samedi 16 mars 2019

Ecotrail de Paris 2019 - Les jambes en mousse!

Deux semaines après le l'ultra du bout du cirque, c'est déjà le retour des épingles! Au programme 80km 1250+ sur l'écotrail de Paris. Ce ratio km/D+ n'est clairement pas ce qui me convient le mieux -ni me motive le plus - mais pour progresser, il faut travailler ses points faibles! Et puis c'est l'occasion de courir avec le reste du team vibram puisque cette course est le rassemblement annuel du team (après le MIUT l'an dernier... contraste contraste!). C'est aussi l'occasion de courir pour mon club, le Taillefer Trail Team, puisque cette course est une manche du TTN. Bref, je n'aurais pas cru cela possible, mais pour la 2ème année de suite, je suis là.

[Voir le parcours du tracedetrail]

La récup depuis l'ultra du bout du cirque s'est bien passée je pense. J'ai réussi à faire de bonnes sorties et à retrouver de la vitesse. Je sais que je ne vais pas briller sur cette course mais à quelques minutes du départ je suis assez confiante: reposée, sans stress, je risque peut être de puiser dans les dernier 30k mais ça devrait le faire.

Seulement ça, c'était 15' avant le départ. Car dès l'échauffement, je vois bien que ça ne va pas. Je n'ai rien dans les jambes. Aucune force, impossible de pousser. Les jambes en mousse! Je me connais et je sais très bien que les sensations à l'échauffement seront mes sensations de course. Ca ne s'annonce vraiment pas bien cette histoire.

Avec le copains du team, Yulia et Stefano. Photo: Niccola Faccinetto
 Le départ est donné et ce que je pressentais se confirme: je n'ai rien dans les jambes. A partir de là, ce sera un long chemin de croix. Un chemin sur lequel je me ferai doublée doublée doublée pendant au moins 1h. Il m'est impossible de courir en montée et je galère à ne pas marcher sur le plat. Je cogite pendant les 20 premiers km: j'arrête ou j'arrête pas? Evidemment je n'arrête pas car, même si à ce moment ça me traverse l'esprit, je sais que je m'en voudrais bien trop à froid d'avoir renoncé à la première difficulté. Trop fière la meuf!

A Buc, je retrouve Uxue et Nic qui m'assistent. C'est super de les voir. Leurs sourires et leurs encouragements me motivent. Je repars pas plus vite qu'avant mais avec la banane (au sens propre comme au figuré, d'ailleurs!).

A partir du 30ème km, les premiers pop corn sont de sortie. Vous savez ces coureurs qui partent sur un 80km comme si c'était un marathon et explosent comme une bulle. J'en rencontrerai de plus en plus. Chaque pop corn en ligne de mire sera un objectif à doubler. Vous me direz, ce n'est pas dur, ils marchent même sur le plat. Mais si, pour des jambes en mousse, même ça c'est un défi. Et à chaque fois que j'en double un, je crie dans ma tête "pop corn!!". Ca me fait marrer. Faut bien s'occuper!

A Chaville, je retrouve Uxue et Nic pour l'assistance. Uxue me change les flasques, m'épluche ma banane, me demande comment ça va et a des gentils mots pour moi. Quand je repense à la "bataille" qu'on s'était livrée en 2014 sur la diag', je me dis nous avons toutes les deux bien changé!

Avec Uxue au ravito. Photo: Nicola Faccinetto

Peu après, je rencontre un coureur dont j'ai oublié de demander le nom mais avec qui je ferai tout le reste de la course. On papote un peu pour passer le temps mais surtout il connait la course comme sa poche et me briefe à l'avance de ce qui suit. Ca m'aide beaucoup, et puis courir à deux me motive. Merci à toi si tu passes par là! Sur les 10 derniers km qui sont plat plat plat plat plat et ch**** ch**** ch**** ch**** ch****, on a formé un petit groupe de 5-6 coureurs. Plus personne ne parle, pas possible, on sert trop les dents!

Ah enfin, la voilà cette foutue tour Eiffel! Je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse d'être à Paris! :) Je franchis la ligne puis monte au 1er étage, toujours au pas de course mais c'est juste pour me la péter devant les caméras car cette année le chrono était arrêté en bas. Au final, je finis en 8h13, 11ème femme (outch), 8% scratch. Le chrono n'est pas si catastrophique que ça pour moi qui ne suis clairement pas une bonne coureuse. Mais c'est dommage, les sensations ont été tellement mauvaises que je n'ai pas pu apprécier la nature intacte de la course, les jolies singles, les fleurs sauvages, les oiseaux qui chantent. Ah y en avait pas? Au temps pour moi! :) Ceci dit, à part les 10 derniers km qui ne sont presque que du bitume, le reste de la course se fait presque intégralement en forêt. Pas de doute c'est du trail. Bon, c'est sûr, faut aimer la forêt l'hiver...

Merci au team vibram pour ces 5j de rigolade. On (je) ne performe pas toujours mais on se marre toujours autant! Enfin pour l'an prochain, si on pouvait se marrer au soleil et en terrain accidenté, ça m'arrangerait! Et comme toujours merci à ceux qui me soutiennent même lors des journées mousse: vibram, NaïtUp et Hammer Europe.

Prochain épisode sur le tchimbé raid où on va, c'est sûr, bien se marrer!


4 commentaires:

  1. Merci Juliette pour ce récit.... J'adore ta réflexion sur les pop-corns.... Trop drôle 🤣

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  2. Mon prénom c’est Cedric et merci également à toi car sinon j’aurais surement été un ‘pop corn’ de plus. Bon courage pour la suite et au plaisir de se recroiser sur une course.

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  3. Toujours aussi admirative de ce que tu fais ;)

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  4. Bravo pour la course et le récit, je me régale toujours, purée UXUE qui fait les ravitos, la classe.....

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