc Blanc est grandiose. Grand ciel bleu avec vue à 360°, rien que ça! Je suis heureuse et je crois que ça se voit!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHS5otBXu8_fRxvyLFdjanAnvyAmrF2QMe3QeJe1EtMvd9ajVVx5Vb-6ZXi2OB7Z3Y1bnEyjDEq3jmYfwutkPB9kaDNLk1N5skinTTdxfqhUgsDfzU19FIE3rkSEVvRjL8hRb6eVRrLBk/s1600/roque_blanc2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHS5otBXu8_fRxvyLFdjanAnvyAmrF2QMe3QeJe1EtMvd9ajVVx5Vb-6ZXi2OB7Z3Y1bnEyjDEq3jmYfwutkPB9kaDNLk1N5skinTTdxfqhUgsDfzU19FIE3rkSEVvRjL8hRb6eVRrLBk/s640/roque_blanc2.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Elle est pas belle la vie en courant? Photo: <a href="https://www.facebook.com/EVASIONSPORTBYCHARLES/?hc_ref=NEWSFEED" target="_blank">Evasion sport BY Charles</a></td></tr>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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Arrivée à Brissac, c'est ici que la course commence... au sens propre! 1300m+ en 40km, autant s'y résoudre: maintenant il va falloir courir, et ce n'est pas ma plus grande qualité! D'autant que km suivants sont un peu moins sympa que ce à quoi les 35 premiers nous avaient habitués. Quelques passages de routes et pistes forestières que je trouve un peu monotone, mais aussi des passages sympas (dans les cailloux, of course!), notamment le ravin des Arcs vraiment mémorable (autour du km50).<br />
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A St Martin de Londres, moins de 20km encore à parcourir, je sais que ça va le faire même si je n'ai plus beaucoup de jus dans les gambettes. Manque de foncier quand tu nous tiens! Je suis depuis quelque temps déjà avec un autre coureur, Pierre Boudet. Il fait le rythme devant et semble plus frais que moi mais, excès de gentillesse, il refuse de partir et ralentit dès que je décroche. Et c'est malheureusement de plus en plus fréquent. On discute pour passer le temps, notamment de la diag' qu'il balise en partie. Parler de mon petit chouchou d'amour (Cyril, je parle de la diag' ;)) me motive. Enfin provisoirement car ce qui devait arriver arriva: je décroche franchement dans la montée vers Cazevielle et Pierre disparait.<br />
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Au ravito de Cazevielle, je vois un coureur qui repart tout juste, Maxime Liautaud. Je me dis que je vais essayer de le rattraper au train, ça me motivera pour la dernière bosse. Hé, reviens sur terre fillette: j'ai beau l'avoir en ligne de mire à 20m de moi, décidément je n'ai pas assez de jus et un trop petit moral pour combler le trou. L'écart augmente dans la descente et rapidement je ne le vois même plus. Je finis donc à mon rythme de gambettes fatiguées. Je franchis la ligne, accueillie par les mots doux et passionnés de Ludo. Merci the voice et RDV à l'UTMB pour la même! ;)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC7seL8g_1uHy5E9wRhcEbrp6m0mLS5SEeLABELkXLtalmwHzo8n7NeV98dY58L6FVYDiJwC8RD7dgQx9NTgNjlJEvQ-xo6Kyd6C_VXdTSQ78LgimYqAQva2oXwLlIpWo0CHdLdtJkQe4/s1600/arrivee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC7seL8g_1uHy5E9wRhcEbrp6m0mLS5SEeLABELkXLtalmwHzo8n7NeV98dY58L6FVYDiJwC8RD7dgQx9NTgNjlJEvQ-xo6Kyd6C_VXdTSQ78LgimYqAQva2oXwLlIpWo0CHdLdtJkQe4/s640/arrivee.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Elle est pas belle la vie en arivant? Photo: <a href="https://www.facebook.com/EVASIONSPORTBYCHARLES/?hc_ref=NEWSFEED" target="_blank">Evasion sport BY Charles</a></td></tr>
</tbody></table>
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Pour les chiffres, je finis donc 2ème féminine, 11/211 scratch (5%). Pas si mécontente que ça de ma course même si clairement il va falloir que je bosse sérieusement la bosse et le foncier. Mais ma plus grande satisfaction est probablement d'avoir vaincu cette $*%*$% tendinite puisque je n'ai eu aucune douleur sur la course. Je finis 35' derrière Jennifer, honnêtement c'est énorme et même avec les gambettes de ma vie, ce trou je n'aurais jamais pu le combler. Bravo à elle donc! Et dire que c'était sa première longue distance, ça promet!!<br />
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Merci aux organisateurs pour leur invitation, je suis bien contente d'avoir vécu cet événement festif, familial, bon enfant, passionné... et rocailleux! Amis lecteurs traileurs, il faut y aller! Pour finir, merci évidemment à ceux qui m'accompagnent dans ces aventures: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
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Prochain épisode sur la <a href="http://www.transjutrail.com/presentation/accueil-1-161.htm" target="_blank">Transju'trail</a> en mode <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">TTT</a>!<br />
<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-83098765941514593752017-04-16T18:36:00.000+02:002017-09-07T18:33:51.443+02:00Trail des Citadelles 2017 - du chocolat pour Pâques!Alors celle-là elle fait du bien!<br />
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7 semaines après la panne sèche sur la <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2017/03/transgrancanaria-2017-panne-seche.html" target="_blank">Transgrancanaria</a>, quel plaisir de ressortir les épingles! La pause sans dossard ne devait pas être aussi longue mais une inflammation à la hanche m'a empêchée de courir la <a href="http://www.maremontana.it/it/maremontana" target="_blank">Maremontana</a> avec les copains du team. J'ai un grand smile sur la ligne de départ. Ca m'avait manqué ce petit stress, cette ambiance, ces défis! Et puis ce <a href="http://trail-des-citadelles.blogspot.fr/" target="_blank">trail des citadelles</a>, je le connais et il me plait puisque je l'ai déjà couru <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2016/03/trail-des-citadelles-2016-une-edition.html" target="_blank">l'an dernier</a>. Cette année l'orga nous propose quelques petites variantes mais voilà à peu de choses près ce qui nous attend, environ 73km et 3500+ (ci dessous la trace de 2016).<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="800" marginheight="0" marginwidth="0" mozallowfullscreen="" scrolling="no" src="http://iframe.tracedetrail.fr/fr/trace/output/19975/classique/339233" webkitallowfullscreen="" width="600"></iframe>
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J'ai beau être contente d'être là bizarrement je n'ai jamais aussi peu préparé une course. Je ne parle pas de la prépa des gambettes mais de la planification de base: regarder le parcours, le matos obligatoire, l'heure de départ. C'est ainsi que j'apprends la veille presque par hasard que la course démarre à 6h et donc de nuit (je pensais que c'était 7h)... Je n'ai pas prévu d'autre lampe que la petzl elite qui éclaire autant qu'un briquet, et ben tant pis pour moi, il faudra faire avec!<br />
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6h moins quelques seconds donc, sur la ligne de départ, le speaker commence le décompte: 10-9-8-7-6-5- je ne sais pas pourquoi, je baisse les yeux à ce moment là et c'est ainsi que m**** je réalise que j'ai oublié de mettre mon dossard - 4-3- m*** p**** de m**** que faire??? -2-1-0 m**** ça part! Allez hop, décision rapide, je quitte le peloton, micro crochet par la voiture, galère pour trouver les clés que j'avais bien cachées tout au fond du sac pour ne pas les perdre (la bonne idée), pêche au dossard, enfilage de la ceinture et c'est reparti! Juste quelques minutes de perdues mais pas mal de stress et me voilà tout au fond de la course! Je passerai la première 1/2 heure à remonter le peloton mais c'est sans problème puisque les chemins sont larges.<br />
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La première partie jusqu'au ravito de Bélesta est sûrement celle que je préfère. Que des single, voire même un peu de hors sentier. C'est sauvage, ça me plait! Et puis cette année on peut bien courir puisque c'est presque sec. Enfin il y a bien quelques passages de boue épaisse. Eh oh faut pas déconner, on est en Ariège quand même! ;) La suite est une alternance de petits sentiers et chemins roulants. Le trail des citadelles, c'est un parcours polyvalent où il faut être bon sur tous les profils. Un excellent exercice en ce début de saison!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXfYrhmNiy1hY8h_wT-8UeRGkjSl3rTcUdx3PlJK4CZ7mBNr4wGvX4PCSfex8YE1lSEtNdMfT3GGZvesSkIWJVMyT8zgEnqaAV_QSrAyT2XMzTcW9OUvjQ1hJ8CfTw8nN3ixLCBcFT5gE/s1600/JC_gauvrit_montsegur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXfYrhmNiy1hY8h_wT-8UeRGkjSl3rTcUdx3PlJK4CZ7mBNr4wGvX4PCSfex8YE1lSEtNdMfT3GGZvesSkIWJVMyT8zgEnqaAV_QSrAyT2XMzTcW9OUvjQ1hJ8CfTw8nN3ixLCBcFT5gE/s640/JC_gauvrit_montsegur.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans la montée de Montségur. Photo: JC Gauvrit</td></tr>
</tbody></table>
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J'arrive au pied de Montségur en 2ème position féminine après avoir doublé 3 filles coup sur coup. Je sais qu'elles ne doivent pas être loin derrière. Et je ne crois pas si bien dire puisqu'au détour d'un virage je vois Marta (Escudero) qui me talonne. J'arrive à maintenir la tête jusqu'au château. Je me lâche dans la descente en espérant faire un peu le trou. Mais peu après le ravito de Montferrier, j'entends des pas qui me rattrapent, me retourne et malheur! Ce n'est pas Marta, c'est Marta ET Corinne (Kagerer)!! Elles ont un bon pas et ont l'air fraiches. Je n'arrive pas à les suivre et d'ailleurs je n'essaie pas, préférant garder mon rythme (de croisière). Ah les garces!! Ejectée du podium! ;)<br />
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Dans l'ascension de Roquefixade, le vue se dégage et c'est vraiment beau. Ca a de la gueule ici quand même! Le petit chemin en crête est vraiment sympa, je profite de la vue même si je ne relâche pas l'effort. Eh oh j'ai un dossard quand même, esprit de compétition quand tu nous tiens!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_Dullb4OxnlY1Yg-ItF7kXCvQ0zy0Weh0JZF-057AJUKM3Sn_DYkvz1OC_BSXMHQSfQQCn8AW_as0dbr4APPwaq7zxqL6szgdW_uv7WBVXTntvWjnn-jMPfwGL-LKbWrRz6-71ExGrF0/s1600/yvan_arnaud_Roquefixade.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_Dullb4OxnlY1Yg-ItF7kXCvQ0zy0Weh0JZF-057AJUKM3Sn_DYkvz1OC_BSXMHQSfQQCn8AW_as0dbr4APPwaq7zxqL6szgdW_uv7WBVXTntvWjnn-jMPfwGL-LKbWrRz6-71ExGrF0/s640/yvan_arnaud_Roquefixade.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La vue dégagée sur Roquefixade et le smile qui va avec. Photo: Yvan Arnaud (<a href="http://phototrail.fr/">phototrail.fr</a>)</td></tr>
</tbody></table>
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La dernière ascension à partir de Raissac est un vrai mur! Suit un sentier de crêtes tout en lapias bien casse pattes, puis une dernière descente digne d'une piste noire de ski! Ah ça, c'est sûr, ils n'ont pas râté le bouquet final les organisateurs, on s'en souviendra! Je franchis la ligne avec le même smile qui m'a accompagné tout au long de la course en 8h34, 4ème femme (23/309 scratch, 7%).<br />
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Médaille en chocolat donc, et fière de l'être! :) Le niveau était relevé cette année, bravo aux trois filles devant mais perso je suis assez contente de ma prestation avec un rythme correct et régulier. J'ai changé beaucoup de choses dans mon entrainement cette année et il y a eu pas mal de doutes depuis le touché-coulé de la Transgrancanaria. Mais cette course est rassurante, je pense que je suis sur la bonne voie. Je suis loin de mon pic de forme mais c'est tout à fait normal, il est visé pour début septembre si vous voyez ce que je veux dire! ;)<br />
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Merci aux organisateurs pour l'invitation et pour ce trail aussi sympa qu'intéressant en ce début de saison! Merci à Mr soleil d'avoir caché Mme pluie dans le placard pour nous offrir une édition qui n'a sûrement jamais été aussi sèche! Enfin merci à <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a> pour l'accompagnement de tous les jours!<br />
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Prochain épisode sous les cocotiers du <a href="http://tchimberaid.com/" target="_blank">tchimbé raid</a>! [edit: changement de programme: <a href="https://www.festatrail.com/" target="_blank">Festa trail Pic Saint Loup</a>]<br />
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<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-17985321831374875252017-02-25T22:58:00.000+01:002017-09-07T18:34:06.396+02:00Transgrancanaria 2017 - Panne sèche!Et voici le premier gros morceau de la saison, également ma première course de l'<a href="http://www.ultratrail-worldtour.com/" target="_blank">UTWT</a> 2017: la <a href="http://www.transgrancanaria.net/" target="_blank">Transgrancanaria</a>. Soit une timide traversé d'île de 120km et 7000+.<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="800" marginheight="0" marginwidth="0" mozallowfullscreen="" scrolling="no" src="http://iframe.tracedetrail.fr/fr/trace/output/14694/iberpix/335463" webkitallowfullscreen="" width="600"></iframe>
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120km donc... une entrée copieuse pour débuter la saison d'ultra, surtout si tôt dans l'année, mais cela fait un bail que cette course me dit et il fallait bien que je craque un jour! C'est aussi l'occasion de rencontrer une partie du team Vibram et de faire l'expérience de sa logistique.... particulière! ;) mais rythmée d'éclats de rire!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0UFBj5VTEQPeOpWmULqHi39oF17HZy6NFhXISmbFN72VtzjavXxCeSrk7ZPyy33mQobpVjM3XcLcON1qesMhl23CmHlldy4MVgHAWj2YKEJuKGS4g8wUomD8-lX8XGcqvXupi3WmY9kI/s1600/vibramteam_klaus_dellorto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0UFBj5VTEQPeOpWmULqHi39oF17HZy6NFhXISmbFN72VtzjavXxCeSrk7ZPyy33mQobpVjM3XcLcON1qesMhl23CmHlldy4MVgHAWj2YKEJuKGS4g8wUomD8-lX8XGcqvXupi3WmY9kI/s640/vibramteam_klaus_dellorto.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ready to grip! Stefano, Marco, Jérôme, Yulia, Sylvain et ma pomme. Photo: Klaus Dell Orto (<a href="https://www.opencircle.it/chi-siamo/">OpenCircle</a>)</td></tr>
</tbody></table>
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Samedi 23h sur la ligne de départ d'<b>Agaete</b>, je suis vraiment heureuse de me trouver là. L'ambiance de ces grosses courses, c'est décidément quelque chose que j'aime bien. Je me sais à court de préparation mais le profil et le terrain me correspondent. Ce ne sera probablement pas la perf de ma vie mais je suis relativement optimiste. (hum)<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj51g59ZUPLmY2TZQqI1p1xd_8pSsuFCmip9WdJ0VmRbRIKqDRPZOiGNR_rkZf8Usmz3QHZMTLzGOiwrESn8ROTMFUQe2VNGQ08XSvbAn07hX6ujGO5LrGUTYrMRT4VgD0iwJmtJ9xCODQ/s1600/depart_cyril_quintard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj51g59ZUPLmY2TZQqI1p1xd_8pSsuFCmip9WdJ0VmRbRIKqDRPZOiGNR_rkZf8Usmz3QHZMTLzGOiwrESn8ROTMFUQe2VNGQ08XSvbAn07hX6ujGO5LrGUTYrMRT4VgD0iwJmtJ9xCODQ/s640/depart_cyril_quintard.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le sourire du départ. Photo: Cyril Quintard (<a href="http://www.alpephoto.com/">alpephoto</a>) </td></tr>
</tbody></table>
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Top départ! A peine quelques mètres de plat avant la première montée; je valide le parcours! 1400m+ sur les 10 premiers km, c'est sûr, ça donne le ton. J'alterne marche et petites relances. Les gambettes ne sont pas dans un jour exceptionnel mais rien d'étonnant vu la prépa. Et puis je mets toujours du temps à faire monter la pression, ça devrait aller mieux au fil de la course (hum hum). Rebelotte après la descente sur <b>Tirma </b>(km18, 1700+): 1000m+ en 7km. Après 25km, on en est à 2500+, ça calme!<br />
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J'arrive à <b>Artenara</b> (km34, 3000+, 4h50), premier point d'assistance par Nicola. Et quelle assistance! Changement des flasques, pleins de barres, un verre de boisson reload, quelques lampées de veggie purée et ça repart illico! Si dans les jambes je suis un diesel, grâce à Nico pour l'assistance je suis une formule 1!<br />
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Le parcours continue avec de bonnes petites bosses et de bonnes petites descentes bien raides. Je me sens de mieux en mieux. Le diesel s'est mis en route, y a plus qu'à le laisser rouler! J'arrive à <b>Terror</b> (km56, 3800+, 7h50) avec le sourire pour le 2ème point d'assistance. Assistance formule 1, il va sans dire. Nico t'es le boss! (note pour Cyril: t'es viré! ;))<br />
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Ce qui suit est un gros morceau: 1100m+ en 10km. Et c'est là que je commence à montrer des signes inquiétants de fatigue, du moins si tôt dans la course. Bizarre, j'étais bien juste avant, je ne l'ai pas vu venir celle-là. J'ai de moins en moins de force dans les jambes. Je pousse, les mains sur les cuisses, mais c'est laborieux. Au sommet, à la <b>cruz de Tejeda</b> (km67, 5000+, 9h58), il y a de la brume, c'est humide et j'ai froid. Je ne trouve pas mon coupe vent, mer##, j'ai du le perdre en route ("have you seen a vibram white jacket?" je demande à tous ceux que je croise, même ceux dans l'autre sens! une blonde qui s'ignore!). Le froid contribue sûrement à accélérer ma fatigue.<br />
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La descente qui suit sur <b>Tejeda</b> (km72, 5000+) n'est pas faite pour me rassurer: les fibres commencent à craquer de tous les côtés. J'avance encore à un rythme correct (10' de retard sur la 2ème femme: bravo Mel, 3ème au final!) mais cette fatigue est inhabituelle chez moi et il reste encore 50km...<br />
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Et ça continue encore et encore: je me traine péniblement jusqu'au <b>Roque Nublo</b> (km78, 5800+, 11h53) mais je n'arrive même pas à courir sur la dalle finale, pourtant plate. Le temps s'est levé et la vue est magnifique. Pourtant, en bonne traileuse, je ne pense qu'à regarder mes pieds et broyer du noir dans ma tête: "je suis trop fatiguée, je ne vais pas y arriver". "il faut que j'abandonne" "il reste 45km, ce n'est pas raisonnable". Bref le moral est au beau fixe!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LpIFpmoJri1qquEdOD1zkNdcLImUhaSFPH10Ls_Z1RAz6q3pHvRMBBxJS56poqhMe-F0OlIbMCwkngTGrYA1LAWanf5omhXtuR_ZU1tzgT_fxvHH9qrcRue5ZoI59xn3zyJOv8cG6Bk/s1600/montee_pico_cyril_quintard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LpIFpmoJri1qquEdOD1zkNdcLImUhaSFPH10Ls_Z1RAz6q3pHvRMBBxJS56poqhMe-F0OlIbMCwkngTGrYA1LAWanf5omhXtuR_ZU1tzgT_fxvHH9qrcRue5ZoI59xn3zyJOv8cG6Bk/s640/montee_pico_cyril_quintard.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Broyage de noir (et jaune) dans la magnifique montée au Roque Nublo. Photo: Cyril Quintard (<a href="http://www.alpephoto.com/">alpephoto</a>) </td></tr>
</tbody></table>
Après une courte et raide descente, j'arrive à <b>Garanon</b> (km80, 5800+). Et là surprise: c'est Jérôme qui m'attend avec un large sourire! C'est qu'il est arrivé 1er (et seul participant) du 30km Agaete-Artenar! ;) Je lui dis que je suis cassée, que je vais continuer mais que j'arrêterai sûrement dans la descente. "Pas de problème, dès que tu veux arrêter, tu appelles et on vient te chercher", me répond-il toujours avec un grand sourire. Et ben au moins on ne nous met pas la pression chez vibram. Merci pour ça chef! Petit ravito donc et je repars avec ma 2ème veste, plus lourde, vu que j'ai perdu la 1ère (NDLR: en fait je me suis trimballée les 2: je cherchais le coupe vent dans la mauvaise poche!).<br />
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La montée vers <b>Pico de las Nieves</b> (km84, 6200+, 13h) est très très très laborieuse. Je n'ai plus de force. "Bon, tu montes au Pico et tu abandonnes dès que tu croises une route". C'est pas mieux à la descente, mes pas sont raides et saccadés. Aie j'ai mal. Pourtant ce début de descente est très sympa avec un sentier joueur et une vue magnifique. Ah s'il n'y avait pas ces foutus fibres cassées, je pense même que je prendrais du plaisir. "Bon allez, tu n'es pas blessée, tu arrives à t'alimenter, c'est joli, il n'y a pas de raison d'abandonner. Tu continues sinon tu vas le regretter". Puis dans la montée peu après <b>Tunte</b> (km95, 6300+, 15h52): "ah j'ai ai marre, je n'ai plus de force et aucun plaisir, j'arrête au prochain ravito". Quel est le menteur qui a dit que les filles changeaient tout le temps d'avis? :)<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwWa1YjhC_O7OPuSY0Aid6gcxbK7qJEav9dAEpHfhDmZbfslFW8qboeKrnX9pivWltTGxHyK5cIlaGiCQFCvw' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
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Seulement à <b>Ayagaures</b> (km106, 6666+, 16h28) m'accueillent Nico et Jérôme avec un grand sourire. Je crois même qu'ils me chambrent! Et devant ce débordement de bonne humeur, je ne peux résister: allez, une petite paella (véridique!) et ça repart! Plus que 20km qui seront les plus longs de toute ma vie. Je suis incapable de courir, même sur le plat. Et 20km en marchant, c'est long, très long, très très long! Surtout que, pour le coup, cette partie n'est vraiment pas intéressante. Dommage car indépendamment de mon état de fatigue avancé, cette fin gâche la course. C'est souvent des derniers km dont on se souvient le plus et là ce sont de loin les moins sympas. Pour la forme, je me pousse à courir les 30 derniers mètres et franchis la ligne à au moins 6km/h!! youhou! Fin du plus grand clavaire de ma vie de traileuse après 18h59 de course (est-ce qu'on arrondit à 18h?), 7ème femme (86/524 scratch, 16%).<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX1_IDXzMKYFEKCb0M4jUoWcF6ZnaHjCnX7_qiLalzmXdSqrsW2rasqTJpWt91reMrmwaN0yTN4EK_N8NiB5QBa6_o4AVlHQcAymEMj_1qLsw0tXQVjw0_2Qyj2LGZjqIcvMkwLvXjDsc/s1600/arrivee_jerome_bernard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX1_IDXzMKYFEKCb0M4jUoWcF6ZnaHjCnX7_qiLalzmXdSqrsW2rasqTJpWt91reMrmwaN0yTN4EK_N8NiB5QBa6_o4AVlHQcAymEMj_1qLsw0tXQVjw0_2Qyj2LGZjqIcvMkwLvXjDsc/s400/arrivee_jerome_bernard.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fin du calvaire. Photo: Jérôme Bernard</td></tr>
</tbody></table>
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Bon, vous l'aurez compris, ce n'était pas ma meilleure copie! J'ai eu le temps de le ruminer pendant ma grande balade et il y a pleins d'erreurs que j'ai faites dans la prépa. La déception était importante sur le coup et puis je l'ai digérée. Ce n'est qu'une course, ce n'est que du trail et ce n'est que le début de saison. Pire que cela, je pense que ça m'a reboosté pour la suite. Je suis impatiente de rechausser les semelles.... enfin dès que j'arriverai à descendre les escaliers sans me tenir à la rampe!!<br />
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Merci à tous ceux qui m'ont suivie et en particulier à mon grand frère sur tous les fronts du live! Un grand merci à Nico et Jérôme pour la megassistance et au team vibram pour la megabonne humeur! Je suis sous le charme! Enfin merci à ceux qui me soutiennent dans les perf et les moins perfs: <a href="http://eu.vibram.com/" target="_blank">vibram</a>, <a href="https://www.isostar.fr/" target="_blank">isostar</a>, <a href="http://trailstore.fr/" target="_blank">trailstore</a>, <a href="https://naitup.com/" target="_blank">Tente Hussarde NaïtUp</a>.<br />
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Prochain épisode sur la <a href="http://www.maremontana.it/fr" target="_blank">maremontana</a>!Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-2340593505693954525.post-77164063014554124182017-02-12T22:28:00.000+01:002017-02-16T10:17:34.685+01:00Gruissan Phoebus Trail 2017 - en mode TTTetteAvec ses 50 "petits" km pour 1000 "petits" m D+, ce <a href="http://www.gse-organisation.com/pages/93,,,213/_gpt___accueil.html" target="_blank">Gruissan Phoebus Trail</a> n'est sur le papier pas spécialement fait pour me plaire. Et pourtant me voilà avec un dossard pour la deuxième année d'affilée. Comme quoi je suis pleine de surprise! Mais il faut dire que <a href="http://julietteblanchet.blogspot.fr/2016/02/gruissan-phoebus-trail-2016-la-rentree.html" target="_blank">l'an dernier</a>, contre toute attente, je m'étais bien amusée sur ce parcours joueur tout en relance. Et puis c'est l'occas de participer avec mon club le <a href="http://taillefertrailteam.com/" target="_blank">TTT</a> à un manche du championnat FFA de <a href="http://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=5208" target="_blank">TTN long</a> (vive les acronymes!) sur lequel on a sûrement une carte à jouer. Bref, je suis sur la ligne de départ.<br />
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Mayou, le prez, Tomtom, Nono et ma pomme, voilà la folle équipe du TTT. Le prez nous briefe avant le départ: le mot d'ordre du jour, c'est tout donner jusqu'au bout car ce qui importe pour le classement équipe TTN c'est le chrono, pas le classement. Message reçu chef, on n'est pas là pour vendre des cravates! Yapluka!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3DEA8nlc6psU-2uKXGGEm0w9RDvjQxWwTME0lXl-kmC7Hu_d6QfeIjNDJHyRxH7A56RiQ8KwKnjYMUccEGRMRThjsDQwe3cdf2igdHaVFgaCm5aXE5tP1ghbaOKyHQ6E0OxLdjYpYIaA/s1600/TTTde%25CC%2581part-francois-Giraud.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="476" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3DEA8nlc6psU-2uKXGGEm0w9RDvjQxWwTME0lXl-kmC7Hu_d6QfeIjNDJHyRxH7A56RiQ8KwKnjYMUccEGRMRThjsDQwe3cdf2igdHaVFgaCm5aXE5tP1ghbaOKyHQ6E0OxLdjYpYIaA/s640/TTTde%25CC%2581part-francois-Giraud.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">TTT for ever! Photo: François Giraud</td></tr>
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Il y a du beau monde sur la ligne de départ, manche TTN oblige. Le départ est donné, ça part vite mais j'essaie d'entrer tout de suite dans la rythme. Ce n'est pas dans mes habitudes, il n'y a que le TTT pour me faire oser ça!<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5-R1mL6_3TfdxflGB0aA-5z9MHplzvXr0vxZK8p8L9Hts2EZmus0LSdZPaeIRuceCR9piVgddiJj2JDV1Hw-c09Nvv9VE00wO8HJUAXZCOO9Ue1qozugqNBKqCLgqjvP1NKx-V5HHAak/s1600/Gruissan+2017+Dossier2+%252824%2529.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5-R1mL6_3TfdxflGB0aA-5z9MHplzvXr0vxZK8p8L9Hts2EZmus0LSdZPaeIRuceCR9piVgddiJj2JDV1Hw-c09Nvv9VE00wO8HJUAXZCOO9Ue1qozugqNBKqCLgqjvP1NKx-V5HHAak/s640/Gruissan+2017+Dossier2+%252824%2529.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Départ rythmé pour les gambettes. Photo: <a href="http://www.afum-team.fr/">Afum team</a></td></tr>
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On rejoint rapidement les premiers sentiers et les premières pierres qui vont avec. Je passe le premier mur en marchant. C'est ça qui est bon dans le trail! Mince, il faut relancer juste après. C'est ça qui est dur dans le trail! 20' après le départ, je commence à m'inquiéter d'avoir déjà les jambes raides. Je n'ai sûrement pas fait assez de jus pour cette course (fin de prépa <a href="http://www.transgrancanaria.net/" target="_blank">Transgrancanaria</a> oblige) mais surtout les gambettes n'ont pas apprécié le départ plus rapide (enfin moins lent) qu'à l'accoutumé: je frôle les 13km/h (en descente) à la montre, ohohoho! Des coureurs commencent à me doubler, dont Cécile et Olivier qui me passent en m'encourageant. Je n'essaie pas de les suivre. Si je veux finir il faut que je retrouve mon rythme planplan poufpouf de croisière pour me refaire la cerise.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik-w334ZT-WsP8wrwDdMj6zbFLO5VPCRj2NRcuTPABlvxw0eANcMT53awDKiNR5WgQ8JabIrDIW606tauwrcxc1MGaQTCEETPeKAR1J246UaIbUFHThvOD52k4hWa-GzO5ZJ2CIqativ0/s1600/course-bernard-chenot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik-w334ZT-WsP8wrwDdMj6zbFLO5VPCRj2NRcuTPABlvxw0eANcMT53awDKiNR5WgQ8JabIrDIW606tauwrcxc1MGaQTCEETPeKAR1J246UaIbUFHThvOD52k4hWa-GzO5ZJ2CIqativ0/s640/course-bernard-chenot.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gambettes raides bientôt doublées par Cécile et Olivier juste derrière. Photo: Bernard Chenot</td></tr>
</tbody></table>
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Ca continue à me doubler mais pas de panique, l'hémorragie s'arrêtera bien un jour! Ne serait-ce qu'avec le serre-file! Le parcours continue comme il avait commencé, entre singles, petites bosses, gros cailloux et dures relances. Je subis mais je reconnais que ce tracé joueur, il est quand même sympa!<br />
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Arrivée à mi-parcours, je sens que ça va mieux. J'ai trouvé mon rythme et je commence même à doubler quelques coureurs. Non pas que j'ai accéléré (accélérer? moi? connais pas!) mais c'est plutôt que ça commence à craquer un peu devant. Ca me motive et la deuxième partie de parcours se passe bien mieux que la 1ère. Les jambes vont mieux et le tracé me correspond peut-être un peu plus.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtL_99vta6dcwkQW63VBUM4ynnYwhC5Pl8zesz5SlUODQ86Yd4qbTIH3y1mCA26RQQ6irt-4F6oocGZpujcPhNH-SK2CZA7SO-7eBx0vGiHABxaLfcsGMKAV7HaBMS45PO1LdW5JP2AkI/s1600/IMG_4402.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtL_99vta6dcwkQW63VBUM4ynnYwhC5Pl8zesz5SlUODQ86Yd4qbTIH3y1mCA26RQQ6irt-4F6oocGZpujcPhNH-SK2CZA7SO-7eBx0vGiHABxaLfcsGMKAV7HaBMS45PO1LdW5JP2AkI/s640/IMG_4402.JPG" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gambettes en rythme de croisière. Photo: <a href="http://www.afum-team.fr/">Afum team</a></td></tr>
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Voilà le lac, je sais qu'il ne reste plus que quelques km. Je sens que je suis sur un rythme pas mal. Je continue de pousser avec la petite phrase du prez qui résonne dans mes oreilles "faut tout donner, aller jusqu'au bout". Je passe la dernière bosse et aperçois Cécile et Olivier quelques centaines de mètres devant. Des coureuses (du 25km?) m'encouragent "allez, elle est pas loin tu vas la rattraper". Merci, ça me motive. Et effectivement, me voilà dans les pas de Cécile. Je suis à bout de souffle et arrive tout juste à bredouiller un "allez Cécile" en la doublant. Un jour "normal", je n'aurais jamais fait ça. Cécile est une copine, il nous reste à peine quelques minutes à courir. L'esprit sportif voudrait qu'on finisse ensemble. Mais voilà aujourd'hui c'est spécial, ce n'est pas Juliette qui court c'est TTTette et TTTette a le diable François dans les oreilles! C'est ainsi que je franchis la ligne après 4h54, 6ème F (63/360 scratch, 17%). Cécile arrive 1' à peine plus tard.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn5P_VjffYKTJJe4U5YVbbCOCBqv3eHrNCtoUSgafgsdyVCkKh5FdceSIXwF9wxEThBTz_LLDVmSIVgnXLpwg59w1P5c54ioBRU-VE9HJcc6aTEOrqnWwFKNoHYRKau70ckexmikrYWGA/s1600/avec-cecile-Pierre-Legeard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn5P_VjffYKTJJe4U5YVbbCOCBqv3eHrNCtoUSgafgsdyVCkKh5FdceSIXwF9wxEThBTz_LLDVmSIVgnXLpwg59w1P5c54ioBRU-VE9HJcc6aTEOrqnWwFKNoHYRKau70ckexmikrYWGA/s640/avec-cecile-Pierre-Legeard.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sourire colgate avec Cécile pour le podium SF (3 & 4ème). Photo: Pierre Legeard</td></tr>
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La perf est loin d'être géniale mais pour le rantanplan que je suis, ce n'est somme toute pas si mal. Je n'ai pas fait une bonne 1ère partie de course mais j'ai bien fini et surtout c'est la première fois que je pousse l'effort jusqu'au bout. Ce petit diablotin de prez ne m'aura pas laché!<br />
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Les classements équipes ne sont pas encore sortis mais une chose est sûre, on a tous donné notre max et c'est là le principal. Tomtom finit 5ème (!!!!), Nono 14ème (!!), le prez 42 et Mayou 47. Ceci était ma petite contribution au classement TTN par équipe, maintenant à vous de jouer les TTTeux et TTTeuses! On croit en vous!<br />
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De mon côté, prochain RDV à la <a href="http://www.transgrancanaria.net/" target="_blank">Transgrancanaria</a>, première course <a href="http://www.ultratrail-worldtour.com/" target="_blank">UTWT</a> de la saison. Les gambettes ne sont pas à leur pic de forme mais la tête est à son pic d'envie! Wait and see!<br />
<br />Juliettehttp://www.blogger.com/profile/11523789023651536899noreply@blogger.com0