dimanche 18 février 2018

Gruissan Phoebus Trail 2018 - I'm back (enfin bientôt)

Retour sur le Gruissan Phoebus Trail pour la 3ème année consécutive. Ce n'est pas dans mes habitudes de refaire les mêmes courses mais il faut avouer que celle-ci est idéalement située pour une reprise. Mais surtout c'est l'occasion de la première manche TTN long et donc l'occasion de mouiller un peu le maillot pour mon loving club.

Dans l'absolu, avec ses 50km et 1500+, cette course ne devrait pas spécialement me faire peur. Mais voilà, cette année n'est pas une année comme les autres puisque je n'ai repris le sport que depuis 2 mois après 3 mois d'abstinence forcée suite à ma blessure au genou sur l'UTMB. Et encore, seulement en mode allégé: si je compare le mois de janvier à celui de l'an dernier, c'est deux fois moins de volume de sport. Pire, je n'ai pas fait d'entrainement de plus de 2h depuis août dernier! Sur la ligne de départ, je n'en mêle donc pas large: "vais-je réussir à finir? Est-ce que le genou va tenir?" Allez cocotte, t'as survécu à 3 mois sans sport, tu vas bien survivre à quelques heures de casse de fibre!

Le départ est donné et évidemment je me fais doubler de toute part. "Surtout ne pas tomber surtout ne pas tomber". Ah ça, il m'a marqué ce foutu UTMB 2017! J'essaie de prendre mon rythme sans m'occuper des autres. Il y a quelques coureurs qui me doublent, j'en double d'autres, mais peu importe, je n'essaie jamais de suivre quiconque. Si je ne veux pas couler une bielle en route, ma seule option est de courir à mon rythme, dans ma bulle, comme s'il n'y avait personne d'autre. Aujourd'hui j'ai les pneus crevés mais on peut bien rouler sur les jantes non?

Après un temps qui me parait long, je regarde ma montre et m'aperçois avec effroi que je ne cours que depuis 1h. Eh ben ma cocotte, elle va être longue cette course! Non pas que le tracé soit monotone, au contraire, c'est beaucoup de monotraces joueurs, caillouteux à souhait, avec de très belles vues sur la mer et les Pyrénées enneigées. Mais je n'ai plus l'habitude de courir longtemps et 1h me parait déjà un ultra! L'endurance, ça se travaille aussi dans la tête!

Si j'avais moins mal aux jambes, je pourrais presque trouver ça beau :) Photo: Boris Loridan

Après 2h30 de course, les gambettes sont déjà gorgées de lactate. Il faut dire que j'ai dépassé mon record de course des 5 derniers mois. J'en suis à moins de la moitié de course, oh my god, ça va être long cette histoire!

Après le premier ravito, le tracé devient encore plus joueur avec de belles petites bosses et des passages techniques. Je tiens au moral plus qu'au physique: les gambettes tétanisent dans les descentes, surtout la gambette gauche qu'inconsciemment j'ai du économiser depuis ma reprise. Je suis au bord de la crampe à chaque pas. J'étais plus fraiche à l'arrivée de la diag'!

La foulée légère et le grand sourire. Non, ah bon? Photo: Bernard Chenot

Dernière petite bosse passée, quelques minutes de plat qui me paraissent des heures et voilà l'arche tant espérée! Quel soulagement d'en finir! La perf est médiocre: 5h34, 9ème femme, 126/324 (39% scratch)... Houah ça fait mal au moral quand même. Malgré tout, la satisfaction est là: je suis de retour au trail et le genou n'a pas couiné! Et ça c'est quand même la plus belle des médailles! I'm back, I'M BACK!!! Bon bien sûr I'm back très lentement mais je vais y travailler! ;)

Prochain RDV sur le Ceven'trail pour une nouvelle séance de casse de fibres!