samedi 28 mai 2016

Maxi-Race 2016 - Ma Gastro-Race

Retour à Annecy pour la Maxi-Race pour la 2ème année consécutive (cf 2015). Ce n'est pas dans mon habitude de refaire les mêmes courses mais il se trouve que cette année, la course est qualificative pour les mondiaux d'octobre 2016 au Portugal et j'ai envie de tenter le coup. Pour cela il faut terminer dans les 2 premières françaises. Ce n'est pas une mince affaire vu le plateau engagé mais c'est un parcours qui, je pense, ne me convient pas trop mal. Et puis qui ne tente rien n'a rien!

Le parcours est identique ou presque à celui de l'an dernier, environ 85km pour 5400+.



Depuis Madère, la prépa Maxi-Race s'est bien passée. J'ai même eu le temps de faire un reco du parcours, ce qui une première pour moi. Il faut dire que le challenge me motive et j'ai envie de bien faire. Toute la prépa s'est bien passée, mise à part une petite inflammation du TFL mais qui a disparue en 3j de repos (souvent le meilleur remède). Je me sens en forme, plutôt affutée, reposée. Tous les voyants sont au vert, la machine est prête au combat!

Malheureusement un grain de sable va tout faire dérailler...

Veille de la course, j'ai déjà les premiers symptômes mais je ne m'en inquiète pas: le ventre ballonné et une perte d'appétit. Je me dis que c'est psychosomatique à l'approche de la course. Samedi au réveil à 2h du mat', après une bonne nuit dans la Naitup, j'ai une curieuse envie de vomir et ça empire après le petit dej. Je me dis qu'il suffit de digérer, que ça va passer. C'est après un court échauffement que je commence un peu à m'inquiéter: c'est que maintenant j'ai TRES envie de vomir. Sur les 20' précédents le départ, je suis obligée d'aller me soulager par 4 fois aux toilettes et, sans rentrer dans les détails, je commence à comprendre que quelque chose ne va pas.

Départ "de feu"! Photo: organisation

Le départ est donné dans une ambiance de feu! (c'est le mot) Sur les 1ères minutes de course, j'arrive à courir sans douleur. Peut-être que finalement ce n'était rien. Mais peu après, rebelotte: l'envie de vomir reprend de plus belle et le ventre me tiraille. Je profite des 1ers arbres de la forêt du Semnoz pour laisser ma petite touche perso à cette belle nature. A partir de là, je n'arriverai plus à courir à plus de 8km/h, sous peine de sanction immédiate: nouvelle touche artistique dans la fôret. Ce qui arrivera par 5 fois sur les 2 premières heures de courses. Je n'arrive ni à manger, ni à boire: mêmes causes, mêmes effets.

Après une montée aussi interminable que nauséeuse, j'arrive en haut du Semnoz avec plus de 20' de retard sur mon plan de marche. Je sais que la course à la qualif est terminée pour moi mais je déteste abandonner et je pense encore pouvoir relier l'arrivée. Peu importe le chrono, je suis là, je finis! Intérieurement, j'espère pouvoir me refaire dans la descente qui suit et qui est normalement mon point fort. J'avale donc un smecta et c'est reparti.

En fait je ne mets pas longtemps à comprendre que non, je ne vais pas me refaire une santé dans la descente. C'est même carrément un calvaire. J'inaugure le vomi et - notez la touche artistique- tout en courant en plus! J'avais déjà dormi en courant sur la diag', voilà que maintenant je vomis! Je repars en marchant, j'ai les oreilles qui bourdonnent et la tête qui tourne. Il faut dire que depuis le départ je n'ai rien pu boire ni manger. Ca ne va pas du tout. Des wagons entiers de coureurs me doublent. C'en est trop: j'ai beau avoir toute la volonté du monde, il faut se rendre à l'évidence, je n'arrivera pas à la finir cette course. Je n'ai fait que 25km, il en reste 60!

J'abandonne à St Eustache. Dans la tête, c'est dur.

Il parait qu'on apprend de ses erreurs mais justement dans cette histoire, quelle a été mon erreur? J'ai attrapé une gastro probablement jeudi (merci les collègues du boulot, fallait pas!). Je suis d'habitude très peu sujette à ce problème, ma dernière gastro doit remonter à plusieurs années. Quelles étaient mes chances de développer une gastro pile le matin de la course aux qualif? Pour une fille qui bosse dans les probas, je trouve ça cocasse!

Bien sûr je suis déçue. J'aurais voulu pouvoir jouer ma chance. Cette course était un "one shot" et je suis passée à côté. Maintenant c'est la vie et c'est le sport! Je me laisse quelques jours pour laisser passer la tempête (dans mon bide comme dans ma tête), et je repars vers de nouveaux objectifs. Et comme le dit si bien le tshirt "abandonneur" offert par l'orga, "j'y étais, je n'ai pas fini, je reviendrai". Tout est dit: à l'année prochaine pour une revanche!

Fière d'être "abandonneur"! Photo: Cyril Pérot

7 commentaires:

  1. C'est les aléas de la vie... ça ira mieux la prochaine fois, même si je comprends que c'est rageant et que tu sois déçue... mais bon, une gastro, ça ne se commande pas, elle s'invite toute seule...

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    1. Tout à fait, elle s'invite toute seule et crois-moi elle va m'entendre si je la surprends à entrer encore une fois comme ça chez moi sans invitation!

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  2. On n'est pas des machines, Juliette et ce genre de chose fait simplement partie du jeu. Vouloir absolument aller au bout c'est bien, savoir arrêter avant de se faire mal c'est mieux. Et 85Km sans boire ni manger tu sais bien que ce n'est pas possible! On tourne cette page et on attend tes prochains exploits avec impatience!
    Patrick

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    1. T'as raison collègue, on n'est pas des machines, j'en ai fait l'expérience. J'ai mis 48h pour digérer, au propre comme au figuré, et maintenant je suis à bloc pour de nouveaux défis! Je retenterai la qualif aune autre année. Ce n'était pas pour 2016, il y en aura d'autres!

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  3. Salut Juliette, quoi dire, l'année prochaine ce sera ta revanche. C'était courageux de faire le départ dans ces conditions.
    Bon moi à quatre jours de la 6666, tout est ok sauf qu'il va faire chaud .... mon pire ennemi...
    A@

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    1. Hello Denis, bonne chance pour la 6666! Un traileur est un râleur, trop chaud, trop froid, trop de boue, trop technique, trop roulant, on n'est jamais contant mais on y revient toujours car on aime ça! :)
      Je te souhaite une excellente course. Myriam te fait l'assistance?
      N'oublie pas de bien t'hydrater s'il fait chaud, mouiller ta casquette aussi ça peut être utile!
      A+

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  4. Salut Juliette, quoi dire, l'année prochaine ce sera ta revanche. C'était courageux de faire le départ dans ces conditions.
    Bon moi à quatre jours de la 6666, tout est ok sauf qu'il va faire chaud .... mon pire ennemi...
    A@

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