Voilà 8 semaines que l'UTMB est passé. J'ai très bien récupéré, aucun bobo à l'appel, les jambes vont bien, la tête va bien. Je ne peux décemment pas finir la saison sur une telle forme! ;) Et puis j'ai une envie d'un défi pour finir la saison. En cette période automnale, pas de 100km au calendrier mais je vois un doublé qui pourrait faire un bel objectif pour clôturer la saison: doubler les templiers et les hospitaliers. 2 fois 75km en 7 jours. Oh c'est peut-être pas aussi impressionnant que l'UTMB mais vous voudrez bien m'excuser hein, j'ai rien trouvé de mieux! :)
Dimanche 27 octobre donc, les templiers. Je suis en milieu de sas 1. La musique des Vangelis résonne. P*** je l'ai entendue celle là en quelques semaines! Mais elle fait toujours son petit effet: la boule dans la gorge, les poils qui se hérissent. Hop top départ. Comme à mon habitude, je pars tranquille pépère. Faut dire que je ne fais quand même pas la maligne. L'objectif c'est de boucler mon challenge des causses alors aujourd'hui je vais faire la course à 90% pour faire un temps correct sans exploser. Toute la première partie de la course n'est de toute façon pas à mon avantage: de longues causses à traverser, il faut courir et ce n'est pas ce que je préfère! Et encore moins là où j'excelle! Enfin il fait beau et c'est beau alors je profite d'être à moitié sur le frein pour lever la tête de mes chaussures et regarder le paysage, c'est pas mal non plus parfois!
Je tiens un rythme correct tout en en gardant sous le pied pour la 2ème partie qui s'annonce plus pêchue. J'arrive à Pierrefiche (km50) en 274ème position scratch (5h23). C'est à partir de là que je vais vraiment prendre mon pied: suivent trois belles bosses bien sèches sur un terrain plus technique. J'aime ça et ça se voit: j'ai encore de bonnes jambes, je double à la pelle et le moral est au beau fixe. Je finis en sprint en 9h37, 151ème scratch (11ème F).
Une semaine pile poil plus tard, retour dans les causses, à Nant, pour les hospitaliers.
Dimanche 3 octobre, 5h (vive les grasses mat!), je suis sur la ligne de départ. L'ambiance est bien plus bon enfant qu'aux templiers. Pas de musique des Vangelis, ça sent plus l'orga artisanale et ce n'est pas pour me déplaire après 2 courses disneyland. Le départ est donné, je pars encore tranquillement (mais sais-je faire autrement?). J'arrive vers 7h du mat an 1er village, Sauclières. Et là oh douce suprise: le village tout entier est là pour nous accueillir, de 7 à 77 ans, ça tape des mains, ça nous encourage, c'est vraiment magnifique. Le chemin continue. On atteint le plus haut culminant du trail au km35, St Guiral (1300m). La vue doit être belle mais on on est dans la purée de pois, je vois mes pieds et encore! C'est d'autant plus dommage que jusque là je trouve le parcours très monotone avec de longues lignes droites et des parties interminables en forêt. Un peu de vue pour casser la monotonie ne m'aurait pas fait de mal... La descente est encore plus interminable avec des lacets dont je ne vois pas la bout. J'arrive à Trêves (km52). On m'annonce 4ème F avec la 3ème juste devant. Ca me motive pour accélérer un peu d'autant que cette fin de parcours est plus sympa, avec plus de single.
Je double la 3ème quelques km plus tard, puis, peu après Cantobre (km65), la 2ème. Je finis sur le même rythme et franchis la ligne d'arrivée en 9h55, 37ème scratch, 2ème F.
Le challenge des causses, ça c'est fait! :) Je suis contente de finir sur cette belle note avec une course bien gérée. C'est toujours bon pour le moral de finir comme ça. Pourtant je suis à des années lumière de la 1ère, Anne-Lise Rousset qui finit en 8h30!! Juste énorme!
dimanche 3 novembre 2013
dimanche 8 septembre 2013
Mon UTMB à la loupe
Désolée, déformation professionnelle oblige, je n'ai pas pu m'empêcher de faire quelques statistiques de mon UTMB... J'en retiens:
1) Si je compare mes temps de passage à ceux que j'avais prévus pour un plan de 30h, il est clair que je me suis "écroulée" entre le lac Combal (km64) et la Fouly (km108). Sur ces 44km, j'ai perdu près d'une heure, ce qui est énorme:
C'est intéressant de voir cela car pourtant c'est à partir de Bertone (km82) que je n'ai plus réussi à manger. Je suppose qu'en réalité, sans vraiment m'en apercevoir, je me suis déjà sous-alimentée bien avant cela. Ma pause à Courmayeur (km77) où j'ai un peu mangé semble ne pas avoir vraiment réussi à enrayer la chute. Ce n'est qu'à la Fouly, lorsque Cyril m'a forcé à remanger, que j'ai pu rétablir la situation et à partir de cela je suis bien restée sur le rythme des 30h. La leçon que je retiens de cela est que j'ai mal géré la nuit. Je me souviens ne pas avoir eu très faim mais j'aurais dû me forcer à manger plus. Ce n'est pas parce que je n'ai pas faim que mon corps n'a pas besoin d'énergie! C'est le b.a-ba, et pourtant...
2) Si je compare mon classement à celui des deux filles devant moi, Maria Semerjian, 7ème femme en 29h34 et Manuela Vilaseca, 8ème femme en 30h17, il est possible que j'aie pris un départ un peu rapide:
Néanmoins, je suis moins catégorique sur ce départ rapide que sur le fait que je me sois sous-alimentée durant la nuit. En fait avant mon gros coup de mou entre le lac Combal et la Fouly, nos différence de classements étaient à peu près stable, et après aussi. Je continue de penser que c'est une mauvaise gestion de la nuit qui m'a coûté cher, plus qu'un départ rapide.
3) Je me suis arrêtée beaucoup plus que Maria et Manuela aux points d'assistance:
4) De manière générale, j'étais prête pour l'UTMB. J'ai fait une très bonne prépa grâce à Denis. Son plan a été parfait. Un grand grand merci à toi, coach! J'étais prête physiquement et cette course, je la voulais. Néanmoins, si d'aventure je me relançais sur l'UTMB, il y a quelques petits points que je ferais différemment:
- l'UTMB a beau être roulant, beaucoup de montées sont sèches, notamment sur la fin avec Bovine, le début de Catogne et la tête aux vents. Or les montées raides, ce n'est pas mon point fort et j'aurais sûrement dû travailler là dessus un peu plus. Quelques sorties du côté du KMV de St Pierre m'auraient fait du bien.
- j'ai pris l'option d'arriver fraiche à l'UTMB et de ne pas faire de course de plus de 70km avant cela. Après coup, je pense que j'aurais du planifier un 100km vers mi ou fin juin, notamment pour travailler sur l'alimentation en course. Ma plus longue course fut de 9h et je n'ai pas eu le moindre de problème à m'alimenter, si bien que je ne me suis pas trop méfiée. J'ai comme l'impression que mon estomac avait tout simplement perdu l'habitude d'être maltraité si longtemps, le pauvre...
- Alors, reco or not reco? J'ai pris l'option de ne faire aucune reco, comme à mon habitude, préférant laisser le plaisir de la découverte pour le jour J. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas étudié le parcours, bien au contraire (en passant un grand merci à Patrick et Marc pour les conseils avisés). Sur l'utilité d'une reco, j'ai du mal à trancher. D'un côté je pense qu'une reco m'aurait aidé à surpasser les difficultés lorsque j'étais dans le rouge, mais d'un autre j'aurais sûrement pris moins de plaisir sur la course et avec moi, plaisir et perf sont intimement liés. La question reste donc ouverte. A suivre au prochain épisode...
Pour finir sur quelques points positifs: côté équipement j'étais au top (merci RL). Je me suis parfaitement habillée sur toute la course, je n'ai jamais eu froid, jamais eu chaud. Côté bobo, c'est zéro pointé: pas une douleur tendineuse pendant la course, pas une contracture, pas un échauffement, pas une ampoule. Juste des courbatures mais qui sont vite parties. Le rêve! :)
1) Si je compare mes temps de passage à ceux que j'avais prévus pour un plan de 30h, il est clair que je me suis "écroulée" entre le lac Combal (km64) et la Fouly (km108). Sur ces 44km, j'ai perdu près d'une heure, ce qui est énorme:
C'est intéressant de voir cela car pourtant c'est à partir de Bertone (km82) que je n'ai plus réussi à manger. Je suppose qu'en réalité, sans vraiment m'en apercevoir, je me suis déjà sous-alimentée bien avant cela. Ma pause à Courmayeur (km77) où j'ai un peu mangé semble ne pas avoir vraiment réussi à enrayer la chute. Ce n'est qu'à la Fouly, lorsque Cyril m'a forcé à remanger, que j'ai pu rétablir la situation et à partir de cela je suis bien restée sur le rythme des 30h. La leçon que je retiens de cela est que j'ai mal géré la nuit. Je me souviens ne pas avoir eu très faim mais j'aurais dû me forcer à manger plus. Ce n'est pas parce que je n'ai pas faim que mon corps n'a pas besoin d'énergie! C'est le b.a-ba, et pourtant...
2) Si je compare mon classement à celui des deux filles devant moi, Maria Semerjian, 7ème femme en 29h34 et Manuela Vilaseca, 8ème femme en 30h17, il est possible que j'aie pris un départ un peu rapide:
Néanmoins, je suis moins catégorique sur ce départ rapide que sur le fait que je me sois sous-alimentée durant la nuit. En fait avant mon gros coup de mou entre le lac Combal et la Fouly, nos différence de classements étaient à peu près stable, et après aussi. Je continue de penser que c'est une mauvaise gestion de la nuit qui m'a coûté cher, plus qu'un départ rapide.
3) Je me suis arrêtée beaucoup plus que Maria et Manuela aux points d'assistance:
Si je fais la somme, cela fait 61' d'arrêt, ce qui est le double de Maria et 20' de plus de Manuela (qui finit 7' devant moi). Habituellement je suis plutôt du genre à m'arrêter peu, voire très peu aux ravitos. Je crois que j'ai voulu un peu trop profiter de Cyril sur les points d'assistance! La prochaine fois, je prends ma mère, ça devrait être plus vite expédié... ;)
4) De manière générale, j'étais prête pour l'UTMB. J'ai fait une très bonne prépa grâce à Denis. Son plan a été parfait. Un grand grand merci à toi, coach! J'étais prête physiquement et cette course, je la voulais. Néanmoins, si d'aventure je me relançais sur l'UTMB, il y a quelques petits points que je ferais différemment:
- l'UTMB a beau être roulant, beaucoup de montées sont sèches, notamment sur la fin avec Bovine, le début de Catogne et la tête aux vents. Or les montées raides, ce n'est pas mon point fort et j'aurais sûrement dû travailler là dessus un peu plus. Quelques sorties du côté du KMV de St Pierre m'auraient fait du bien.
- j'ai pris l'option d'arriver fraiche à l'UTMB et de ne pas faire de course de plus de 70km avant cela. Après coup, je pense que j'aurais du planifier un 100km vers mi ou fin juin, notamment pour travailler sur l'alimentation en course. Ma plus longue course fut de 9h et je n'ai pas eu le moindre de problème à m'alimenter, si bien que je ne me suis pas trop méfiée. J'ai comme l'impression que mon estomac avait tout simplement perdu l'habitude d'être maltraité si longtemps, le pauvre...
- Alors, reco or not reco? J'ai pris l'option de ne faire aucune reco, comme à mon habitude, préférant laisser le plaisir de la découverte pour le jour J. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas étudié le parcours, bien au contraire (en passant un grand merci à Patrick et Marc pour les conseils avisés). Sur l'utilité d'une reco, j'ai du mal à trancher. D'un côté je pense qu'une reco m'aurait aidé à surpasser les difficultés lorsque j'étais dans le rouge, mais d'un autre j'aurais sûrement pris moins de plaisir sur la course et avec moi, plaisir et perf sont intimement liés. La question reste donc ouverte. A suivre au prochain épisode...
Pour finir sur quelques points positifs: côté équipement j'étais au top (merci RL). Je me suis parfaitement habillée sur toute la course, je n'ai jamais eu froid, jamais eu chaud. Côté bobo, c'est zéro pointé: pas une douleur tendineuse pendant la course, pas une contracture, pas un échauffement, pas une ampoule. Juste des courbatures mais qui sont vite parties. Le rêve! :)
samedi 31 août 2013
L'UTMB, quelle aventure!
Vendredi 30 août: ça y est, le grand jour est arrivé, c'est aujourd'hui le départ de l'UTMB. Je me lève en ayant bien dormi, c'est bon signe. Je finis les derniers préparatifs pour la course. Au fur et à mesure que se rapproche l'heure fatidique, je sens le stress monter: les jambes qui tremblent, le dos qui se crispe. La dernière fois que j'ai ressenti ça c'était l'an dernier pour les auditions du CNRS. Une autre histoire. Aujourd'hui ce qui m'attend c'est ça:
Pas de quoi avoir peur pourtant....
Vendredi 16h15: j'entre dans le sas de départ. J'ai la chance de pouvoir entrer au dernier moment comme les élites. Je me place à une distance raisonnable de la première ligne. Mon but est de partir à mon rythme et de me mettre le plus vite possible dans ma bulle. Surtout ne pas partir sur un rythme qui n'est pas le mien.
Vendredi 16h25: la musique de Vangelis retenti. Il y a de l'électricité dans l'air. J'ai les poils qui se hérissent, une boule dans la gorge. C'est assez incroyable cette tension, il n'y a qu'à l'UTMB que je n'ai jamais ressenti ça.
Vendredi 16h30: hop c'est parti. Advienne que pourra. Je prends un départ correct. Je pars plus où moins à la vitesse que j'adopterais sur un 100km. Le début est roulant. Ca se court sans problème jusqu'aux Houches. Je sors les bâtons pour la montée du Délevret, plus pour m'économiser qu'autre chose. Je suis en mode tranquille.
Je double quelques personnes dans la descente jusque St Gervais. Je ne m'arrête pas au ravitaillement, pas besoin de me ravitailler. Il me reste 10km roulant jusqu'aux Contamines et j'ai largement de quoi tenir.
Vendredi 20h21: j'arrive aux Contamines, premier point d'assistance. Je dois y retrouver Cyril. Mais gros coup de flippe: dans la zone d'assitance, pas de Cyril. Panique à bord: c'est lui qui a ma frontale pour la nuit. A ce moment là je n'ai que deux e-lite dans mon sac et je ne me vois pas passer la nuit avec ça. Je sors mon portable pour l'appeler, ça sonne dans le vide... P#@#@#!!! Soudain j'entends "Juliette je suis là". Ouf!!! En fait Cyril vient tout juste d'avoir l'autorisation d'entrer dans la zone d'assistance. Le gars de l'orga ne voulait pas le faire entrer avant car selon les prévisions de l'UTMB je devais arriver 20 min plus tard, et pourtant j'ai été plus que régulière... Faudrait peut-être revoir un peu ça Mr les organisateurs.
Du coup ce petit coup de flippe m'a un peu stressé et je repars presque illico du ravito, juste le temps pour Cyril de vérifier que j'ai bien bu et bien mangé jusque là et de me remettre à niveau pour la nuit. Je repars avec deux sandwichs à la main que je voulais initialement manger au ravito mais que je prends pour la route. Erreur: je n'arriverai pas à les manger en courant et les laisserai dans une poubelle au prochain ravito, à Notre Dame de la Gorge.
Vendredi 21h36: voici la Balme. Enfin oserais-je dire. Jusque là le parcours n'était pas des plus intéressants: principalement de gros chemins en fond de vallée pour étirer le peloton. C'est à partir de la Balme que l'on entre véritablement dans le vif du sujet. Je sais que cette partie va être longue et dure. Trois sommets nous attendent: la croix du Bonhomme, le col de la Seigne et l'Arête du Mont Favre. Tout un programme!
Je croise André du Team RL avec qui j'échange quelques mots. La nuit tombe, je sors la frontale (stoots Minimax) et mon play2run pour la musique. La musique me permet de me mettre dans ma bulle. C'est une vraie compagnie plus pour passer la nuit que je trouve souvent monotone. Je suis parfaitement couverte (ni trop chaud, ni trop froid), faut croire que j'ai retenu la leçon de la TDS! Néanmoins j'ai du mal à boire la boisson de mon camel que je trouve trop froide et je ne bois qu'aux ravito (un peu de coca, de la soupe). Je mange quelques barres mais peut-être pas assez.
La nuit passe bon an, mal an. Je me prends plusieurs fois à penser que c'est quand même dommage de faire toute cette partie de nuit alors qu'elle doit être fabuleuse de jour. J'essaie de profiter de la magie du ciel dégagé, de l'enfilade de milliers de frontales dans la nuit noire. C'est toute une atmosphère difficile à décrire.
Samedi 04h12: Arrivée à Courmayeur. Je suis contente de retrouver Cyril et Alex pour l'assistance mais plus encore pour leur présence. Cyril vérifie ce que j'ai mangé et me dit qu'il faut que je mange plus. Je lui répond que j'ai préféré prendre de la soupe aux ravitos. En fait je ne m'en rends pas compte mais effectivement, je n'ai peut-être pas assez mangé. Je prends quelques fruits secs, quelques bouchées de purée de patate douce, un sandwich au nutella (ça c'est pour le moral!). Je repars après 15 minutes de pause.
Une longue montée raide de 800m+ me mène au refuge Bertone. Nous attendent ensuite 22km où je sais il faudra que je cours le plus possible. Pour cela, il faut que je reparte du ravito en ayant refait le plein d'énergie. Mais c'est la cata: je ne peux rien avaler. J'ai la nausée et des hauts le coeur dès que j'essaie de manger quoi que ce soit. Stupeur et tremblements. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. D'abord je n'ai rien vu arriver, ensuite je n'ai aucun problème gastrique, pas mal au bide, rien. Juste mon estomac fait la grêve et ne veut rien entendre: non, le mag' est fermé, plus rien ne passera. Je repars donc sans rien avoir mangé à Bertone. Je ne pourrai rien avaler d'autre jusqu'au la Fouly, 30km et quelque 5h plus tard... Toute cette partie, pourtant la plus belle, et de loin, de tout le parcours, sera un long chemin de croix pour moi.
Ne pouvant rien avaler, je perds petit à petit de l'énergie. J'ai toutes les peines du monde à courir, même sur plat. Je marche de plus en plus. J'enrage car je sais que cette partie, je devrais pouvoir la courir. Mais je n'ai plus de jus. Je me sens faible, je suis faible. Je me fais doubler par ce qui me semble être des dizaines de coureurs, pourtant je ne perds que quelques places au classement. Il y a sûrement eu des abandons entre temps.
La montée vers le col Ferret, pourtant peu difficile, est une galère. Je serre les dents pour avancer mais je n'ai pas les jambes. Je dois m'arrêter à plusieurs reprises. Un coureur me dit qu'il faut que je fasse des plus petits pas sans m'arrêter mais je n'y arrive pas. J'arrive clopin-clopant au sommet du Grand col Ferret. M'attendent 18km de descente où je suis habituellement à l'aise. J'espère pouvoir reprendre du poil de la bête.
Pourtant, dès le début de la descente, coup au moral: je me fais doubler par André le pyrénéen accompagné de Maria Semerjian. J'essaie de la suivre mais renonce rapidement. Je n'ai pas les jambes et c'est un coup à exploser. Je ne reverrai pas Maria, elle finira 1ère française en 29h34, un grand bravo à elle!
J'ai mal aux jambes, pas beaucoup d'énergie mais j'arrive tout de même à courir cela me remet du baume au coeur. Néanmoins je me sens vidée et à ce moment là je ne me vois pas, mais alors pas du tout, pouvoir continuer 60km comme ça.
Samedi 10h47: j'arrive à la Fouly où je retrouve Cyril et Alex. Ce n'est pas un point d'assistance mais je suis très heureuse de les retrouver. Cyril me trouve très marqué mais ne me le dit pas. Je lui explique que je n'ai avalé depuis Courmayeur, 9h30 plus tôt, et que je ne sais pas si je vais réussir à finir. Cyril joue parfaitement son rôle d'assistant: "si tu vas finir. Ca va revenir. Il faut absolument que tu te forces à manger un peu" etc etc. Il a raison évidemment. Il m'oblige à manger quelques petites choses au ravito pour tenir jusque Champex qui est le prochain point d'assistance. Je repars de la Fouly avec quelques calories dans le ventre.
Le reste du parcours jusque Champex est des plus monotone mais j'avoue que cela m'arrange vu mon état de fatigue. Cela me permet de reprendre un peu des couleurs. Je ne peux toujours rien avaler mais au moins la boisson énergétique repasse.
Samedi 13h15: voilà Champex où je retrouve Cyril et Alex. Cyril me dit que j'ai meilleure mine et qu'il faut que je continue à me forcer à manger, ne serait-ce que quelques miettes. J'arrive à manger un peu de purée de patate douces. Cyril blinde mon sac de barres énergétique mais celles-ci ne passeront pas jusqu'à l'arrivée. Ce sera juste un poids mort dans mon sac!
Je repars du ravito direction Bovine. Je n'ai pas beaucoup d'énergie mais finalement tout le monde commence plus ou moins à craquer. La montée est raide et difficiel avec tous ces blocs de pierre. Je dois m'arrêter plusieurs fois mais finalement j'arrive au sommet sans vraiment me faire doubler. J'y retrouve Hassein, Jean-François et Sylvie qui me font la surprise d'être là. Je suis tellement contente de les voir que je m'arrête quelques instants pour leur parler, me fais doubler par quelques gars avant de me dire "euh mais au fait j'ai un trail là" et de repartir. Physiquement je ne suis pas au top mais moralement, je suis sacrément reboostée!
La descente me semble longue est inintéressante mais c'est un peu une constante sur cette partie suisse de l'UTMB. Pourtant je suis bien placée pour savoir que la Suisse, ce n'est pas ça!
Samedi 16h32: je retrouve Cyril et Alex à Trient pour l'assistance. Maintenant je sais que je vais finir. Il me reste 2 bosses costauds mais il suffit de tenir et je verrai Cham. Cyril me remet des barres en me disant "il faut que tu manges" mais vu que je n'ai pas mangé depuis Champex, me voilà comme une mule avec des dizaines de barres inutiles dans mon sac. La seule chose qui passe c'est un peu de purée de patate douce au ravito.
La montée vers Catogne est raide également, on n'en voit pas le bout. Cela fait pas mal de temps maintenant que je joue au yoyo avec les mêmes coureurs. Nous sommes tous fatigués, nous en avons marre. On ne parle pas beaucoup mais c'est bizarre, j'ai l'impression de les connaitre. En tout cas je connais leur douleur.
J'arrive à Catogne. La descente vers Vallorcine est difficile à cet instant de la course. Chaque cailloux me semble un rocher. Je me prends à me demander pourquoi les suisses ont laissé tant de racines sur le chemin! C'est vrai ça ils auraient quand même peu les enlever!! :)
Samedi 18h58: Je retrouve Cyril, Alex, Farouk, Hassein, Jean-François et Sylvie à Vallorcine, rien que ça! Je repars avec le sourire. Mine de rien j'en vois le bout de cette aventure!
Je cours-marche jusqu'au col des Montets où je retrouve toute ma bande de supporter. Maintenant une grosse montée jusque la tête aux vents et ce sera la descente finale. Cette montée, je la fais dans des conditions magnifiques: au coucher du soleil, avec pleine vue sur le Mont Blanc. C'est juste magnifique. Je ralentis un peu mais je me dis "profite, c'est tellement beau". C'est long, très long jusque la tête aux vents. Ensuite, ce qui était une descente facile sur la Flégère s'avère être une descente technique où le moral prend un petit coup. Les quadri me brulent et j'en ai marre. Je connais ça: c'est l'effet "bientôt l'arrivée"! Je perds un peu de temps, et peut-être quelques places, sur cette portion.
Samedi 21h52: Voilà la Flégère. Grand ouf de soulagement. Je sais que c'est gagné, je serai "finisher". Reste 8km de descente facile où je n'ai plus besoin de m'économiser. Du coup, je lache les chevaux et fais une première partie de descente très rapide (et 3 chutes!) avant de retrouver un rythme plus normal. Ces 8km sont interminables, et ce n'est pas seulement parce que je suis fatiguée. J'arrive enfin sur le goudron de Chamonix. Quelques minutes de bitume et voilà la dernière ligne droite. Je savoure, tape dans les mains des spectateurs, lève les bras de bonheur, de fatigue. C'est une sensation phénoménale. 30h24, 130ème scratch, 9ème féminine. Quelle aventure!!!
Pas de quoi avoir peur pourtant....
Vendredi 16h15: j'entre dans le sas de départ. J'ai la chance de pouvoir entrer au dernier moment comme les élites. Je me place à une distance raisonnable de la première ligne. Mon but est de partir à mon rythme et de me mettre le plus vite possible dans ma bulle. Surtout ne pas partir sur un rythme qui n'est pas le mien.
Cherchez Charlie. Si si, on me voit! |
Vendredi 16h25: la musique de Vangelis retenti. Il y a de l'électricité dans l'air. J'ai les poils qui se hérissent, une boule dans la gorge. C'est assez incroyable cette tension, il n'y a qu'à l'UTMB que je n'ai jamais ressenti ça.
Vendredi 16h30: hop c'est parti. Advienne que pourra. Je prends un départ correct. Je pars plus où moins à la vitesse que j'adopterais sur un 100km. Le début est roulant. Ca se court sans problème jusqu'aux Houches. Je sors les bâtons pour la montée du Délevret, plus pour m'économiser qu'autre chose. Je suis en mode tranquille.
Je double quelques personnes dans la descente jusque St Gervais. Je ne m'arrête pas au ravitaillement, pas besoin de me ravitailler. Il me reste 10km roulant jusqu'aux Contamines et j'ai largement de quoi tenir.
Vendredi 20h21: j'arrive aux Contamines, premier point d'assistance. Je dois y retrouver Cyril. Mais gros coup de flippe: dans la zone d'assitance, pas de Cyril. Panique à bord: c'est lui qui a ma frontale pour la nuit. A ce moment là je n'ai que deux e-lite dans mon sac et je ne me vois pas passer la nuit avec ça. Je sors mon portable pour l'appeler, ça sonne dans le vide... P#@#@#!!! Soudain j'entends "Juliette je suis là". Ouf!!! En fait Cyril vient tout juste d'avoir l'autorisation d'entrer dans la zone d'assistance. Le gars de l'orga ne voulait pas le faire entrer avant car selon les prévisions de l'UTMB je devais arriver 20 min plus tard, et pourtant j'ai été plus que régulière... Faudrait peut-être revoir un peu ça Mr les organisateurs.
Du coup ce petit coup de flippe m'a un peu stressé et je repars presque illico du ravito, juste le temps pour Cyril de vérifier que j'ai bien bu et bien mangé jusque là et de me remettre à niveau pour la nuit. Je repars avec deux sandwichs à la main que je voulais initialement manger au ravito mais que je prends pour la route. Erreur: je n'arriverai pas à les manger en courant et les laisserai dans une poubelle au prochain ravito, à Notre Dame de la Gorge.
Vendredi 21h36: voici la Balme. Enfin oserais-je dire. Jusque là le parcours n'était pas des plus intéressants: principalement de gros chemins en fond de vallée pour étirer le peloton. C'est à partir de la Balme que l'on entre véritablement dans le vif du sujet. Je sais que cette partie va être longue et dure. Trois sommets nous attendent: la croix du Bonhomme, le col de la Seigne et l'Arête du Mont Favre. Tout un programme!
Je croise André du Team RL avec qui j'échange quelques mots. La nuit tombe, je sors la frontale (stoots Minimax) et mon play2run pour la musique. La musique me permet de me mettre dans ma bulle. C'est une vraie compagnie plus pour passer la nuit que je trouve souvent monotone. Je suis parfaitement couverte (ni trop chaud, ni trop froid), faut croire que j'ai retenu la leçon de la TDS! Néanmoins j'ai du mal à boire la boisson de mon camel que je trouve trop froide et je ne bois qu'aux ravito (un peu de coca, de la soupe). Je mange quelques barres mais peut-être pas assez.
La nuit passe bon an, mal an. Je me prends plusieurs fois à penser que c'est quand même dommage de faire toute cette partie de nuit alors qu'elle doit être fabuleuse de jour. J'essaie de profiter de la magie du ciel dégagé, de l'enfilade de milliers de frontales dans la nuit noire. C'est toute une atmosphère difficile à décrire.
Samedi 04h12: Arrivée à Courmayeur. Je suis contente de retrouver Cyril et Alex pour l'assistance mais plus encore pour leur présence. Cyril vérifie ce que j'ai mangé et me dit qu'il faut que je mange plus. Je lui répond que j'ai préféré prendre de la soupe aux ravitos. En fait je ne m'en rends pas compte mais effectivement, je n'ai peut-être pas assez mangé. Je prends quelques fruits secs, quelques bouchées de purée de patate douce, un sandwich au nutella (ça c'est pour le moral!). Je repars après 15 minutes de pause.
Une longue montée raide de 800m+ me mène au refuge Bertone. Nous attendent ensuite 22km où je sais il faudra que je cours le plus possible. Pour cela, il faut que je reparte du ravito en ayant refait le plein d'énergie. Mais c'est la cata: je ne peux rien avaler. J'ai la nausée et des hauts le coeur dès que j'essaie de manger quoi que ce soit. Stupeur et tremblements. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. D'abord je n'ai rien vu arriver, ensuite je n'ai aucun problème gastrique, pas mal au bide, rien. Juste mon estomac fait la grêve et ne veut rien entendre: non, le mag' est fermé, plus rien ne passera. Je repars donc sans rien avoir mangé à Bertone. Je ne pourrai rien avaler d'autre jusqu'au la Fouly, 30km et quelque 5h plus tard... Toute cette partie, pourtant la plus belle, et de loin, de tout le parcours, sera un long chemin de croix pour moi.
Ne pouvant rien avaler, je perds petit à petit de l'énergie. J'ai toutes les peines du monde à courir, même sur plat. Je marche de plus en plus. J'enrage car je sais que cette partie, je devrais pouvoir la courir. Mais je n'ai plus de jus. Je me sens faible, je suis faible. Je me fais doubler par ce qui me semble être des dizaines de coureurs, pourtant je ne perds que quelques places au classement. Il y a sûrement eu des abandons entre temps.
La montée vers le col Ferret, pourtant peu difficile, est une galère. Je serre les dents pour avancer mais je n'ai pas les jambes. Je dois m'arrêter à plusieurs reprises. Un coureur me dit qu'il faut que je fasse des plus petits pas sans m'arrêter mais je n'y arrive pas. J'arrive clopin-clopant au sommet du Grand col Ferret. M'attendent 18km de descente où je suis habituellement à l'aise. J'espère pouvoir reprendre du poil de la bête.
Pourtant, dès le début de la descente, coup au moral: je me fais doubler par André le pyrénéen accompagné de Maria Semerjian. J'essaie de la suivre mais renonce rapidement. Je n'ai pas les jambes et c'est un coup à exploser. Je ne reverrai pas Maria, elle finira 1ère française en 29h34, un grand bravo à elle!
J'ai mal aux jambes, pas beaucoup d'énergie mais j'arrive tout de même à courir cela me remet du baume au coeur. Néanmoins je me sens vidée et à ce moment là je ne me vois pas, mais alors pas du tout, pouvoir continuer 60km comme ça.
Samedi 10h47: j'arrive à la Fouly où je retrouve Cyril et Alex. Ce n'est pas un point d'assistance mais je suis très heureuse de les retrouver. Cyril me trouve très marqué mais ne me le dit pas. Je lui explique que je n'ai avalé depuis Courmayeur, 9h30 plus tôt, et que je ne sais pas si je vais réussir à finir. Cyril joue parfaitement son rôle d'assistant: "si tu vas finir. Ca va revenir. Il faut absolument que tu te forces à manger un peu" etc etc. Il a raison évidemment. Il m'oblige à manger quelques petites choses au ravito pour tenir jusque Champex qui est le prochain point d'assistance. Je repars de la Fouly avec quelques calories dans le ventre.
Le reste du parcours jusque Champex est des plus monotone mais j'avoue que cela m'arrange vu mon état de fatigue. Cela me permet de reprendre un peu des couleurs. Je ne peux toujours rien avaler mais au moins la boisson énergétique repasse.
Samedi 13h15: voilà Champex où je retrouve Cyril et Alex. Cyril me dit que j'ai meilleure mine et qu'il faut que je continue à me forcer à manger, ne serait-ce que quelques miettes. J'arrive à manger un peu de purée de patate douces. Cyril blinde mon sac de barres énergétique mais celles-ci ne passeront pas jusqu'à l'arrivée. Ce sera juste un poids mort dans mon sac!
Je repars du ravito direction Bovine. Je n'ai pas beaucoup d'énergie mais finalement tout le monde commence plus ou moins à craquer. La montée est raide et difficiel avec tous ces blocs de pierre. Je dois m'arrêter plusieurs fois mais finalement j'arrive au sommet sans vraiment me faire doubler. J'y retrouve Hassein, Jean-François et Sylvie qui me font la surprise d'être là. Je suis tellement contente de les voir que je m'arrête quelques instants pour leur parler, me fais doubler par quelques gars avant de me dire "euh mais au fait j'ai un trail là" et de repartir. Physiquement je ne suis pas au top mais moralement, je suis sacrément reboostée!
La descente me semble longue est inintéressante mais c'est un peu une constante sur cette partie suisse de l'UTMB. Pourtant je suis bien placée pour savoir que la Suisse, ce n'est pas ça!
Samedi 16h32: je retrouve Cyril et Alex à Trient pour l'assistance. Maintenant je sais que je vais finir. Il me reste 2 bosses costauds mais il suffit de tenir et je verrai Cham. Cyril me remet des barres en me disant "il faut que tu manges" mais vu que je n'ai pas mangé depuis Champex, me voilà comme une mule avec des dizaines de barres inutiles dans mon sac. La seule chose qui passe c'est un peu de purée de patate douce au ravito.
La montée vers Catogne est raide également, on n'en voit pas le bout. Cela fait pas mal de temps maintenant que je joue au yoyo avec les mêmes coureurs. Nous sommes tous fatigués, nous en avons marre. On ne parle pas beaucoup mais c'est bizarre, j'ai l'impression de les connaitre. En tout cas je connais leur douleur.
J'arrive à Catogne. La descente vers Vallorcine est difficile à cet instant de la course. Chaque cailloux me semble un rocher. Je me prends à me demander pourquoi les suisses ont laissé tant de racines sur le chemin! C'est vrai ça ils auraient quand même peu les enlever!! :)
Samedi 18h58: Je retrouve Cyril, Alex, Farouk, Hassein, Jean-François et Sylvie à Vallorcine, rien que ça! Je repars avec le sourire. Mine de rien j'en vois le bout de cette aventure!
Je cours-marche jusqu'au col des Montets où je retrouve toute ma bande de supporter. Maintenant une grosse montée jusque la tête aux vents et ce sera la descente finale. Cette montée, je la fais dans des conditions magnifiques: au coucher du soleil, avec pleine vue sur le Mont Blanc. C'est juste magnifique. Je ralentis un peu mais je me dis "profite, c'est tellement beau". C'est long, très long jusque la tête aux vents. Ensuite, ce qui était une descente facile sur la Flégère s'avère être une descente technique où le moral prend un petit coup. Les quadri me brulent et j'en ai marre. Je connais ça: c'est l'effet "bientôt l'arrivée"! Je perds un peu de temps, et peut-être quelques places, sur cette portion.
Samedi 21h52: Voilà la Flégère. Grand ouf de soulagement. Je sais que c'est gagné, je serai "finisher". Reste 8km de descente facile où je n'ai plus besoin de m'économiser. Du coup, je lache les chevaux et fais une première partie de descente très rapide (et 3 chutes!) avant de retrouver un rythme plus normal. Ces 8km sont interminables, et ce n'est pas seulement parce que je suis fatiguée. J'arrive enfin sur le goudron de Chamonix. Quelques minutes de bitume et voilà la dernière ligne droite. Je savoure, tape dans les mains des spectateurs, lève les bras de bonheur, de fatigue. C'est une sensation phénoménale. 30h24, 130ème scratch, 9ème féminine. Quelle aventure!!!
mercredi 28 août 2013
L'UTMB: c'est (presque) parti!
Vendredi prochain 16h30 c'est donc le grand départ de l'UTMB, l'Ultra Trail du Mont Blanc: 168km non stop avec 9600m D+, en faisant le tour du Mont Blanc. Certaines années sans jamais le voir!
Je serai sur la ligne de départ et espère bien être aussi sur la ligne d'arrivée. Combien de temps après? Bonne question... Je n'ai pas de réponse, à peine une estimation: j'espère mettre entre 30 et 34h. La fourchette est large mais sur ce genre de distance l'incertitude est grande. Tout peut se passer... surtout le pire!
Si vous voulez me suivre en direct, ce sera ici:
http://utmb.livetrail.net/coureur.php
Mon numéro de dossard est le 2267, sinon ça marche aussi avec mon petit nom, Blanchet.
Il y aura également une WebTV durant le course:
http://ultratrail.tv/fr/
Je ne suis pas sûre qu'on m'y aperçoive souvent mais c'est en général sympa pour goûter à l'ambiance de la course. Et quelle course!
Merci à tous pour votre soutien. Envoyez-moi votre énergie positive, j'en aurai le plus grand besoin!
Je serai sur la ligne de départ et espère bien être aussi sur la ligne d'arrivée. Combien de temps après? Bonne question... Je n'ai pas de réponse, à peine une estimation: j'espère mettre entre 30 et 34h. La fourchette est large mais sur ce genre de distance l'incertitude est grande. Tout peut se passer... surtout le pire!
Si vous voulez me suivre en direct, ce sera ici:
http://utmb.livetrail.net/coureur.php
Mon numéro de dossard est le 2267, sinon ça marche aussi avec mon petit nom, Blanchet.
Il y aura également une WebTV durant le course:
http://ultratrail.tv/fr/
Je ne suis pas sûre qu'on m'y aperçoive souvent mais c'est en général sympa pour goûter à l'ambiance de la course. Et quelle course!
Merci à tous pour votre soutien. Envoyez-moi votre énergie positive, j'en aurai le plus grand besoin!
mardi 27 août 2013
En route pour l'UTMB
Vendredi prochain je serai quelque part au milieu cette foule impatiente, moi-même non moins impatiente: au départ de l'UTMB.
La prépa physique est terminée depuis quelque temps mais il me restait encore à planifier la prépa logistique. Cyril et Alex "parrain" me feront l'assistance sur la course: une assistance de choc par un duo de choc'(olat)! ;)
J'ai itéré le week-end dernier avec Cyril pour se caler côté assistance et ravitos. Pour s'aider, on a créé ce petit tableau pour simuler mes temps de passage. Celui-ci est pour 32h mais rassurez-vous, j'ai d'autres tableaux pour du plus long!
Le principe du simulateur est le suivant: il part d'une vitesse initiale sur plat (10.75 km/h ici) qui décroit linéairement au fil des km. Seulement les km en question ne sont pas les km réels, mais des km "effectifs" tenant compte de la dénivellation de la manière suivante: 1000m de D+ rajoute 10km, 1000m de D- retire 1km. Au total cela revient à dire que l'UTMB équivaut à 254km sur plat.
Si cela peut vous aider à préparer votre course, voici le tableau. Vous pouvez jouer avec les coefficients des deux premières lignes ("taux d'affaiblissement", "vitesse de départ", "prise en compte du D+", "prise en compte du D-") pour le mettre à votre sauce.
Bonne course à tous! :)
La prépa physique est terminée depuis quelque temps mais il me restait encore à planifier la prépa logistique. Cyril et Alex "parrain" me feront l'assistance sur la course: une assistance de choc par un duo de choc'(olat)! ;)
J'ai itéré le week-end dernier avec Cyril pour se caler côté assistance et ravitos. Pour s'aider, on a créé ce petit tableau pour simuler mes temps de passage. Celui-ci est pour 32h mais rassurez-vous, j'ai d'autres tableaux pour du plus long!
Le principe du simulateur est le suivant: il part d'une vitesse initiale sur plat (10.75 km/h ici) qui décroit linéairement au fil des km. Seulement les km en question ne sont pas les km réels, mais des km "effectifs" tenant compte de la dénivellation de la manière suivante: 1000m de D+ rajoute 10km, 1000m de D- retire 1km. Au total cela revient à dire que l'UTMB équivaut à 254km sur plat.
Si cela peut vous aider à préparer votre course, voici le tableau. Vous pouvez jouer avec les coefficients des deux premières lignes ("taux d'affaiblissement", "vitesse de départ", "prise en compte du D+", "prise en compte du D-") pour le mettre à votre sauce.
Bonne course à tous! :)
samedi 27 juillet 2013
Le Vélan en digestif
Déjà une semaine que j'enchaine les journées trail (aux pieds de l'Eiger et autour d'Argentières). Pour digérer tout ça, retour en Suisse (enfin en Valais ;)) pour le trail du Vélan. Ce trail, je l'avais déjà fait l'an dernier et j'avais adoré, pourtant je n'avais rien vu pour cause de brume omniprésente. Cette année le soleil est un RDV, je sais que ça va être énorme! Sur ce trail, le rapport distance-D+ est assez impressionnant: 41km pour 3600+, et encore l'énorme majorité de ce dénivelé est fait en 30km! A part les premiers km et les quelques derniers, il ne faut pas espérer pouvoir trop courir. C'est pour moi ça! ;)
Ca commence donc par 8 km roulants, avec tout de même quelques bosses pour se mettre dans l'ambiance. Puis on rejoint des crêtes que l'on ne quittera presque plus de tout le parcours. La vue est époustouflante à 360 degrés. Dire que j'avais raté ça l'an dernier, je ne regrette pas d'être revenue!
On passe la première cabane du jour, la cabane de Mille (2472m). Jusqu'ici tout va bien, le terrain est relativement roulant pour pouvoir relancer. Puis à partir d'Azerin jusqu'à la cabane de Valsorey (3040m), les choses se gâtent: c'est plus du tout, mais alors plus du tout, roulant. C'est une mer presque continue de rochers qu'il faut traverser. C'est exténuant mais qu'est ce que c'est beau! Je fatigue mais je kiffe!
Petite descente jusqu'aux Grands Plans. Je retrouve Cyril venu à ma rencontre, et un peu surpris de me voir déjà là. Le coco m'avait sous-estimé!
Dernière petite montée jusqu'à la cabane du Vélan (2640m), dernier coup d'oeil à ces décors majestueux.
Puis c'est la descente finale. Je déroule bien sur ces derniers km.
Je franchis l'arche en 7h44, 1ère féminine. Cela conclut de belle manière une belle semaine de 36h de trail!
Ca commence donc par 8 km roulants, avec tout de même quelques bosses pour se mettre dans l'ambiance. Puis on rejoint des crêtes que l'on ne quittera presque plus de tout le parcours. La vue est époustouflante à 360 degrés. Dire que j'avais raté ça l'an dernier, je ne regrette pas d'être revenue!
On passe la première cabane du jour, la cabane de Mille (2472m). Jusqu'ici tout va bien, le terrain est relativement roulant pour pouvoir relancer. Puis à partir d'Azerin jusqu'à la cabane de Valsorey (3040m), les choses se gâtent: c'est plus du tout, mais alors plus du tout, roulant. C'est une mer presque continue de rochers qu'il faut traverser. C'est exténuant mais qu'est ce que c'est beau! Je fatigue mais je kiffe!
Petite descente jusqu'aux Grands Plans. Je retrouve Cyril venu à ma rencontre, et un peu surpris de me voir déjà là. Le coco m'avait sous-estimé!
Dernière petite montée jusqu'à la cabane du Vélan (2640m), dernier coup d'oeil à ces décors majestueux.
Puis c'est la descente finale. Je déroule bien sur ces derniers km.
Je franchis l'arche en 7h44, 1ère féminine. Cela conclut de belle manière une belle semaine de 36h de trail!
samedi 20 juillet 2013
L'Eiger en apéro
A cinq semaines de l'UTMB, je me suis programmé une semaine assez dantesque, histoire d'accumuler des km et du D+. En apéro, ce sera le trail de l'Eiger (51km, 3100+) qui est aussi l'occasion pour Cyril et moi de revenir sur "nos" terres suisses. Le profil est simple: départ de Grindelwald (1030m), on monte jusque 2000m, et de là on suit le chemin en balcon, serpentant entre 2000 et 2500m avec une vue imprenable sur l'Eiger, via First, Faulhorn et Schynige Platte (les connaisseurs apprécieront).
La course part vite et les départs rapides, ce n'est pas mon truc. J'essaie peut-être un peu trop de suivre ce rythme qui n'est pas le mien car je me sens rapidement asphyxiée. Surtout qu'on arrive rapidement à des altitudes élevées et je manque probablement d'entrainement en altitude. Pour couronner le tout, c'est roulant et le roulant ce n'est pas mon point fort (mais j'y travaille!). Bref, ça se passe pas très bien pour moi: je suis 4ème, 5ème, 6ème, 7ème femme. Là je commence un peu à paniquer. Jusqu'où vais-je dégringoler comme ça? D'un côté j'ai envie de me donner plus pour revenir, mais d'un autre côté une petite voix au fond de moi me dit de rester tranquille, de continuer mon petit bout de chemin en prenant ça comme un bel entrainement. Et quel entrainement! C'est juste de toute beauté. Pas un nuage à l'horizon, quels paysages, quelle vue sur l'Eiger! Je n'ai qu'un mot: houah...
Au fur et à mesure que les heures passent, le diesel commence à faire son effet et je redouble "sans le vouloir" quelques féminines. Me voilà 4ème à Burglauenen où je retrouve Cyril en coup de vent (il est sur les 101km qu'il arrêtera finalement au bout de 80km pour des douleurs au genou) et Farouk (qui est maintenant officiellement ultra-traileur depuis le trail Verbier St Bernard!). Reste maintenant à rentrer sur Grindelwald. Et là déception: autant les 45 premiers km sont gigantesques, autant les 6 derniers sont en trop: 6km de bitume à travers des hameaux déserts. Dommage. Je suis contente de voir l'arche et d'en finir avec ce bitume, contente d'arriver 4ème au final (en 7h13). Je reviens avec de magnifiques images dans la tête (et une belle égratignure au genou!).
Bravo au podium féminin qui se tient en moins de 8 minutes (!): Simona Morbelli (6h55), Simone Philipp (7h01), Brigitte Egerling (7h03). Et bravo à tous les finisheurs et comme toujours un grand merci à tous les bénévoles!
La course part vite et les départs rapides, ce n'est pas mon truc. J'essaie peut-être un peu trop de suivre ce rythme qui n'est pas le mien car je me sens rapidement asphyxiée. Surtout qu'on arrive rapidement à des altitudes élevées et je manque probablement d'entrainement en altitude. Pour couronner le tout, c'est roulant et le roulant ce n'est pas mon point fort (mais j'y travaille!). Bref, ça se passe pas très bien pour moi: je suis 4ème, 5ème, 6ème, 7ème femme. Là je commence un peu à paniquer. Jusqu'où vais-je dégringoler comme ça? D'un côté j'ai envie de me donner plus pour revenir, mais d'un autre côté une petite voix au fond de moi me dit de rester tranquille, de continuer mon petit bout de chemin en prenant ça comme un bel entrainement. Et quel entrainement! C'est juste de toute beauté. Pas un nuage à l'horizon, quels paysages, quelle vue sur l'Eiger! Je n'ai qu'un mot: houah...
Non, ceci n'est pas un montage! |
Au fur et à mesure que les heures passent, le diesel commence à faire son effet et je redouble "sans le vouloir" quelques féminines. Me voilà 4ème à Burglauenen où je retrouve Cyril en coup de vent (il est sur les 101km qu'il arrêtera finalement au bout de 80km pour des douleurs au genou) et Farouk (qui est maintenant officiellement ultra-traileur depuis le trail Verbier St Bernard!). Reste maintenant à rentrer sur Grindelwald. Et là déception: autant les 45 premiers km sont gigantesques, autant les 6 derniers sont en trop: 6km de bitume à travers des hameaux déserts. Dommage. Je suis contente de voir l'arche et d'en finir avec ce bitume, contente d'arriver 4ème au final (en 7h13). Je reviens avec de magnifiques images dans la tête (et une belle égratignure au genou!).
Bravo au podium féminin qui se tient en moins de 8 minutes (!): Simona Morbelli (6h55), Simone Philipp (7h01), Brigitte Egerling (7h03). Et bravo à tous les finisheurs et comme toujours un grand merci à tous les bénévoles!
dimanche 30 juin 2013
L'étoile de la Vanoise
Une petite semaine de boulot depuis le duo des Contamines et on remet ça avec le trail des glaciers de la Vanoise à Pralognan. Faut pas se refroidir! Ce trail, je l'avais coché depuis longtemps dans mon agenda, son parcours sauvage loin de la civilisation me faisait rêver. Deux semaines avant c'est la douche froide: parcours de repli qui n'a plus rien à voir avec le parcours initial. J'ai rebaptisé le trail "l'étoile de la Vanoise": 3 boucles en étoile autour de Pralognan avec beaucoup d'aller-retour, 65km 3700+. On est loin du côté sauvage du TGV mais il faudra faire avec.
Départ au petit jour. Ca commence direct avec la montée vers le Rocher de Villeneuve (2200m), puis retour en sens inverse. Je monte relativement bien, Cyril est dans mes pas (remember les Contamines!) et Caroline Freslon-Bette, juste devant. L'avantage des A-R c'est qu'on peut voir les premiers hommes qui descendent, c'est aérien, ils sont beaux à voir... Vers le 8è place scratch déboule avec une facilité déconcertante Laureline Gaussens, un sourire jusqu'aux oreilles. Son avance est impressionnant, et ce n'est que le début!
Je bascule au sommet juste derrière Caroline et la double dans la descente. J'arrive à Pralognan avec quelques minutes d'avance. Je me sens plutôt bien. J'aborde la deuxième boucle qui, je le sais, va être très dure pour moi: 15km jusqu'au refuge de Péclet (2450m), puis retour presque par le même chemin. Le parcours est joli mais reste un peu trop en fond de vallée pour moi. Et puis c'est quoi cette histoire, faut courir en plus!
Long chemin vers le refuge de Péclet. L'image provient au CR de Sprolls sur kikourou (ici) |
Je m'efforce de courir mais Caroline me double. Pas de panique, je m'y attendais. J'essaie de la garder en ligne de mire mais je commence à avoir les jambes à sec. On n'a fait que 30km mais je paie l'addition de mes dernières semaines chargées. Il reste la bagatelle de 45km, ça va être long...
Arrivé au sommet, demi tour. Je croise un multitude de coureurs qui montent, j'essaie de les encourager en passant mais je n'ai moi-même pas beaucoup d'entrain. Au refuge du Roc de Pêche, on bifurque, me voilà seule. Je cogite pas mal, je compte les km jusqu'à la fin, "vais-je tenir?". Et là badaboum! Je ne sais pas trop ce qu'il se passe mais je chute de tout mon poids sur le genou gauche qui heurte un rocher. Des chutes j'en ai déjà fait en trail mais celle-là c'est sûrement la plus lourde. J'ai mal mais apparemment rien de cassé. J'en serai pour de bons bleus et des jambes de boxer. Sacré look avec la jupette! Je repars clopin-clopant. Maintenant il faut que je temporise. Finir sans exploser, finir sans me blesser.
Retour à Pralognan. Je prends le temps de me ravitailler et repars pour la dernière boucle, direction le mont Bochor d'abord, puis le col de la Vanoise (2500m). La première montée se passe bien, je suis presque seule et j'aime ça. Le moral remonte. Puis descente vers le chalet de la Glière et là, coup de massue au moral: alors que j'étais seule, je rejoins sur le GR les coureurs du TAR, les randonneurs, les supporters. Ca fait beaucoup beaucoup de monde pour moi. La montée jusqu'au col de la Vanoise sera longue, très longue!
J'arrive tant bien que mal au lac des Vaches. Je lève les yeux de mes baskets, c'est vrai que ça déchire!
Le Lac des Vaches. L'image provient du CR de Sprolls sur kikourou (ici). |
Au dessus jusqu'au col, un long chemin est tracé dans la neige. C'est sûrement aussi beau que glissant et je laisse pas mal d'énergie dans la bataille. J'arrive au col passablement fatiguée, mais d'autant plus heureuse d'être en haut que la vue est carrément superbe! Ca donnerait envie d'aller voir plus loin, mais merci les gars, aujourd'hui je rentre!
Les genoux cagneux mais le sourire bright! Merci au kikoureur Danon pour cette photo (d'autres ici) |
Demi-tour donc, direction Pralognan. Je lâche les jambes dans la descente, plus la peine de temporiser maintenant. Ca y est, je vois l'arche, arrivée en 8h56. Heureuse d'avoir tenu malgré des jambes moyennes, heureuse d'en avoir fini, heureuse de ma 3ème place (27è scratch). Heureuse tout court. Caroline est 2ème en 8h41 (23è scratch), derrière Laureline 8h17 (13è scratch). Je reste baba devant son temps.
Podium féminin |
En y repensant, j'en ai bavé sur ce TGV, j'ai parfois pesté contre ces nombreux allers-retours mais, connaissant les organisateurs, je veux bien croire qu'ils n'avaient pas d'autre choix. Somme toute, je garde à l'esprit certaines vues grandioses et une organisation non moins grandiose. Ce qui ne peut que me donner envie de revenir sur le parcours originel!
dimanche 23 juin 2013
Les Contamines en duo
Au début de l'année lorsque Denis a accepté de me prendre en main je lui avais promis un programme soft avant l'UTMB. Mais les promesses sont faites pour ne pas être tenues, c'est bien connu! Je rajoute au dernier moment à mon programme le Trail du Haut Valmonjoie, une semaine pile-poil avant le TGV.
Le trail du Haut Valmonjoie c'est une course d'un format peu commun mais qui mériterait de l'être plus: une course en duo. C'est un peu le principe du raid CO mais sans la recherche de balise (dieu merci!!): pas de relais, les duos doivent faire tout le parcours ensemble. Je fais équipe avec Cyril. Autant joindre l'utile à l'agréable! :)
Le parcours fait 50km 3350+. Le ton est donné dès le départ puisqu'on commence ni plus ni moins que par un KMV pour rejoindre les Contamines à la Tête de la Combaz (2445m). Comme d'habitude, j'ai du mal à me mettre en marche. Cyril monte bien et je m'efforce de rester dans ses pas. Aux 3/4 de la montée, je me sens mieux et je demande à Cyril d'accélérer UN PEU. Il n'a pas dû entendre la fin de ma phrase car il part comme une fusée et je reste scotchée sur place. La preuve en images!
Le trail du Haut Valmonjoie c'est une course d'un format peu commun mais qui mériterait de l'être plus: une course en duo. C'est un peu le principe du raid CO mais sans la recherche de balise (dieu merci!!): pas de relais, les duos doivent faire tout le parcours ensemble. Je fais équipe avec Cyril. Autant joindre l'utile à l'agréable! :)
Le parcours fait 50km 3350+. Le ton est donné dès le départ puisqu'on commence ni plus ni moins que par un KMV pour rejoindre les Contamines à la Tête de la Combaz (2445m). Comme d'habitude, j'ai du mal à me mettre en marche. Cyril monte bien et je m'efforce de rester dans ses pas. Aux 3/4 de la montée, je me sens mieux et je demande à Cyril d'accélérer UN PEU. Il n'a pas dû entendre la fin de ma phrase car il part comme une fusée et je reste scotchée sur place. La preuve en images!
Cyril, grand sourire (et petites cuisses). Ceci est une course en duo, cherchez Charlie! |
Dans la descente qui suit, je prends les commandes car je suis plus à l'aise. C'est alpin, quelques passages de névés, ça me plait et je me réveille petit à petit. Arrive la 2ème montée du jour. On retrouve les équipe du 30km duo et je ne sais pas ce qu'il se passe mais me voilà déchainée. Doubler des équipes me motive (même s'ils ne sont pas sur le même parcours) et je monte à un train d'enfer. Cette fois c'est Cyril qui tire la langue. Je l'entend dans un souffle me dire "ralentis stp" mais je l'écoute à peine, fallait pas m'en faire baver tout à l'heure! ;) Col de la fenêtre (2245m).
Nouvelle descente jusqu'au refuge de Nant, puis dernière montée jusque Tré la Tête (1970m). Je mène toujours la danse, on avance bien. Dernière descente jusqu'à l'arrivée aux Contamines. Ce n'est pas le point fort de Cyril mais il donne tout ce qu'il peut dans ces derniers km. On franchit la ligne main dans la main. C'était bien sympa cette aventure ensemble!
On finit en 6h56, 8/47 toutes catégories confondues et 3ème mixte derrière Célia Chiron/Adrien Michaud, 2ème scratch (!!), et Esther Candela/Quentin Debray, 5ème scratch. Un très bon niveau chez les mixtes cette année!
dimanche 2 juin 2013
Week-end choc dans le Vercors
La maxi-race est annulée? Qu'à cela ne tienne, à déception rime action: ni une ni deux, je m'organise au pied levé un week-end choc pour le week-end suivant, avec deux courses en deux jours. De quoi étancher ma soif de trail, au moins provisoirement...
Samedi: Ronde du Mont Aiguille, 25km, 1000m+. A priori ce n'est pas une course pour moi: trop court, trop plat. Mais tout ce que je veux c'est faire des km et regoûter à la compet car après 3 semaines d'abstinence, ça me manque!
La Ronde du Mont Aiguille est une course particulière: c'est l'une des pionnières du trail, elle existe depuis les années 70 et jamais son parcours n'a changé en 33 éditions. Et pourtant impossible de trouver ni parcours, ni profil et encore moins un tracé gpx. Un quoi?? Les inscriptions se font sur place et uniquement sur place, le prix est dérisoire (12 euros!). Les organisateurs veulent garder cet esprit de course populaire et familiale, loin des grosses machines, et franchement c'est tout à leur honneur. Il me tarde d'y être...
En parlant de tarder, on passe à deux doigts de rater le départ, la faute à une orientation douteuse pour se rendre à Clelles. Ben quoi, y a pas qu'au Mont Ventoux que j'ai le droit de me paumer! A peine le temps de récupérer nos dossard, quelques mots avec Jean Phi et hop c'est parti.
Ca commence direct par une montée. Je pars tranquillou comme je sais si bien le faire. Comment ça je ne sais rien faire d'autre? ;) La parcours est simple, il suffit de faire le tour du Mont Aiguille qui s'élève majestueusement au coeur du Trièves. Enfin pour nous tour ou pas tour, peu importe car on nage dans la brume et on ne voit pas grand chose à part nos pieds. Et ceux là, depuis le début de l'année, croyez moi j'ai eu bien l'occasion de les admirer!
Le parcours est une succession de single, chemins plus larges et petites portions de routes. C'est plutôt roulant malgré la boue mais il y a peu de lignes droites et je me surprends à prendre du plaisir à courir. Oui, vous avez bien lu, à courir et non à marcher! C'est la nouvelle Juju cru 2013, mise en bouteille par coach Denis!
Il y a une quantité hallucinante de ravitos, presque une 10aine sur les 25km! Tous sont tenus par des locaux qui, malgré le froid, semblent tout heureux de participer avec nous. J'ai chaud au coeur, ça me motive.
Presque sans m'en rendre compte, j'arrive au bout de ces 25km. On m'annonce 2èF. Ce n'est pas le principal aujourd'hui mais ça fait toujours plaisir. A l'arrivée nous attend un buffet froid énorme avec les produits du coin. Je n'ai pas grand chose à dire d'autre que merci messieurs les organisateurs, surtout ne changez pas!
Dimanche: maratrail de Lans en Vercors, 48km, 2300+. La nuit a été plutôt bonne. On a récupéré Farouk from Switzerland qui est de retour sur les terres grenobloises pour un trail. Et tout le peloton en tremble! ;) J'ai l'impression d'avoir pas mal récupéré de la veille. Mon plan est de partir doucement (as usual) et advienne que pourra.
A Lans avant le départ, je rencontre Patrick qui est à l'origine de mon invit ici. Un grand merci en passant! Pour la petite histoire, Patrick, je l'ai rencontré sous le déluge de la TDS. On a fait un petit bout de chemin dans les pas l'un de l'autre et (sur)vivre ça ensemble, faut croire que ça crée des liens! De la TDS il y a aussi Agnès, Mme Agnès devrais-je dire. Je me souviens comment elle m'avait déposée sur place à la TDS. Ca me fait plaisir de la revoir même si honnêtement je perds une place d'un coup là, avant même le départ! ;)
En parlant de départ, c'est parti! Ca commence par quelques km de plat sur lesquels je ne m'emballe pas. De toute façon Patrick m'a bien prévenu, la course commence vraiment à partir de St Nizier au km30. Gardons des forces.
Alors que la pente s'élève je vois Agnès et une autre féminine, Caroline Aubret, qui prennent la poudre d'escampette. Mais peu importe, de mon côté je fais ma course dans ma bulle.
Ca monte assez régulièrement jusqu'au km12, puis un chemin tout en relance sur les crêtes pendant une dizaine de km. Enfin crêtes, je sais pas trop, on est juste dans la brume et le vent. Le contraire m'eut étonné! A ma grande surprise je rattrape Agnès. Elle marche. Je m'arrête à son niveau,elle me dit qu'elle a réveillé une tendinite du fascia. On fait quelques foulées ensemble puis elle me dit de partir, qu'elle va abandonner dès que possible. J'ai de la peine pour elle. Je repars en lui souhaitant bon courage.
S'en suit plusieurs km de neige qui font travailler les chevilles. Depuis quelques temps, j'ai retrouvé Benoit avec qui j'étudiais il y a 15 ans. A l'époque aucun de nous ne faisait du trail, et c'est marrant de se retrouver là ensemble, en plein Vercors, les pieds dans la neige. Benoit si vous l'avez rencontré, je pense que vous vous en souvenez: il parle, il parle, il parle, c'est à se demander quand il respire!
Quelques km plus loin je rejoins Caroline. Elle a des crampes. Je lui dit de bien boire et essaie de l'encourager comme je peux puis repars. Maintenant je sais qu'il me reste à bien gérer. On aborde la descente jusque Engins (km28), puis c'est le moment de vérité avec la montée sur le Moucherotte. C'est un peu plus alpin que le début de parcours et c'est ce que j'aime. Je gère, tout se passe bien.
Après le sommet du Moucherotte, reste 10 gros km de descente avec quelques petites montées pour travailler la relance. Au cas où on ne serait pas assez fatigué comme ça! Peu avant l'arrivée je rencontre Thierry qui n'est autre que mon big boss. Merci chef pour les encouragements! J'arrive à Lans, je fais les derniers mètres avec Martine Volay qui a gagné le trail du Pic St Michel quelques instants plus tôt. Après le maratrail en 2011, le pic en 2013, je ne sais pas ce qu'elle va pouvoir gagner en 2014. Patrick, il va falloir que tu inventes un nouvelle course pour elle! ;)
A l'arrivée je rencontre Nini et Ludo qui ont fait le pic, ainsi que Caro, Jérémy et Corentin qui eux ont fait la sieste! lol Chacun son sport!
Le temps de prendre une douche et de ruiner la sdb de Caro et Jérémy et c'est le podium. Je finis donc 1èreF, devant Caroline et Catherine Casier.
En conclusion, un bon week-end choc. Un peu plus de 70km et 3800+. J'ai bien géré les deux jours, j'ai bien fait tourné les jambes. Pour les sensations, je ne me suis pas trouvée au top en montée. La faute à cet hiver qui s'éternise. Mais je ne m'inquiète pas trop, avec le retour du soleil, je sais que je vais naturellement faire du d+. Mais bon il faut juste que le soleil revienne!!
Pour finir, un grand merci aux organisateurs des deux courses de ce week-end. J'ai passé un super moment et tout ça c'est grâce à vous. Sans parler des bénévoles au sourire inaltérable malgré le froid, la brume, le vent. Sincèrement, merci.
Samedi: Ronde du Mont Aiguille, 25km, 1000m+. A priori ce n'est pas une course pour moi: trop court, trop plat. Mais tout ce que je veux c'est faire des km et regoûter à la compet car après 3 semaines d'abstinence, ça me manque!
La Ronde du Mont Aiguille est une course particulière: c'est l'une des pionnières du trail, elle existe depuis les années 70 et jamais son parcours n'a changé en 33 éditions. Et pourtant impossible de trouver ni parcours, ni profil et encore moins un tracé gpx. Un quoi?? Les inscriptions se font sur place et uniquement sur place, le prix est dérisoire (12 euros!). Les organisateurs veulent garder cet esprit de course populaire et familiale, loin des grosses machines, et franchement c'est tout à leur honneur. Il me tarde d'y être...
La Ronde du Mont Aiguille, version années 70 |
En parlant de tarder, on passe à deux doigts de rater le départ, la faute à une orientation douteuse pour se rendre à Clelles. Ben quoi, y a pas qu'au Mont Ventoux que j'ai le droit de me paumer! A peine le temps de récupérer nos dossard, quelques mots avec Jean Phi et hop c'est parti.
Ca commence direct par une montée. Je pars tranquillou comme je sais si bien le faire. Comment ça je ne sais rien faire d'autre? ;) La parcours est simple, il suffit de faire le tour du Mont Aiguille qui s'élève majestueusement au coeur du Trièves. Enfin pour nous tour ou pas tour, peu importe car on nage dans la brume et on ne voit pas grand chose à part nos pieds. Et ceux là, depuis le début de l'année, croyez moi j'ai eu bien l'occasion de les admirer!
Le parcours est une succession de single, chemins plus larges et petites portions de routes. C'est plutôt roulant malgré la boue mais il y a peu de lignes droites et je me surprends à prendre du plaisir à courir. Oui, vous avez bien lu, à courir et non à marcher! C'est la nouvelle Juju cru 2013, mise en bouteille par coach Denis!
Il y a une quantité hallucinante de ravitos, presque une 10aine sur les 25km! Tous sont tenus par des locaux qui, malgré le froid, semblent tout heureux de participer avec nous. J'ai chaud au coeur, ça me motive.
Presque sans m'en rendre compte, j'arrive au bout de ces 25km. On m'annonce 2èF. Ce n'est pas le principal aujourd'hui mais ça fait toujours plaisir. A l'arrivée nous attend un buffet froid énorme avec les produits du coin. Je n'ai pas grand chose à dire d'autre que merci messieurs les organisateurs, surtout ne changez pas!
Dimanche: maratrail de Lans en Vercors, 48km, 2300+. La nuit a été plutôt bonne. On a récupéré Farouk from Switzerland qui est de retour sur les terres grenobloises pour un trail. Et tout le peloton en tremble! ;) J'ai l'impression d'avoir pas mal récupéré de la veille. Mon plan est de partir doucement (as usual) et advienne que pourra.
A Lans avant le départ, je rencontre Patrick qui est à l'origine de mon invit ici. Un grand merci en passant! Pour la petite histoire, Patrick, je l'ai rencontré sous le déluge de la TDS. On a fait un petit bout de chemin dans les pas l'un de l'autre et (sur)vivre ça ensemble, faut croire que ça crée des liens! De la TDS il y a aussi Agnès, Mme Agnès devrais-je dire. Je me souviens comment elle m'avait déposée sur place à la TDS. Ca me fait plaisir de la revoir même si honnêtement je perds une place d'un coup là, avant même le départ! ;)
En parlant de départ, c'est parti! Ca commence par quelques km de plat sur lesquels je ne m'emballe pas. De toute façon Patrick m'a bien prévenu, la course commence vraiment à partir de St Nizier au km30. Gardons des forces.
Premiers km de plat |
Alors que la pente s'élève je vois Agnès et une autre féminine, Caroline Aubret, qui prennent la poudre d'escampette. Mais peu importe, de mon côté je fais ma course dans ma bulle.
Ca monte assez régulièrement jusqu'au km12, puis un chemin tout en relance sur les crêtes pendant une dizaine de km. Enfin crêtes, je sais pas trop, on est juste dans la brume et le vent. Le contraire m'eut étonné! A ma grande surprise je rattrape Agnès. Elle marche. Je m'arrête à son niveau,elle me dit qu'elle a réveillé une tendinite du fascia. On fait quelques foulées ensemble puis elle me dit de partir, qu'elle va abandonner dès que possible. J'ai de la peine pour elle. Je repars en lui souhaitant bon courage.
S'en suit plusieurs km de neige qui font travailler les chevilles. Depuis quelques temps, j'ai retrouvé Benoit avec qui j'étudiais il y a 15 ans. A l'époque aucun de nous ne faisait du trail, et c'est marrant de se retrouver là ensemble, en plein Vercors, les pieds dans la neige. Benoit si vous l'avez rencontré, je pense que vous vous en souvenez: il parle, il parle, il parle, c'est à se demander quand il respire!
Quelques km plus loin je rejoins Caroline. Elle a des crampes. Je lui dit de bien boire et essaie de l'encourager comme je peux puis repars. Maintenant je sais qu'il me reste à bien gérer. On aborde la descente jusque Engins (km28), puis c'est le moment de vérité avec la montée sur le Moucherotte. C'est un peu plus alpin que le début de parcours et c'est ce que j'aime. Je gère, tout se passe bien.
Après le sommet du Moucherotte, reste 10 gros km de descente avec quelques petites montées pour travailler la relance. Au cas où on ne serait pas assez fatigué comme ça! Peu avant l'arrivée je rencontre Thierry qui n'est autre que mon big boss. Merci chef pour les encouragements! J'arrive à Lans, je fais les derniers mètres avec Martine Volay qui a gagné le trail du Pic St Michel quelques instants plus tôt. Après le maratrail en 2011, le pic en 2013, je ne sais pas ce qu'elle va pouvoir gagner en 2014. Patrick, il va falloir que tu inventes un nouvelle course pour elle! ;)
L'arrivée à Lans, avec Martine à la caméra |
A l'arrivée je rencontre Nini et Ludo qui ont fait le pic, ainsi que Caro, Jérémy et Corentin qui eux ont fait la sieste! lol Chacun son sport!
Le temps de prendre une douche et de ruiner la sdb de Caro et Jérémy et c'est le podium. Je finis donc 1èreF, devant Caroline et Catherine Casier.
Houh le beau trophée (avec le sourire svp!) |
En conclusion, un bon week-end choc. Un peu plus de 70km et 3800+. J'ai bien géré les deux jours, j'ai bien fait tourné les jambes. Pour les sensations, je ne me suis pas trouvée au top en montée. La faute à cet hiver qui s'éternise. Mais je ne m'inquiète pas trop, avec le retour du soleil, je sais que je vais naturellement faire du d+. Mais bon il faut juste que le soleil revienne!!
Pour finir, un grand merci aux organisateurs des deux courses de ce week-end. J'ai passé un super moment et tout ça c'est grâce à vous. Sans parler des bénévoles au sourire inaltérable malgré le froid, la brume, le vent. Sincèrement, merci.
samedi 13 avril 2013
Sous le soleil du Salève
Retour à Etrembières pour l'Ultra montée du Salève, une course que j'ai déjà faite l'an dernier. Le principe: monter le plus de fois possible le Salève (660m D+) en l'espace de 6h, la descente se faisant en téléphérique (nos genoux vous en remercient). L'an dernier j'avais fait 7 montées en 5h01 (seuls les temps de montée comptent), mais la dernière montée avait été validée à quelques secondes des 6h fatidiques. Autant vous dire que ça avait été chaud! Cette année: objectif 7 montées. Je sais d'ores et déjà que ça va être dur. Mais la bonne nouvelle c'est qu'il fait très beau et c'est assez rare pour être noté. Je vais enfin voir le Salève sur le soleil. Pour l'occasion je ressors mes plus beaux atours: la jupette!
J'arrive sur place vers 9h pour un départ à 10h. Je rejoins Cyril qui arrive de Suisse. On croise François, un ami traileur suisse "kamikaze" qui vient sur le Salève pour faire du déniv en préparation de son programme commando de l'été. On croise également Caroline et Luc Chaverot du Team, on échange quelques mots sur le parcours et la gestion de course. Caro nous dit qu'elle ne sait pas trop où elle en est, elle n'a rien fait depuis une semaine. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle, je sais qu'elle va envoyer bien comme il faut! (et je ne me tromperai pas)
10h nous voilà sur la ligne de départ. Je vois en première ligne Christel Dewalle. Je me dis qu'elle est venue pour tenter les 8 montées et exploser du coup le record féminin car 7 montées c'est pas assez challenge pour elle. Nous ne jouons pas dans la même cour!
Top départ, c'est parti pour 6h. Les premiers centaines de mètres sont plats et, sans surprise ça part vite, bien trop vite pour mon moteur diesel année 1979. Puis on entre dans la forêt et dans le vif du sujet par la même occasion: un chemin souvent monotrace avec une pente moyenne à env. 30% sur 2.5 km pour 660 D+. Je sors les bâtons, voilà, on y est, c'est parti pour la première. Je ne suis d'emblée pas très bien, mais rien d'étonnant, je sais que j'emmagasine la fatigue des courses et de l'entraînement de ces dernières semaines. Je me dis qu'il va juste falloir gérer mon effort et ne pas coincer, c'est l'objectif de la journée. Je vois Cyril devant, bien devant, et Caro encore plus loin. Je vois également une autre féminine que je ne connais pas, Armelle Saunier-Magat. Je garde mon rythme et la rejoins petit à petit. Je me dis que je vais rester un moment dans ces pas. Un peu présomptueux chère madame: dès qu'elle me voit elle passe la 3ème, ce dont mon moteur diesel n'est pas équipé! Elle me prend rapidement plusieurs dizaines de mètres, ensuite j'arrête de regarder, je me dis que mes pieds sont bien plus intéressants!
J'arrive tant bien que mal en haut du téléphérique, synonyme d'arrivée de la 1ère montée. J'y retrouve Caro, Armelle et Cyril qui attendent la benne. Je prend une verre en passant et je saute dans la benne qui est sur le point de partir. Bien bondée cette première benne, j'ai des relents de métro parisien à 8h du mat qui remontent! A la différence près que la vue est magnifique. Le lac Léman, je connais bien mais je ne m'en lasse pas.
Mais à peine le temps de reprendre mon souffle et c'est parti pour la 2ème montée. Caro et Armelle prennent la poudre d'escampette, je ne les reverrai plus. Cyril est d'abord devant, puis il coince un peu et je lui passe devant. Il reste dans mes pas et sprinte pour me dépasser à quelques mètres de l'arrivée. Soit disant pour retenir la benne pour nous. Mouais... moi je pense plutôt qu'il voulait me griller le coco! ;)
De toute façon c'est peine perdue puisque la benne part à l'instant même où on arrive. 5 minutes à attendre avant la prochaine. J'en profite pour me diriger vers le ravitaillement et c'est là que je découvre que je suis au paradis! Outre le classique pain-fromage-tuc-choco auxquels je ne toucherai pas de toute la course, il y a une quantité faramineuse de fruits exotiques: mangues, papaye, ananas, melon... Il manque juste de la pastèque et je ne repars plus! Je mange à n'en plus pouvoir, ah c'est bon! Finalement la benne arrive et c'est avec la larme à l'oeil que je repars. Encore plus motivée pour revenir au plus vite!
La 3ème montée est un peu le copié-collé de la 2ème. Cyril est avec moi, il me double ENCORE sur la ligne (ça va être bonne ambiance ce soir à l'appart! ;)) Pour mon plus grand bonheur (!), on rate de nouveau la benne de justesse. 5 minutes à gouter, re-gouter et re-re-gouter à tous ces fruits. Les mauvaises langues pourraient presque croire que j'ai fait exprès, mais même pas monsieur le juge, je n'avais juste pas les jambes pour accélérer.
Mais avec tout ça, j'ai attendu 10 minutes sur les deux dernières bennes, c'est pas pour arranger mon objectif des 7 montées. J'ai un peu le moral à plat sur le coup mais je me dis que la course est encore longue. Je repars, moyennement motivée mais pas totalement démobilisée.
La 4ème montée se passe bien. Je sens que je ne fléchis pas, c'est plutôt bon signe. Cyril coince un peu plus et pour une fois il arrive derrière moi. Dans la benne des coureurs me disent que les 7 montées sont encore possible, ma motivation remonte en flèche.
Les montées 5 et 6 se passent sans encombre. Je sens bien que par rapport à l'année dernière je suis plus régulière. Cyril coince plus et je le perd de vue. Au moment de prendre la benne pour redescendre de la 6ème montée, je demande combien de tmps il nous reste: 50 minutes pour faire le 7ème. Sauf accident, ça devrait le faire! Je repars d'un bon train et reste régulière. 7 montées, ça le fait, objectif rempli!
Au final j'ai mis 5 minutes de moins que l'an dernier en étant bien moins reposée et c'est quand même très bon signe. Mais surtout j'ai bien bien mieux géré: j'ai mis 4 minutes de plus sur les 4 premières montées mais 9 minutes de moins sur les 3 dernières.
Certes, le classement est moins bon (4ème F) mais le plateau était bien plus relevé. Outre la stratosphérique Christel qui fait 8 montées (clap clap clap), Armelle (2ème, 7 montées) et Caro (3ème, 7 montées) étaient hors d'atteinte, même avec les jambes de ma vie. Chapeau les filles!
J'arrive sur place vers 9h pour un départ à 10h. Je rejoins Cyril qui arrive de Suisse. On croise François, un ami traileur suisse "kamikaze" qui vient sur le Salève pour faire du déniv en préparation de son programme commando de l'été. On croise également Caroline et Luc Chaverot du Team, on échange quelques mots sur le parcours et la gestion de course. Caro nous dit qu'elle ne sait pas trop où elle en est, elle n'a rien fait depuis une semaine. Mais je ne me fais pas de soucis pour elle, je sais qu'elle va envoyer bien comme il faut! (et je ne me tromperai pas)
10h nous voilà sur la ligne de départ. Je vois en première ligne Christel Dewalle. Je me dis qu'elle est venue pour tenter les 8 montées et exploser du coup le record féminin car 7 montées c'est pas assez challenge pour elle. Nous ne jouons pas dans la même cour!
Top départ, c'est parti pour 6h. Les premiers centaines de mètres sont plats et, sans surprise ça part vite, bien trop vite pour mon moteur diesel année 1979. Puis on entre dans la forêt et dans le vif du sujet par la même occasion: un chemin souvent monotrace avec une pente moyenne à env. 30% sur 2.5 km pour 660 D+. Je sors les bâtons, voilà, on y est, c'est parti pour la première. Je ne suis d'emblée pas très bien, mais rien d'étonnant, je sais que j'emmagasine la fatigue des courses et de l'entraînement de ces dernières semaines. Je me dis qu'il va juste falloir gérer mon effort et ne pas coincer, c'est l'objectif de la journée. Je vois Cyril devant, bien devant, et Caro encore plus loin. Je vois également une autre féminine que je ne connais pas, Armelle Saunier-Magat. Je garde mon rythme et la rejoins petit à petit. Je me dis que je vais rester un moment dans ces pas. Un peu présomptueux chère madame: dès qu'elle me voit elle passe la 3ème, ce dont mon moteur diesel n'est pas équipé! Elle me prend rapidement plusieurs dizaines de mètres, ensuite j'arrête de regarder, je me dis que mes pieds sont bien plus intéressants!
J'arrive tant bien que mal en haut du téléphérique, synonyme d'arrivée de la 1ère montée. J'y retrouve Caro, Armelle et Cyril qui attendent la benne. Je prend une verre en passant et je saute dans la benne qui est sur le point de partir. Bien bondée cette première benne, j'ai des relents de métro parisien à 8h du mat qui remontent! A la différence près que la vue est magnifique. Le lac Léman, je connais bien mais je ne m'en lasse pas.
Mais à peine le temps de reprendre mon souffle et c'est parti pour la 2ème montée. Caro et Armelle prennent la poudre d'escampette, je ne les reverrai plus. Cyril est d'abord devant, puis il coince un peu et je lui passe devant. Il reste dans mes pas et sprinte pour me dépasser à quelques mètres de l'arrivée. Soit disant pour retenir la benne pour nous. Mouais... moi je pense plutôt qu'il voulait me griller le coco! ;)
De toute façon c'est peine perdue puisque la benne part à l'instant même où on arrive. 5 minutes à attendre avant la prochaine. J'en profite pour me diriger vers le ravitaillement et c'est là que je découvre que je suis au paradis! Outre le classique pain-fromage-tuc-choco auxquels je ne toucherai pas de toute la course, il y a une quantité faramineuse de fruits exotiques: mangues, papaye, ananas, melon... Il manque juste de la pastèque et je ne repars plus! Je mange à n'en plus pouvoir, ah c'est bon! Finalement la benne arrive et c'est avec la larme à l'oeil que je repars. Encore plus motivée pour revenir au plus vite!
La 3ème montée est un peu le copié-collé de la 2ème. Cyril est avec moi, il me double ENCORE sur la ligne (ça va être bonne ambiance ce soir à l'appart! ;)) Pour mon plus grand bonheur (!), on rate de nouveau la benne de justesse. 5 minutes à gouter, re-gouter et re-re-gouter à tous ces fruits. Les mauvaises langues pourraient presque croire que j'ai fait exprès, mais même pas monsieur le juge, je n'avais juste pas les jambes pour accélérer.
Mais avec tout ça, j'ai attendu 10 minutes sur les deux dernières bennes, c'est pas pour arranger mon objectif des 7 montées. J'ai un peu le moral à plat sur le coup mais je me dis que la course est encore longue. Je repars, moyennement motivée mais pas totalement démobilisée.
La 4ème montée se passe bien. Je sens que je ne fléchis pas, c'est plutôt bon signe. Cyril coince un peu plus et pour une fois il arrive derrière moi. Dans la benne des coureurs me disent que les 7 montées sont encore possible, ma motivation remonte en flèche.
Les montées 5 et 6 se passent sans encombre. Je sens bien que par rapport à l'année dernière je suis plus régulière. Cyril coince plus et je le perd de vue. Au moment de prendre la benne pour redescendre de la 6ème montée, je demande combien de tmps il nous reste: 50 minutes pour faire le 7ème. Sauf accident, ça devrait le faire! Je repars d'un bon train et reste régulière. 7 montées, ça le fait, objectif rempli!
Au final j'ai mis 5 minutes de moins que l'an dernier en étant bien moins reposée et c'est quand même très bon signe. Mais surtout j'ai bien bien mieux géré: j'ai mis 4 minutes de plus sur les 4 premières montées mais 9 minutes de moins sur les 3 dernières.
Certes, le classement est moins bon (4ème F) mais le plateau était bien plus relevé. Outre la stratosphérique Christel qui fait 8 montées (clap clap clap), Armelle (2ème, 7 montées) et Caro (3ème, 7 montées) étaient hors d'atteinte, même avec les jambes de ma vie. Chapeau les filles!
dimanche 24 mars 2013
Lost in Ventoux, ou la tragédie du dossard 47
47, c'est mon numéro de dossard pour ce 2ème trail de la saison. Ce sera le trail du Ventoux version parcours de repli pour cause de glace au sommet: env 42km et 2200m de d+. Enfin en théorie.
J'arrive vendredi soir au Bastidon de Lauriane et Pierre à Bélézy. Alex Mayer m'y rejoint un peu plus tard après la bagatelle de 9h de route. Il a faim, il est fatigué mais rassurez-vous, ça ne l'empêche pas de parler! ;) On passe un samedi tranquille à papoter, manger (super risotto du chef Alex!) et courir un peu.
Dimanche matin, réveil à 6h. Petit coup d'oeil dehors: il pleut, il fait frais. OK, je retrouve les conditions hivernales qui m'ont accompagnées sur toute ma saison 2012. La poisse.
Top départ. Mis à part les premiers km roulants pour étirer le peloton (1500 coureurs sur les deux courses), le parcours se fait sur monotraces avec racines, cailloux, boue, pluie voire neige, et parfois même tout ça en même temps! C'est le genre du terrain où je suis à l'aise. Que voulez-vous, je m'ennuie quand c'est trop facile!
Première partie de course "normale" pour moi, je suis ni bien ni mal. Mais au fur et à mesure que les km passent, le bon gros moteur diesel que je suis commence à se mettre en marche. Sans même m'en rendre compte, je grappille des places. Il faut dire que je suis dans un bon jour: des mollets de feu pour grimper, et des descentes un peu techniques qui me conviennent.
Le temps passe vite, je me fais plaisir. Il ne doit plus rester grand chose en montée, puis la descente vers Bédoin. Je mets les gaz sur cette montée, je double une première féminine, c'est Emilie Lecomte, puis une autre, Mélanie Rousset. J'arrive sur un chemin forestier, je vois des balises qui montent, je les suis en courant (lentement mais sûrement). Je rate la bifurc à gauche, perd qq minutes, revient en arrière et descend à toute vitesse sur un chemin très escarpé pour rattraper le peu de temps perdu. Ca descend un bon moment, je croise une première route, tient c'est bizarre les flèches vont dans l'autre sens... Je tourne la tête mais ne vois rien, je continue à descendre. Arrive une seconde route et, plantés devant devant, Emilie, Mélanie et deux autres coureurs. Ils sont arrêtés, dubitatifs, devant d'autres flèches dans l'autre sens. Ooooooops, on est dans le mauvais sens! On est en fait sur le chemin qu'on a pris à l'aller, quelques 20km plus tôt. La boulette....
Il est bien trop tard pour revenir en arrière, la course est finie pour nous. On décide de continuer sur le chemin aller plutôt que de revenir en arrière. Quitte à être idiot, autant l'être jusqu'au bout! On a tous un peu le moral dans les chaussettes (mouillées) mais on s'encourage mutuellement. Ce n'est pas 42km mais 50 qu'on parcourt finalement, avec plusieurs centaines de mètres de d+ en cadeau. On franchit la ligne d'arrivée mains dans la mains. Disqualifiés bien sûr mais on n'a pas abandonné, et on y tient. C'est finalement une histoire forte qu'on a vécu tous ensemble. Les loosers magnifiques. On s'en souviendra!
J'apprendrai finalement que j'étais 4ème quand je me suis perdue, pas loin de la 3ème. Déçue bien sûr car j'aurais pu faire un bon coup sur cette course relevée mais tout a basculé en peu de temps. Par contre côté forme, je suis contente, la pêche revient. Je me suis sentie très bien en montée, très bien en descente. Reste à continuer à travailler la relance mais je sais que coach Denis veille sur moi!
Comment nous sommes nous perdus? Apparemment c'est au niveau du chemin forestier qu'on a pris la mauvaise option (bien que pas ensemble): il fallait descendre à gauche et on est monté à droite. Il est vrai que c'était un point délicat puisqu'ici les deux côtés de la route étaient balisés, à l'aller et au retour. L'organisation a clairement été light sur le balisage car je ne suis pas allée à l'encontre de signes au sol ou autre. Je n'ai juste pas tourné la tête du bon côté, et ensuite vu que c'était balisé pour l'aller, tout s'est enchainé. Mais ce qui est fait est fait, ce n'est qu'une course parmi bien d'autres, ce n'est pas très grave. Finalement il faut prendre ces 50km comme une bonne sortie longue, effectuée en très bonne compagnie!
J'arrive vendredi soir au Bastidon de Lauriane et Pierre à Bélézy. Alex Mayer m'y rejoint un peu plus tard après la bagatelle de 9h de route. Il a faim, il est fatigué mais rassurez-vous, ça ne l'empêche pas de parler! ;) On passe un samedi tranquille à papoter, manger (super risotto du chef Alex!) et courir un peu.
Dimanche matin, réveil à 6h. Petit coup d'oeil dehors: il pleut, il fait frais. OK, je retrouve les conditions hivernales qui m'ont accompagnées sur toute ma saison 2012. La poisse.
Top départ. Mis à part les premiers km roulants pour étirer le peloton (1500 coureurs sur les deux courses), le parcours se fait sur monotraces avec racines, cailloux, boue, pluie voire neige, et parfois même tout ça en même temps! C'est le genre du terrain où je suis à l'aise. Que voulez-vous, je m'ennuie quand c'est trop facile!
Première partie de course "normale" pour moi, je suis ni bien ni mal. Mais au fur et à mesure que les km passent, le bon gros moteur diesel que je suis commence à se mettre en marche. Sans même m'en rendre compte, je grappille des places. Il faut dire que je suis dans un bon jour: des mollets de feu pour grimper, et des descentes un peu techniques qui me conviennent.
Le temps passe vite, je me fais plaisir. Il ne doit plus rester grand chose en montée, puis la descente vers Bédoin. Je mets les gaz sur cette montée, je double une première féminine, c'est Emilie Lecomte, puis une autre, Mélanie Rousset. J'arrive sur un chemin forestier, je vois des balises qui montent, je les suis en courant (lentement mais sûrement). Je rate la bifurc à gauche, perd qq minutes, revient en arrière et descend à toute vitesse sur un chemin très escarpé pour rattraper le peu de temps perdu. Ca descend un bon moment, je croise une première route, tient c'est bizarre les flèches vont dans l'autre sens... Je tourne la tête mais ne vois rien, je continue à descendre. Arrive une seconde route et, plantés devant devant, Emilie, Mélanie et deux autres coureurs. Ils sont arrêtés, dubitatifs, devant d'autres flèches dans l'autre sens. Ooooooops, on est dans le mauvais sens! On est en fait sur le chemin qu'on a pris à l'aller, quelques 20km plus tôt. La boulette....
Il est bien trop tard pour revenir en arrière, la course est finie pour nous. On décide de continuer sur le chemin aller plutôt que de revenir en arrière. Quitte à être idiot, autant l'être jusqu'au bout! On a tous un peu le moral dans les chaussettes (mouillées) mais on s'encourage mutuellement. Ce n'est pas 42km mais 50 qu'on parcourt finalement, avec plusieurs centaines de mètres de d+ en cadeau. On franchit la ligne d'arrivée mains dans la mains. Disqualifiés bien sûr mais on n'a pas abandonné, et on y tient. C'est finalement une histoire forte qu'on a vécu tous ensemble. Les loosers magnifiques. On s'en souviendra!
J'apprendrai finalement que j'étais 4ème quand je me suis perdue, pas loin de la 3ème. Déçue bien sûr car j'aurais pu faire un bon coup sur cette course relevée mais tout a basculé en peu de temps. Par contre côté forme, je suis contente, la pêche revient. Je me suis sentie très bien en montée, très bien en descente. Reste à continuer à travailler la relance mais je sais que coach Denis veille sur moi!
Comment nous sommes nous perdus? Apparemment c'est au niveau du chemin forestier qu'on a pris la mauvaise option (bien que pas ensemble): il fallait descendre à gauche et on est monté à droite. Il est vrai que c'était un point délicat puisqu'ici les deux côtés de la route étaient balisés, à l'aller et au retour. L'organisation a clairement été light sur le balisage car je ne suis pas allée à l'encontre de signes au sol ou autre. Je n'ai juste pas tourné la tête du bon côté, et ensuite vu que c'était balisé pour l'aller, tout s'est enchainé. Mais ce qui est fait est fait, ce n'est qu'une course parmi bien d'autres, ce n'est pas très grave. Finalement il faut prendre ces 50km comme une bonne sortie longue, effectuée en très bonne compagnie!
dimanche 10 mars 2013
Les cabornis, I'm back!
Après 5 mois d'abstinence, j'ai (enfin) raccroché un dossard aux 40km des Cabornis, dans les Monts d'Or. Dieu que ça fait mal, mais dieu que ça fait du bien!
Dimanche matin, réveil à 6h. Sympa la grasse mat'. Il faut quand même être pas net ... euh passionné pour s'infliger ça. Arrivée à Chasselay sur les coups de 8h pour un départ à 9h. Je croise le kikoureur yannos69 ("69" comme le département hein!) qui m'avait covoituré l'an dernier pour cette même course. Cette année j'ai mis plusieurs messages sur les forums mais personne n'a voulu de moi, bouhhh.
Je m'échauffe à peine, pas le temps et pas la motivation. De toute façon je veux partir doucement. J'ai très peu de km dans les jambes cet hiver et j'ai un tendon qui me tiraille au niveau de la cheville, signe de fatigue chez moi. Je préfère jouer la sécurité.
La première partie se passe gentiment. C'est un peu dense pour moi, ça piétine quelque fois en montée et j'en profite pour récupérer. Arrive enfin le 15ème km, siège du premier ravito (coca, abricots secs, pain d'épice, fromage, tout en même dans la bouche!), mais surtout siège de la bifurcation des deux courses du 27 et 40km. La plupart des coureurs tournent vers le 27km. Enfin seule! Le moral, qui n'était pourtant pas bas, monte en flèche. Les jambes tournent bien, j'accélère, je suis seule, je suis bien (un peu asociale sur les bords la fille). Tellement bien que je rate un croisement! Je perds quelques minutes à retrouver le chemin mais rien de bien méchant.
Cette 2ème partie de course se passe mieux. Je double régulièrement et je me sens plus à l'aise. Je sais que les courses denses, ce n'est pas fait pour moi. J'ai besoin d'espace pour m'exprimer. Oui, ça promet pour l'UTMB... Côté parcours, rien d'exceptionnel mais ça reste sympa: une succession de montées-descentes pour casser les pattes, très peu de lignes droites, une vue souvent dégagée. Pour comparaison je trouve ça bien plus intéressant que les longues traversées des Templiers.
4h33 de course, je franchis l'arrivée en 3ème position féminine. Contente d'en finir mais surtout contente d'être de retour sur le trail. C'en est même euphorisant! Caroline Chaverot me rejoint, on discute quelques minutes. Elle est arrivée en 2ème position, 15 minutes plus tôt. Elle fait un début de saison tonitruant, croyez-moi on n'a pas fini de parler d'elle! La première féminine est Isabelle Jaussaud, arrivée 30 minutes plus tôt. C'est un autre monde.
Au final, une reprise positive pour moi. L'adrénaline de la course, l'ambiance, les rencontres, tout m'a manqué. Un comble: j'ai presque pris plaisir à courir les parties roulantes (Merci Denis!). Je suis loin d'être au top mais j'ai faim de course. 2013 est lancé!
Dimanche matin, réveil à 6h. Sympa la grasse mat'. Il faut quand même être pas net ... euh passionné pour s'infliger ça. Arrivée à Chasselay sur les coups de 8h pour un départ à 9h. Je croise le kikoureur yannos69 ("69" comme le département hein!) qui m'avait covoituré l'an dernier pour cette même course. Cette année j'ai mis plusieurs messages sur les forums mais personne n'a voulu de moi, bouhhh.
Je m'échauffe à peine, pas le temps et pas la motivation. De toute façon je veux partir doucement. J'ai très peu de km dans les jambes cet hiver et j'ai un tendon qui me tiraille au niveau de la cheville, signe de fatigue chez moi. Je préfère jouer la sécurité.
La première partie se passe gentiment. C'est un peu dense pour moi, ça piétine quelque fois en montée et j'en profite pour récupérer. Arrive enfin le 15ème km, siège du premier ravito (coca, abricots secs, pain d'épice, fromage, tout en même dans la bouche!), mais surtout siège de la bifurcation des deux courses du 27 et 40km. La plupart des coureurs tournent vers le 27km. Enfin seule! Le moral, qui n'était pourtant pas bas, monte en flèche. Les jambes tournent bien, j'accélère, je suis seule, je suis bien (un peu asociale sur les bords la fille). Tellement bien que je rate un croisement! Je perds quelques minutes à retrouver le chemin mais rien de bien méchant.
Cette 2ème partie de course se passe mieux. Je double régulièrement et je me sens plus à l'aise. Je sais que les courses denses, ce n'est pas fait pour moi. J'ai besoin d'espace pour m'exprimer. Oui, ça promet pour l'UTMB... Côté parcours, rien d'exceptionnel mais ça reste sympa: une succession de montées-descentes pour casser les pattes, très peu de lignes droites, une vue souvent dégagée. Pour comparaison je trouve ça bien plus intéressant que les longues traversées des Templiers.
4h33 de course, je franchis l'arrivée en 3ème position féminine. Contente d'en finir mais surtout contente d'être de retour sur le trail. C'en est même euphorisant! Caroline Chaverot me rejoint, on discute quelques minutes. Elle est arrivée en 2ème position, 15 minutes plus tôt. Elle fait un début de saison tonitruant, croyez-moi on n'a pas fini de parler d'elle! La première féminine est Isabelle Jaussaud, arrivée 30 minutes plus tôt. C'est un autre monde.
Au final, une reprise positive pour moi. L'adrénaline de la course, l'ambiance, les rencontres, tout m'a manqué. Un comble: j'ai presque pris plaisir à courir les parties roulantes (Merci Denis!). Je suis loin d'être au top mais j'ai faim de course. 2013 est lancé!
vendredi 8 mars 2013
Bienvenue à toi, lecteur!
8 mars, journée de la femme, l'anniv de ma mère mais surtout la création de ce blog! L'idée c'est de vous y faire partager ma passion, le trail. J'y parlerai de mes courses, de mes entrainements nature et autres crapahutage en "baskets et sacs à dos". Vive le trail, vive le D+! (et vive les femmes)
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